Texte intégral
Mes Chers amis,
Quel bonheur de lancer notre campagne ici à Annecy, avec gaîté, bonne humeur, dans une ambiance festive. Parce que l'Europe c'est la plus belle des espérances. Ce n'est pas une Europe maussade et contraignante mais une Europe enthousiaste que nous voulons porter !
Dans quelques instants, nous allons nous jeter à l'eau pour l'Europe, au sens propre du terme. Cette baignade dans le lac d'Annecy, c'est pour nous un moment fort et symbolique du Nouveau Centre se jetant et se mouillant pour l'Europe à travers la centaine de réunions militantes que nous allons tenir sur l'ensemble du territoire national. Cette baignade, elle va nous donner l'énergie et le dynamisme qui vont nous porter pendant la campagne !
Cher Jean-Luc Rigault, merci de ton accueil à Annecy avec Jean-Paul Amoudry. Merci aussi à Pierre Fauchon d'être présent parmi nous aujourd'hui.
Mes Chers amis,
Je suis très heureux que nous ayons fait le choix de mener des listes communes. J'ai été probablement celui qui a le plus, dès le début, tempéré nos ardeurs à faire des listes séparées. Car je craignais que cette campagne soit très difficile compte tenu du contexte économique et compte tenu des ponts à répétition du mois de mai. Je craignais que cette campagne ne se limite malheureusement à du pour ou contre le Gouvernement et le président de la République.
Il m'a semblé plus utile et plus important pour nous de nous rassembler pour défendre à la fois le bilan de ces deux années de gouvernement, tout en profitant de cette campagne pour poursuivre et amplifier la construction de notre mouvement.
Je sais que, notamment chez les jeunes, l'idée de faire listes communes n'était pas forcément la plus populaire. Mais je crois qu'aujourd'hui, les jeunes doivent se dire que cela n'est pas si mal. Nous symbolisons quelque chose de formidable : la conciliation de l'expérience, d'une grande connaissance et d'une grande expertise européenne, avec Jean-Marie Cavada en 3e position en Ile-de-France, et en même temps le lancement dans un autre bain d'une femme, Sophie Auconie, conseillère municipale de Tours dans la circonscription Centre et de Damien Abad, premier président des jeunes d'une formation politique à qui l'on confie des responsabilités. En 2e position dans la circonscription Sud-Est, il deviendra le 7 juin prochain le plus jeune député européen !
Nous qui voulons incarner l'oxygène, le renouveau et le renouvellement de la vie politique, nous le faisons de la plus belle manière en conciliant à la fois l'expérience et la jeunesse et en lançant dans le bain, non pas seulement 3 candidats en position éligible mais au total 24 candidats qui représentent 20 % des listes. En présentant 14 femmes et 10 hommes sur les listes de la majorité, nous avons aussi démontré qu'au Nouveau Centre, la parité n'était plus une question pour nous puisque nous l'avons largement dépassée. A toutes celles et tous ceux qui vont porter notre bannière, je leurs dis que ce temps ensoleillé, ce paysage et ce panorama extraordinaire ici à Annecy, c'est le plus beau message d'espoir pour les trois semaines à venir.
Mes Chers amis,
J'ai quatre messages à vous transmettre sur l'Europe.
Le premier message, c'est que nous voulons une Europe politique. L'Europe est une grande puissance commerciale. L'Europe est une grande puissance normative. Elle est un ensemble économique parmi les plus importants au monde. Nous voulons désormais franchir une nouvelle étape et faire de l'Europe une puissance politique qui se donne les moyens de son influence.
L'Europe doit pour cela s'emparer des grands sujets que sont la politique étrangère et la défense, car il faut lui donner une capacité militaire autonome pour appuyer sa politique étrangère. Nous voulons faire de l'Europe un pôle de stabilité en lui donnant les moyens de nouer de nouvelles relations avec son voisinage : au Sud, c'est le pari de l'Union pour la Méditerranée. A l'Est, c'est tout l'enjeu d'un partenariat stratégique avec la Russie.
L'Europe, c'est le plus beau modèle inventé par l'Homme dans l'histoire moderne. C'est le plus beau modèle car il a su opérer la plus belle synthèse entre l'économie de marché et les solidarités nécessaires à l'équilibre des sociétés. C'est le plus beau modèle car il a su faire la meilleure conciliation entre le principe d'égalité et le respect de la diversité. C'est le plus beau modèle car il a su faire de la liberté un principe de société absolument fondamental, tout en garantissant, dans le même temps, les sécurités nécessaires.
Le modèle européen, nous voulons non seulement le défendre, mais aussi le proposer à la planète.
Dans un monde définitivement limité, aux ressources naturelles connues, dans un monde fini et confronté à des problématiques aussi majeures que le réchauffement climatique, nous avons su inventer un nouveau système de gouvernance entre les Etats. Un système où nous avons abandonné une compétition destructrice pour mettre en place un système de coopération solidaire entre les Etats. Ce système doit inspirer le monde et la reconstruction du monde que nous appelons de nos voeux. Car on ne règlera pas le problème du réchauffement climatique et la question du développement durable si on persiste sur la voie de la compétition et de concurrence acharnées entre les Etats. Il nous faut au contraire bâtir un monde de coopération entre les Etats avant tout fondé sur le respect du droit. Les Européens l'ont fait avant les autres ; c'est à eux - c'est à nous - de le proposer au reste du monde.
Le deuxième message, c'est que nous voulons une Europe ambitieuse qui cesse de faire de la concurrence libre et non faussée l'alpha et l'oméga de toute politique économique. Car cela devient le péché de l'Europe. C'est ce qu'on lui reproche le plus. Nous voulons que l'Europe se donne les moyens de mettre en oeuvre un certain nombre de politiques économiques; qu'elle se donne les moyens de développer de nouveaux secteurs industriels stratégiques. Nous voulons que l'Europe accepte le principe de préférence communautaire pour un certain nombre de secteurs absolument stratégiques où il en va de l'avenir de notre continent. Nous avons besoin de ce small business act à l'européenne pour permettre aux PME européennes de bénéficier des marchés publics européens. Ce small business act, les Américains l'utilisent depuis 1932 !
Je ne suis pas non plus capable d'expliquer aux arboriculteurs de l'Ardèche ou de la Drôme que les produits phytosanitaires qu'on leur interdit pour protéger la santé des consommateurs, sont en revanche autorisés dans les produits importés.
Face à la crise, l'Europe doit protéger les plus fragiles et mettre en place de nouvelles politiques. Le Nouveau Centre, dans son projet européen, propose la création d'un fonds socio-économique.
Nous avons mis en place des fonds structurels pour le développement des régions. Il nous faut désormais créer des fonds socio-économiques pour apporter une réponse européenne à la crise, à l'effondrement de tel ou tel secteur d'activité afin d'aider à la reconversion des sites et de permettre la formation du personnel touché par la crise.
Je veux aussi vous dire que notre attachement à l'économie de marché n'est pas contradictoire avec notre volonté de voir se construire de véritables services publics européens qui participent à notre vie collective. A travers cette campagne, défendons l'économie de marché, mais une économie de marché régulée.
Le troisième message, c'est que nous portons l'idée d'une Europe conquérante, qui pense à l'avenir du monde. Quel plus beau symbole que de venir vous en parler au pied du lac d'Annecy ! C'est le lac le plus pur d'Europe. Et justement, l'Europe doit être le fer de lance d'une nouvelle politique qui pense à un nouveau modèle de développement intégrant les considérations environnementales et les relations entre le Nord et le Sud. L'Europe doit être à l'avant-garde de ce nouveau modèle de développement en pensant notamment la question des nouveaux moyens de transport sous le prisme du développement durable, comme elle le fait, par exemple, avec le tunnel Lyon-Turin.
Nous proposons également dans notre projet européen la création d'une communauté européenne de l'énergie. Nous voulons que les Européens, comme ils l'ont fait dans les années 1950 avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) mettent en place une nouvelle communauté qui leur permettra à la fois de développer des alternatives énergétiques, de mettre en oeuvre entre eux des mécanismes d'assistance et de solidarité et de se donner les moyens de peser et de discuter à armes égales avec les grands pays producteurs d'énergie. Prenez la question du gaz et de notre relation avec la Russie : plutôt que chaque capitale aille défendre seule ses intérêts à Moscou, nous aurions intérêt à nous retrouver ensemble, entre Européens, pour défendre nos intérêts auprès des grandes puissances énergétiques.
Mes Chers amis,
Je voudrais enfin, et c'est là mon quatrième message, que l'on défende cette idée simple que l'Europe ne doit pas être le bouc émissaire de tous nos maux et de toutes nos insuffisances. Nous n'aurions pas l'Union européenne que cela n'empêcherait pas les délocalisations en Pologne. Le grand marché est au contraire un moyen de nous protéger contre les délocalisations sauvages !
Ce qu'on oublie surtout, c'est que la France a mis 25 ans avant de se décider à engager les réformes structurelles que les autres pays européens ont engagées.
Quand la France, avec la même monnaie, dégage 57 milliards de déficit commercial, les Allemand eux, dégagent 170 milliards d'euros d'excédent commercial !
Quand dans le même temps, avant la crise, la France connaît un déficit budgétaire de 50 milliards d'euros, nos amis allemands connaissent un excédent de 7 milliards d'euros.
Quand la France depuis 1995 réalise en moyenne 1% de croissance en moins que ses voisins européens, ce n'est pas l'Europe qui est en cause, c'est notre capacité à nous réformer et à nous moderniser.
Défendons l'idée que L'Europe, ce n'est pas un mal mais un bien. L'Europe ne doit pas être le bouc émissaire des difficultés que nous connaissons. C'est d'abord notre responsabilité qui est en jeu.
Sommes-nous capables de nous transformer ?
Sommes-nous capables de nous moderniser ?
Sommes-nous capables d'affronter la mondialisation comme l'on fait tous les autres pays européens ?
Voilà ce que nous devons porter.
Mes Chers amis,
En conclusion, je voudrais vous dire cela.
Face aux candidats du non, du non à tout, les Besancenot, les Bayrou, les Le Pen et consorts,
Face aux candidats du refus, du repli identitaire, de l'immobilisme, de la mauvaise foi généralisée et de l'opportunisme,
Je vous propose que nous soyons les candidats du oui, du oui à la modernité, du oui au changement, du oui à la modernisation de notre pays trop souvent repoussée, du oui à la confiance en notre pays.
Et surtout, mes chers amis, que nous soyons les porteurs du oui à la construction d'une Europe puissance politique qui est et qui demeure la plus belle des espérances pour la France et les Français au 21e siècle.
Je vous remercie et je vous invite, dès maintenant, à aller nous jeter à l'eau tous ensemble pour l'Europe !
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 18 mai 2009
Quel bonheur de lancer notre campagne ici à Annecy, avec gaîté, bonne humeur, dans une ambiance festive. Parce que l'Europe c'est la plus belle des espérances. Ce n'est pas une Europe maussade et contraignante mais une Europe enthousiaste que nous voulons porter !
Dans quelques instants, nous allons nous jeter à l'eau pour l'Europe, au sens propre du terme. Cette baignade dans le lac d'Annecy, c'est pour nous un moment fort et symbolique du Nouveau Centre se jetant et se mouillant pour l'Europe à travers la centaine de réunions militantes que nous allons tenir sur l'ensemble du territoire national. Cette baignade, elle va nous donner l'énergie et le dynamisme qui vont nous porter pendant la campagne !
Cher Jean-Luc Rigault, merci de ton accueil à Annecy avec Jean-Paul Amoudry. Merci aussi à Pierre Fauchon d'être présent parmi nous aujourd'hui.
Mes Chers amis,
Je suis très heureux que nous ayons fait le choix de mener des listes communes. J'ai été probablement celui qui a le plus, dès le début, tempéré nos ardeurs à faire des listes séparées. Car je craignais que cette campagne soit très difficile compte tenu du contexte économique et compte tenu des ponts à répétition du mois de mai. Je craignais que cette campagne ne se limite malheureusement à du pour ou contre le Gouvernement et le président de la République.
Il m'a semblé plus utile et plus important pour nous de nous rassembler pour défendre à la fois le bilan de ces deux années de gouvernement, tout en profitant de cette campagne pour poursuivre et amplifier la construction de notre mouvement.
Je sais que, notamment chez les jeunes, l'idée de faire listes communes n'était pas forcément la plus populaire. Mais je crois qu'aujourd'hui, les jeunes doivent se dire que cela n'est pas si mal. Nous symbolisons quelque chose de formidable : la conciliation de l'expérience, d'une grande connaissance et d'une grande expertise européenne, avec Jean-Marie Cavada en 3e position en Ile-de-France, et en même temps le lancement dans un autre bain d'une femme, Sophie Auconie, conseillère municipale de Tours dans la circonscription Centre et de Damien Abad, premier président des jeunes d'une formation politique à qui l'on confie des responsabilités. En 2e position dans la circonscription Sud-Est, il deviendra le 7 juin prochain le plus jeune député européen !
Nous qui voulons incarner l'oxygène, le renouveau et le renouvellement de la vie politique, nous le faisons de la plus belle manière en conciliant à la fois l'expérience et la jeunesse et en lançant dans le bain, non pas seulement 3 candidats en position éligible mais au total 24 candidats qui représentent 20 % des listes. En présentant 14 femmes et 10 hommes sur les listes de la majorité, nous avons aussi démontré qu'au Nouveau Centre, la parité n'était plus une question pour nous puisque nous l'avons largement dépassée. A toutes celles et tous ceux qui vont porter notre bannière, je leurs dis que ce temps ensoleillé, ce paysage et ce panorama extraordinaire ici à Annecy, c'est le plus beau message d'espoir pour les trois semaines à venir.
Mes Chers amis,
J'ai quatre messages à vous transmettre sur l'Europe.
Le premier message, c'est que nous voulons une Europe politique. L'Europe est une grande puissance commerciale. L'Europe est une grande puissance normative. Elle est un ensemble économique parmi les plus importants au monde. Nous voulons désormais franchir une nouvelle étape et faire de l'Europe une puissance politique qui se donne les moyens de son influence.
L'Europe doit pour cela s'emparer des grands sujets que sont la politique étrangère et la défense, car il faut lui donner une capacité militaire autonome pour appuyer sa politique étrangère. Nous voulons faire de l'Europe un pôle de stabilité en lui donnant les moyens de nouer de nouvelles relations avec son voisinage : au Sud, c'est le pari de l'Union pour la Méditerranée. A l'Est, c'est tout l'enjeu d'un partenariat stratégique avec la Russie.
L'Europe, c'est le plus beau modèle inventé par l'Homme dans l'histoire moderne. C'est le plus beau modèle car il a su opérer la plus belle synthèse entre l'économie de marché et les solidarités nécessaires à l'équilibre des sociétés. C'est le plus beau modèle car il a su faire la meilleure conciliation entre le principe d'égalité et le respect de la diversité. C'est le plus beau modèle car il a su faire de la liberté un principe de société absolument fondamental, tout en garantissant, dans le même temps, les sécurités nécessaires.
Le modèle européen, nous voulons non seulement le défendre, mais aussi le proposer à la planète.
Dans un monde définitivement limité, aux ressources naturelles connues, dans un monde fini et confronté à des problématiques aussi majeures que le réchauffement climatique, nous avons su inventer un nouveau système de gouvernance entre les Etats. Un système où nous avons abandonné une compétition destructrice pour mettre en place un système de coopération solidaire entre les Etats. Ce système doit inspirer le monde et la reconstruction du monde que nous appelons de nos voeux. Car on ne règlera pas le problème du réchauffement climatique et la question du développement durable si on persiste sur la voie de la compétition et de concurrence acharnées entre les Etats. Il nous faut au contraire bâtir un monde de coopération entre les Etats avant tout fondé sur le respect du droit. Les Européens l'ont fait avant les autres ; c'est à eux - c'est à nous - de le proposer au reste du monde.
Le deuxième message, c'est que nous voulons une Europe ambitieuse qui cesse de faire de la concurrence libre et non faussée l'alpha et l'oméga de toute politique économique. Car cela devient le péché de l'Europe. C'est ce qu'on lui reproche le plus. Nous voulons que l'Europe se donne les moyens de mettre en oeuvre un certain nombre de politiques économiques; qu'elle se donne les moyens de développer de nouveaux secteurs industriels stratégiques. Nous voulons que l'Europe accepte le principe de préférence communautaire pour un certain nombre de secteurs absolument stratégiques où il en va de l'avenir de notre continent. Nous avons besoin de ce small business act à l'européenne pour permettre aux PME européennes de bénéficier des marchés publics européens. Ce small business act, les Américains l'utilisent depuis 1932 !
Je ne suis pas non plus capable d'expliquer aux arboriculteurs de l'Ardèche ou de la Drôme que les produits phytosanitaires qu'on leur interdit pour protéger la santé des consommateurs, sont en revanche autorisés dans les produits importés.
Face à la crise, l'Europe doit protéger les plus fragiles et mettre en place de nouvelles politiques. Le Nouveau Centre, dans son projet européen, propose la création d'un fonds socio-économique.
Nous avons mis en place des fonds structurels pour le développement des régions. Il nous faut désormais créer des fonds socio-économiques pour apporter une réponse européenne à la crise, à l'effondrement de tel ou tel secteur d'activité afin d'aider à la reconversion des sites et de permettre la formation du personnel touché par la crise.
Je veux aussi vous dire que notre attachement à l'économie de marché n'est pas contradictoire avec notre volonté de voir se construire de véritables services publics européens qui participent à notre vie collective. A travers cette campagne, défendons l'économie de marché, mais une économie de marché régulée.
Le troisième message, c'est que nous portons l'idée d'une Europe conquérante, qui pense à l'avenir du monde. Quel plus beau symbole que de venir vous en parler au pied du lac d'Annecy ! C'est le lac le plus pur d'Europe. Et justement, l'Europe doit être le fer de lance d'une nouvelle politique qui pense à un nouveau modèle de développement intégrant les considérations environnementales et les relations entre le Nord et le Sud. L'Europe doit être à l'avant-garde de ce nouveau modèle de développement en pensant notamment la question des nouveaux moyens de transport sous le prisme du développement durable, comme elle le fait, par exemple, avec le tunnel Lyon-Turin.
Nous proposons également dans notre projet européen la création d'une communauté européenne de l'énergie. Nous voulons que les Européens, comme ils l'ont fait dans les années 1950 avec la Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA) mettent en place une nouvelle communauté qui leur permettra à la fois de développer des alternatives énergétiques, de mettre en oeuvre entre eux des mécanismes d'assistance et de solidarité et de se donner les moyens de peser et de discuter à armes égales avec les grands pays producteurs d'énergie. Prenez la question du gaz et de notre relation avec la Russie : plutôt que chaque capitale aille défendre seule ses intérêts à Moscou, nous aurions intérêt à nous retrouver ensemble, entre Européens, pour défendre nos intérêts auprès des grandes puissances énergétiques.
Mes Chers amis,
Je voudrais enfin, et c'est là mon quatrième message, que l'on défende cette idée simple que l'Europe ne doit pas être le bouc émissaire de tous nos maux et de toutes nos insuffisances. Nous n'aurions pas l'Union européenne que cela n'empêcherait pas les délocalisations en Pologne. Le grand marché est au contraire un moyen de nous protéger contre les délocalisations sauvages !
Ce qu'on oublie surtout, c'est que la France a mis 25 ans avant de se décider à engager les réformes structurelles que les autres pays européens ont engagées.
Quand la France, avec la même monnaie, dégage 57 milliards de déficit commercial, les Allemand eux, dégagent 170 milliards d'euros d'excédent commercial !
Quand dans le même temps, avant la crise, la France connaît un déficit budgétaire de 50 milliards d'euros, nos amis allemands connaissent un excédent de 7 milliards d'euros.
Quand la France depuis 1995 réalise en moyenne 1% de croissance en moins que ses voisins européens, ce n'est pas l'Europe qui est en cause, c'est notre capacité à nous réformer et à nous moderniser.
Défendons l'idée que L'Europe, ce n'est pas un mal mais un bien. L'Europe ne doit pas être le bouc émissaire des difficultés que nous connaissons. C'est d'abord notre responsabilité qui est en jeu.
Sommes-nous capables de nous transformer ?
Sommes-nous capables de nous moderniser ?
Sommes-nous capables d'affronter la mondialisation comme l'on fait tous les autres pays européens ?
Voilà ce que nous devons porter.
Mes Chers amis,
En conclusion, je voudrais vous dire cela.
Face aux candidats du non, du non à tout, les Besancenot, les Bayrou, les Le Pen et consorts,
Face aux candidats du refus, du repli identitaire, de l'immobilisme, de la mauvaise foi généralisée et de l'opportunisme,
Je vous propose que nous soyons les candidats du oui, du oui à la modernité, du oui au changement, du oui à la modernisation de notre pays trop souvent repoussée, du oui à la confiance en notre pays.
Et surtout, mes chers amis, que nous soyons les porteurs du oui à la construction d'une Europe puissance politique qui est et qui demeure la plus belle des espérances pour la France et les Français au 21e siècle.
Je vous remercie et je vous invite, dès maintenant, à aller nous jeter à l'eau tous ensemble pour l'Europe !
Source http://www.le-nouveaucentre.org, le 18 mai 2009