Texte intégral
- Quel est l'enjeu du 7 juin pour votre parti ?
Hervé Morin : «Le Nouveau Centre veut porter l'héritage politique de l'UDF. Pour nous, l'Europe est le plus beau modèle politique sur la planète. Il a su concilier l'économie de marché et les solidarités qui donnent un équilibre à la société. Le mode de gouvernance entre les Etats européens a dépassé la compétition entre les Etats, pour créer un système de droit qui permet la coopération entre eux. C'est ce modèle-là qu'il faut instituer dans les relations au niveau mondial compte tenu des grands enjeux environnementaux, énergétiques... »
- Présenter des listes communes avec l'UMP, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire entendre sa voix ?
«Depuis six mois, nous avons bien vu que cette campagne allait se réduire à des manifestations d'antisarkozysme primaire. Il nous a semblé plus utile et plus efficace de rassembler la majorité. Notre parti n'a que dix-huit mois d'existence et ce mode de scrutin dans de grandes régions, qui n'ont pas de sens, ne facilite pas l'expression d'une formation comme la nôtre qui se reconstruit.»
- Pas trop dur, les négociations avec l'UMP ?
« J'ai eu l'occasion d'évoquer le sujet avec le président de la République dès lors qu'on avait fait le choix du rassemblement. Même si les discussions sont toujours difficiles, l'UMP a respecté ses engagements. J'ai imprimé ce que je voulais: le renouvellement en politique. Avec Damien Abad (NDLR : président des jeunes centristes), nous aurons le plus jeune député européen au Parlement européen.»
- Votre principal adversaire, est-ce la gauche ou l'abstention ?
«Les deux. La gauche et le MoDem, c'est naturel puisqu'ils font cause commune quand ils ne sont pas à la lutte pour savoir qui sera le plus opposant des deux. L'abstention aussi. Mais on ne répondra à cette question que si un jour on a des élections européennes avec des listes où enfin les Européens iront voter pour donner une majorité et une ligne politique claire au Parlement comme nous le voyons en France aux élections nationales.»
- Que pensez-vous de la posture très dure de François Bayrou pour ces européennes ?
« Elle conforte le choix que j'ai fait en 2007. J'avais indiqué à l'époque que François Bayrou finirait avec la gauche et qu'il renierait ce qu'il a été dans cette obsession présidentielle qui est la sienne. Je ne me suis pas trompé.»
Propos recueillis par Christophe Preteux
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 18 mai 2009
Hervé Morin : «Le Nouveau Centre veut porter l'héritage politique de l'UDF. Pour nous, l'Europe est le plus beau modèle politique sur la planète. Il a su concilier l'économie de marché et les solidarités qui donnent un équilibre à la société. Le mode de gouvernance entre les Etats européens a dépassé la compétition entre les Etats, pour créer un système de droit qui permet la coopération entre eux. C'est ce modèle-là qu'il faut instituer dans les relations au niveau mondial compte tenu des grands enjeux environnementaux, énergétiques... »
- Présenter des listes communes avec l'UMP, n'est-ce pas le meilleur moyen de faire entendre sa voix ?
«Depuis six mois, nous avons bien vu que cette campagne allait se réduire à des manifestations d'antisarkozysme primaire. Il nous a semblé plus utile et plus efficace de rassembler la majorité. Notre parti n'a que dix-huit mois d'existence et ce mode de scrutin dans de grandes régions, qui n'ont pas de sens, ne facilite pas l'expression d'une formation comme la nôtre qui se reconstruit.»
- Pas trop dur, les négociations avec l'UMP ?
« J'ai eu l'occasion d'évoquer le sujet avec le président de la République dès lors qu'on avait fait le choix du rassemblement. Même si les discussions sont toujours difficiles, l'UMP a respecté ses engagements. J'ai imprimé ce que je voulais: le renouvellement en politique. Avec Damien Abad (NDLR : président des jeunes centristes), nous aurons le plus jeune député européen au Parlement européen.»
- Votre principal adversaire, est-ce la gauche ou l'abstention ?
«Les deux. La gauche et le MoDem, c'est naturel puisqu'ils font cause commune quand ils ne sont pas à la lutte pour savoir qui sera le plus opposant des deux. L'abstention aussi. Mais on ne répondra à cette question que si un jour on a des élections européennes avec des listes où enfin les Européens iront voter pour donner une majorité et une ligne politique claire au Parlement comme nous le voyons en France aux élections nationales.»
- Que pensez-vous de la posture très dure de François Bayrou pour ces européennes ?
« Elle conforte le choix que j'ai fait en 2007. J'avais indiqué à l'époque que François Bayrou finirait avec la gauche et qu'il renierait ce qu'il a été dans cette obsession présidentielle qui est la sienne. Je ne me suis pas trompé.»
Propos recueillis par Christophe Preteux
source http://www.le-nouveaucentre.org, le 18 mai 2009