Texte intégral
M. Biraben et G. Delafon M. Biraben : Nous allons recevoir avec vous, Gilles, le ministre de l'Environnement J.-L. Borloo.
G. Delafon : Confirmé à son poste par le Président, il a le portefeuille le plus chargé du Gouvernement. Mais si l'écologie reste la force du moment, la fameuse croissance verte tarde à décoller et les négociations internationales sont dans l'impasse. Lui, il le sait, il sera décidément dur de changer notre société.
M. Biraben : Bonjour J.-L. Borloo.
Bonjour.
M. Biraben : Merci d'être avec nous pour cette dernière Matinale de la saison. Une réaction évidemment à chaud : est-ce que c'était un personnage important pour vous, un artiste majeur on le sait, mais est-ce que personnellement vous avez des souvenirs de M. Jackson ?
Non, des souvenirs de musique non mais... Pour moi, c'est un personnage monde, c'est-à-dire que ce qu'il est, sa peau, son sourire, sa tendresse, sa musique, totale ; il était absolument unique et en même temps une espèce de synthèse de l'homme dans ce qu'il a d'extraordinaire de démesure. Sa musique est évidemment inouïe, enfin inouïe, mondiale et originale.
M. Biraben : Alors on va revenir maintenant à des choses plus politiques et plus françaises. Vous n'êtes pas sorti indemne du remaniement, vous y avez gagné quelques titres, d'ailleurs nous, on ne sait plus quoi en faire de vos titres. Regardez juste en dessous là, vous allez voir votre écran... voilà votre titre. On ne vous voit plus, J.-L. Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'Environnement, de l'Energie, du Développement durable et de la mer, en charge des Technologies Vertes et des négociations sur le climat. Vous êtes bien occupé quand même.
Oui, mais en fait c'est un tout, en réalité de quoi s'agit-il ? Remettre l'homme au milieu du progrès, sortir de cette espèce de société de l'accumulation des richesses... la planète et puis, rentrer dans un monde de la mesure, du respect de l'eau, du respect de la planète, du respect de la mer, du respect des océans, du respect de l'air et finalement, du respect de soi-même. Alors...
G. Delafon : Vaste challenge !
Oui mais tout ça est absolument cohérent, vous voyez bien qu'en respectant la planète, on fait aussi une compétitivité verte, un développement beaucoup plus solide, beaucoup plus robuste, beaucoup plus durable. Moi j'ai tenu à ce que dans les nouveaux titres... j'ai dit au Président : il faut vraiment qu'il y ait la partie Copenhague, le climat c'est plus qu'une négociation mondiale, c'est la première réunion de l'humanité pour essayer de bâtir un monde qui ait un futur, enfin qui soit plus propre...
G. Delafon : Alors justement...
Et puis la dimension de solidarité. Voir V. Létard qui est vraiment quelqu'un...
M. Biraben : Qui vous rejoint au ministère...
Oui parce que la dimension sociale, solidaire de l'écologie est parfois un peu oubliée. Il ne faut pas que ça soit... il faut vraiment que tout le monde puisse en bénéficier, en profiter. Il peut y avoir des mutations avec des frottements sociaux, il faut qu'on y soit très attentifs...
G. Delafon : Il ne faut pas sacrifier le social à l'écologie quoi !
C'est même la priorité. Au fond, l'écologie c'est au service de la solidarité et du social, donc on rebâtit un projet de société là...
G. Delafon : Moi, il y a une question que j'ai envie de vous poser quand même. On voit l'intitulé de votre fonction qui est impressionnant, il est à la mesure des défis, on va dire. Mais lundi, face au Congrès, le Président a donc dressé un petit peu un programme de ce qu'il allait faire et finalement, la part réservée à l'environnement ne paraît pas à la mesure des défis. Est-ce que vous n'avez pas été un peu déçu par le manque d'un véritable "New deal" français sur cette question ?
Vous savez, quand il explique que la croissance française sera la croissance verte, quand il rappelle que les mesures déjà prises en France sont plus de 600 ou 650.000 emplois et qu'il faut continuer, accentuer et qu'il prendra, dans le cadre gouvernemental, les mesures pour accentuer tout ça, non, j'ai le sentiment que... Vous savez, on ne peut pas imaginer, concevoir... comme on est en France, on a toujours un peu de mal... Nous sommes le pays... le Président a voulu le Grenelle de l'environnement avec tous les acteurs, avec les syndicats, avec les ONG, avec les collectivités territoriales, avec les entreprises, avec l'Etat. Faire une mutation aussi en profondeur si on n'est pas absolument convaincus comme il l'est, que c'est inévitable.
G. Delafon : Et pour vous, il l'est ?
Ecoutez, je ne connais pas pour l'instant, dans le monde occidental, de pays qui, tranquillement, sans aucun drame fasse une mutation aussi rapide. Alors on est loin d'avoir tout réglé, je pense notamment au problème de mers et d'océans qui, vous le savez, me préoccupe et me tracasse. Mais oui, cette mutation française en douceur avec tous, personne ne manifeste...
G. Delafon : La France se veut leader, vraiment leader dans ce domaine !
Elle l'est, elle l'est, vous avez vu que le cabinet international...
G. Delafon : Le Boston Consulting Group dit que le Grenelle de l'environnement peut effectivement créer 600.000 emplois. Mais le Boston Consulting Group...
Le plus impressionnant c'est la pente de la création, c'est dans les 10 premières années...
G. Delafon : Voilà, il dit qu'il faut aller vite, il dit qu'il faut démarrer, il faut mettre en place tout ce qui a été prévu.
Il faut aller vite, il a raison et on le fait. Et il compare aux autres grands pays dans la deuxième partie du monde, vous savez, dans chacun des programmes, en matière d'énergie renouvelable, en matière d'efficacité énergétique, etc. Et il compare aux meilleurs au monde, parce que chaque pays a un peu sa spécialité, et la France finalement est première, deuxième, deuxième, première dans chacun des domaines.
G. Delafon : Alors justement à ce propos, hier l'OCDE à Paris s'est réuni pour décider de donner toute la priorité là encore à la croissance verte. Et je voulais vous faire réagir à ce qu'a déclaré le Premier ministre sud-coréen, Monsieur Han Seung-Soo, dont le pays se veut lui leader aussi en matière de croissance verte...
M. Biraben : 80 % du plan de relance est consacré à la relance verte en Corée.
G. Delafon : Voilà. Alors on va écouter ce petit bout d'interview de Monsieur Han Seung-Soo que je vous propose.
[(...) extrait interview du Premier ministre sud-coréen.]
G. Delafon : Alors vous voyez, la Corée du Sud se veut modèle. Vous, vous vous êtes vu confier le portefeuille des technologies vertes. Est-ce que la France peut devenir un pays leader des technologies vertes et à qui vous allez confier cette charge ?
Un mot simplement parce que j'étais à la même réunion que lui, je suis intervenu juste avant lui à l'OCDE. C'est quand même impressionnant de voir que ce sont maintenant les ministres de l'Economie, ministres des Affaires étrangères qui sont sur des réunions concernant la croissance verte. On n'est plus isolés, c'est vraiment... c'est vraiment... Et puis deuxième observation, c'est que la Corée fait d'énormes efforts mais son plan, elle va le faire, nous on l'a fait. Je le dis simplement parce que...
G. Delafon : Donc on est les leaders ?
Non, je ne dirai pas ça, non mais ça ne veut rien dire, mais c'est vrai, la France est dans une stratégie de réduction, quoi qu'il arrive d'ores et déjà dans nos décisions, de 24 % des réductions de gaz à effet de serre. Un quart c'est énorme dans la décennie... Et moi, je suis convaincu qu'on va aller plutôt vers 35 ou 40.
G. Delafon : A qui vous allez confier les technologies vertes, ce dossier ?
Alors d'abord pourquoi...
M. Biraben : Non, à qui ?
Non, non, d'abord pourquoi...
M. Biraben : Non, d'abord à qui ?
J'ai demandé au Président... il ne s'agit pas de faire du casting, je me suis rendu compte que les choses allaient à une vitesse folle et moi, j'ai du mal à apprécier ce qui se passe sur les couches fines, sur le photovoltaïque au Japon, en Corée, en Californie. Et donc, je cherche quelqu'un ou une équipe qui soit capable de me dire dans le monde entier, l'espèce de veille technologique et écologique pour qu'on gagne du temps, pour qu'on aille très vite, pour qu'on investisse nous massivement en recherche là où c'est le plus pertinent. Donc je cherche quelqu'un qui ait une réputation mondiale, homme ou femme, enfin une équipe...
M. Biraben : Vous avez une idée ?
Oui, j'ai quelques idées, mais ce n'est pas encore parfaitement défini, c'est pour ça que j'avais demandé au Président 15 jours pour ce secrétaire d'Etat ou ce Haut commissaire. Il ne faut pas se tromper là, on ne va pas tout réinventer, il n'y a pas de modèle unique parfait d'un pays, Corée ou France, etc.
G. Delafon : Mais est-ce qu'on peut être leader de ces technologies ?
Il faut qu'on le soit, nous l'avons été sur les marées motrices, sur les centrales solaires au début du siècle, sur les transports collectifs, la France était le leader au début du 20ème siècle dans ces activités-là. On avait un peu perdu le fil, on doit le redevenir.
M. Biraben : J.-L. Borloo, je vais vous montrer une photo, la Commission européenne va traîner la France devant la Cour européenne de justice pour non assistance à cette chose, c'est le grand hamster qui est menacé d'extinction par les agriculteurs en Alsace, son dernier territoire. Quelle est votre réaction ?
La biodiversité doit être protégée évidemment de manière majeure, je ne connaissais pas ce contentieux. On vient d'en sortir 3, si j'ose dire, notamment sur les stations d'épuration, on avait un risque de condamnation de près de 400 millions d'euros. Il faut qu'on travaille sur la biodiversité, on a mis en place une fondation pour la biodiversité il y a 8 ou 9 mois, c'est évidemment un sujet majeur, c'est toujours... Entre l'étalement urbain et certaines formes d'agriculture, les territoires se réduisent.
M. Biraben : Je veux bien qu'on revoie votre intitulé parce que tout de même, si vous avez réussi à trouver des cartes de visite qui arrivent à comporter toutes vos fonctions, chapeau vraiment à vos services de communication. Merci beaucoup d'avoir été notre invité...
Merci à vous.
M. Biraben : D'avoir été notre invité pour la dernière. La Matinale continuera à la même heure l'année prochaine...
G. Delafon : Merci.
Reposez-vous bien cet été.
M. Biraben : Vous aussi.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 26 juin 2009
G. Delafon : Confirmé à son poste par le Président, il a le portefeuille le plus chargé du Gouvernement. Mais si l'écologie reste la force du moment, la fameuse croissance verte tarde à décoller et les négociations internationales sont dans l'impasse. Lui, il le sait, il sera décidément dur de changer notre société.
M. Biraben : Bonjour J.-L. Borloo.
Bonjour.
M. Biraben : Merci d'être avec nous pour cette dernière Matinale de la saison. Une réaction évidemment à chaud : est-ce que c'était un personnage important pour vous, un artiste majeur on le sait, mais est-ce que personnellement vous avez des souvenirs de M. Jackson ?
Non, des souvenirs de musique non mais... Pour moi, c'est un personnage monde, c'est-à-dire que ce qu'il est, sa peau, son sourire, sa tendresse, sa musique, totale ; il était absolument unique et en même temps une espèce de synthèse de l'homme dans ce qu'il a d'extraordinaire de démesure. Sa musique est évidemment inouïe, enfin inouïe, mondiale et originale.
M. Biraben : Alors on va revenir maintenant à des choses plus politiques et plus françaises. Vous n'êtes pas sorti indemne du remaniement, vous y avez gagné quelques titres, d'ailleurs nous, on ne sait plus quoi en faire de vos titres. Regardez juste en dessous là, vous allez voir votre écran... voilà votre titre. On ne vous voit plus, J.-L. Borloo, ministre d'Etat, ministre de l'Environnement, de l'Energie, du Développement durable et de la mer, en charge des Technologies Vertes et des négociations sur le climat. Vous êtes bien occupé quand même.
Oui, mais en fait c'est un tout, en réalité de quoi s'agit-il ? Remettre l'homme au milieu du progrès, sortir de cette espèce de société de l'accumulation des richesses... la planète et puis, rentrer dans un monde de la mesure, du respect de l'eau, du respect de la planète, du respect de la mer, du respect des océans, du respect de l'air et finalement, du respect de soi-même. Alors...
G. Delafon : Vaste challenge !
Oui mais tout ça est absolument cohérent, vous voyez bien qu'en respectant la planète, on fait aussi une compétitivité verte, un développement beaucoup plus solide, beaucoup plus robuste, beaucoup plus durable. Moi j'ai tenu à ce que dans les nouveaux titres... j'ai dit au Président : il faut vraiment qu'il y ait la partie Copenhague, le climat c'est plus qu'une négociation mondiale, c'est la première réunion de l'humanité pour essayer de bâtir un monde qui ait un futur, enfin qui soit plus propre...
G. Delafon : Alors justement...
Et puis la dimension de solidarité. Voir V. Létard qui est vraiment quelqu'un...
M. Biraben : Qui vous rejoint au ministère...
Oui parce que la dimension sociale, solidaire de l'écologie est parfois un peu oubliée. Il ne faut pas que ça soit... il faut vraiment que tout le monde puisse en bénéficier, en profiter. Il peut y avoir des mutations avec des frottements sociaux, il faut qu'on y soit très attentifs...
G. Delafon : Il ne faut pas sacrifier le social à l'écologie quoi !
C'est même la priorité. Au fond, l'écologie c'est au service de la solidarité et du social, donc on rebâtit un projet de société là...
G. Delafon : Moi, il y a une question que j'ai envie de vous poser quand même. On voit l'intitulé de votre fonction qui est impressionnant, il est à la mesure des défis, on va dire. Mais lundi, face au Congrès, le Président a donc dressé un petit peu un programme de ce qu'il allait faire et finalement, la part réservée à l'environnement ne paraît pas à la mesure des défis. Est-ce que vous n'avez pas été un peu déçu par le manque d'un véritable "New deal" français sur cette question ?
Vous savez, quand il explique que la croissance française sera la croissance verte, quand il rappelle que les mesures déjà prises en France sont plus de 600 ou 650.000 emplois et qu'il faut continuer, accentuer et qu'il prendra, dans le cadre gouvernemental, les mesures pour accentuer tout ça, non, j'ai le sentiment que... Vous savez, on ne peut pas imaginer, concevoir... comme on est en France, on a toujours un peu de mal... Nous sommes le pays... le Président a voulu le Grenelle de l'environnement avec tous les acteurs, avec les syndicats, avec les ONG, avec les collectivités territoriales, avec les entreprises, avec l'Etat. Faire une mutation aussi en profondeur si on n'est pas absolument convaincus comme il l'est, que c'est inévitable.
G. Delafon : Et pour vous, il l'est ?
Ecoutez, je ne connais pas pour l'instant, dans le monde occidental, de pays qui, tranquillement, sans aucun drame fasse une mutation aussi rapide. Alors on est loin d'avoir tout réglé, je pense notamment au problème de mers et d'océans qui, vous le savez, me préoccupe et me tracasse. Mais oui, cette mutation française en douceur avec tous, personne ne manifeste...
G. Delafon : La France se veut leader, vraiment leader dans ce domaine !
Elle l'est, elle l'est, vous avez vu que le cabinet international...
G. Delafon : Le Boston Consulting Group dit que le Grenelle de l'environnement peut effectivement créer 600.000 emplois. Mais le Boston Consulting Group...
Le plus impressionnant c'est la pente de la création, c'est dans les 10 premières années...
G. Delafon : Voilà, il dit qu'il faut aller vite, il dit qu'il faut démarrer, il faut mettre en place tout ce qui a été prévu.
Il faut aller vite, il a raison et on le fait. Et il compare aux autres grands pays dans la deuxième partie du monde, vous savez, dans chacun des programmes, en matière d'énergie renouvelable, en matière d'efficacité énergétique, etc. Et il compare aux meilleurs au monde, parce que chaque pays a un peu sa spécialité, et la France finalement est première, deuxième, deuxième, première dans chacun des domaines.
G. Delafon : Alors justement à ce propos, hier l'OCDE à Paris s'est réuni pour décider de donner toute la priorité là encore à la croissance verte. Et je voulais vous faire réagir à ce qu'a déclaré le Premier ministre sud-coréen, Monsieur Han Seung-Soo, dont le pays se veut lui leader aussi en matière de croissance verte...
M. Biraben : 80 % du plan de relance est consacré à la relance verte en Corée.
G. Delafon : Voilà. Alors on va écouter ce petit bout d'interview de Monsieur Han Seung-Soo que je vous propose.
[(...) extrait interview du Premier ministre sud-coréen.]
G. Delafon : Alors vous voyez, la Corée du Sud se veut modèle. Vous, vous vous êtes vu confier le portefeuille des technologies vertes. Est-ce que la France peut devenir un pays leader des technologies vertes et à qui vous allez confier cette charge ?
Un mot simplement parce que j'étais à la même réunion que lui, je suis intervenu juste avant lui à l'OCDE. C'est quand même impressionnant de voir que ce sont maintenant les ministres de l'Economie, ministres des Affaires étrangères qui sont sur des réunions concernant la croissance verte. On n'est plus isolés, c'est vraiment... c'est vraiment... Et puis deuxième observation, c'est que la Corée fait d'énormes efforts mais son plan, elle va le faire, nous on l'a fait. Je le dis simplement parce que...
G. Delafon : Donc on est les leaders ?
Non, je ne dirai pas ça, non mais ça ne veut rien dire, mais c'est vrai, la France est dans une stratégie de réduction, quoi qu'il arrive d'ores et déjà dans nos décisions, de 24 % des réductions de gaz à effet de serre. Un quart c'est énorme dans la décennie... Et moi, je suis convaincu qu'on va aller plutôt vers 35 ou 40.
G. Delafon : A qui vous allez confier les technologies vertes, ce dossier ?
Alors d'abord pourquoi...
M. Biraben : Non, à qui ?
Non, non, d'abord pourquoi...
M. Biraben : Non, d'abord à qui ?
J'ai demandé au Président... il ne s'agit pas de faire du casting, je me suis rendu compte que les choses allaient à une vitesse folle et moi, j'ai du mal à apprécier ce qui se passe sur les couches fines, sur le photovoltaïque au Japon, en Corée, en Californie. Et donc, je cherche quelqu'un ou une équipe qui soit capable de me dire dans le monde entier, l'espèce de veille technologique et écologique pour qu'on gagne du temps, pour qu'on aille très vite, pour qu'on investisse nous massivement en recherche là où c'est le plus pertinent. Donc je cherche quelqu'un qui ait une réputation mondiale, homme ou femme, enfin une équipe...
M. Biraben : Vous avez une idée ?
Oui, j'ai quelques idées, mais ce n'est pas encore parfaitement défini, c'est pour ça que j'avais demandé au Président 15 jours pour ce secrétaire d'Etat ou ce Haut commissaire. Il ne faut pas se tromper là, on ne va pas tout réinventer, il n'y a pas de modèle unique parfait d'un pays, Corée ou France, etc.
G. Delafon : Mais est-ce qu'on peut être leader de ces technologies ?
Il faut qu'on le soit, nous l'avons été sur les marées motrices, sur les centrales solaires au début du siècle, sur les transports collectifs, la France était le leader au début du 20ème siècle dans ces activités-là. On avait un peu perdu le fil, on doit le redevenir.
M. Biraben : J.-L. Borloo, je vais vous montrer une photo, la Commission européenne va traîner la France devant la Cour européenne de justice pour non assistance à cette chose, c'est le grand hamster qui est menacé d'extinction par les agriculteurs en Alsace, son dernier territoire. Quelle est votre réaction ?
La biodiversité doit être protégée évidemment de manière majeure, je ne connaissais pas ce contentieux. On vient d'en sortir 3, si j'ose dire, notamment sur les stations d'épuration, on avait un risque de condamnation de près de 400 millions d'euros. Il faut qu'on travaille sur la biodiversité, on a mis en place une fondation pour la biodiversité il y a 8 ou 9 mois, c'est évidemment un sujet majeur, c'est toujours... Entre l'étalement urbain et certaines formes d'agriculture, les territoires se réduisent.
M. Biraben : Je veux bien qu'on revoie votre intitulé parce que tout de même, si vous avez réussi à trouver des cartes de visite qui arrivent à comporter toutes vos fonctions, chapeau vraiment à vos services de communication. Merci beaucoup d'avoir été notre invité...
Merci à vous.
M. Biraben : D'avoir été notre invité pour la dernière. La Matinale continuera à la même heure l'année prochaine...
G. Delafon : Merci.
Reposez-vous bien cet été.
M. Biraben : Vous aussi.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 26 juin 2009