Texte intégral
M.-O. Fogiel.- Cette nuit, un Airbus A310 s'est abîmé en mer, aux Comores. A son bord, 11 membres d'équipage, 147 passagers, on parle de Français. Est-ce que ce matin vous savez combien de Français étaient à bord ?
Non, pas encore. C'est un appareil qui était parti de Roissy, ensuite il y a eu un changement d'appareil à Sanaa, au Yémen, pour Moroni, la capitale des Comores, certainement des Français, certainement également des doubles nationalités franco-comoriens. Pour l'instant, vous savez, on est toujours très prudents avec les listes des passagers tant qu'on n'a pas des informations vérifiées. Donc, pour l'instant, beaucoup de prudence. Simplement, des moyens français mis en oeuvre, vous le disiez sur votre antenne il y a un instant, deux navires sont partis de La Réunion proche, dans l'océan Indien, et un Transall médicalisé. On va avoir également les moyens disponibles à Mayotte, à proximité immédiate des Comores.
On parle de mauvaises conditions météo, est-ce que vous les confirmez ?
Oui, on parle de ça, mais pour l'instant c'est encore un peu flou. On parle d'une approche, d'une remise de gaz, puis d'une approche nouvelle qui aurait été ratée. Pour l'instant, et je crois que B. Chabert sur votre antenne tout à l'heure avait raison, il faut être prudent tant que toutes ces informations ne sont pas vérifiées. Il y a deux heures de décalage, c'était la nuit, les Comores sont malheureusement une partie peu équipée du pourtour africain. Voilà, il faut que nous ayons plus d'informations. Peut-être également la France sera-t-elle associée à l'enquête s'il y a des compatriotes à bord, et un avion, de toute façon européen, auquel la France a participé...
Vous le souhaitez, D. Bussereau, que la France soit associée à l'enquête ?
Ecoutez, s'il y a - vous savez, c'est comme dans le cas de l'Air France 447 - des ressortissants d'un pays, les autorités de ce pays sont associées. Donc s'il y a naturellement des Français, nous serons associés. Comme l'avion est franco-allemand, nous serons également associés. Donc de toute manière, nous serons partie prenante.
La compagnie Yemenia Airways, est-ce que vous avez des informations sur elle ? Est-ce que c'est une compagnie sérieuse ?
Ecoutez, elle n'est pas sur la liste noire, sinon elle n'aurait pas eu l'autorisation de partir de Roissy, maintenant on est en train de regarder, avec mes services, depuis cette nuit, tout ce que l'on sait sur cette compagnie, mais elle n'est pas sur la liste noire, sinon elle n'aurait pas pu partir d'un aéroport européen, et a fortiori d'un aéroport français.
Donc, a priori, on n'incrimine pas la compagnie ce matin ?
On n'incrimine pas la compagnie pour l'instant, on va regarder tout ça. Pour l'instant, on est surtout dans la tristesse, un mois après l'accident du 1er juin, pour cet accident du début juillet.
Justement, on parle d'un deuxième Airbus, là c'est un A310 qui s'est abîmé en mer ; est-ce que vous êtes ce matin inquiet sur la sécurité des Airbus ?
Non. C'est un des avions les plus connus au le monde, les plus utilisés, tout comme le sont les Boeing, de toutes natures. Le A310 est un des premiers Airbus qui aient été produits. Il y a malheureusement, vous savez, en matière d'accident, il y a souvent des lois des séries, dans le domaine aérien, c'est souvent le cas, mais ça n'a rien à voir avec l'avion. On connaîtra les causes des choses. Je vous rappelle aussi que dans le cas de l'Airbus, dans l'AF 447, le directeur du Bureau études analyses, monsieur P. Arslanian, va faire, jeudi, une conférence de presse pour faire le point de l'état actuel de l'enquête.
Justement sur l'enquête, un mot sur l'AF 447 : est-ce que vous espérez toujours retrouver les boîtes noires ?
On espère toujours, d'abord retrouver encore des corps. On en a retrouvés, je vous le rappelle, 52 sur les 228 passagers, dont 31 par les moyens militaires maritimes français. Donc on doit aux familles - j'en entendais une sur votre antenne tout à l'heure - on doit aux familles d'essayer de tout faire pour retrouver les corps, donc on a encore des navires militaires sur zone. On a également des moyens de recherche des boîtes noires, il nous reste une dizaine de jours pour les entendre. Si on ne les entend pas pendant ces dix jours, ça ne veut pas dire qu'on abandonnera les recherches, on continuera par des moyens sous-marins de rechercher. Et si au bout, au bout du compte, on n'avait pas les boîtes noires, c'est l'ensemble des autres indications recueillies qui devront permettre de connaître les causes de l'accident.
Sur la catastrophe de cette nuit, il y a une cellule de crise qui a été installée à Roissy, vous avez entendu notre reporter...
Absolument.
On donne un numéro de téléphone également ce matin : le 01.48.64.59.59. Est-ce qu'après nous avoir quitté sur Europe 1 vous partez à Roissy ?
Je vais d'abord aller faire le point au ministère pour voir comment nous mettons en place les moyens avec le ministère de la Défense, comment nous voyons si nous participons à l'enquête. Et puis ensuite, c'est en fonction de tout ce que nous allons recueillir comme données, je vais certainement en effet aller à Roissy.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 30 juin 2009
Non, pas encore. C'est un appareil qui était parti de Roissy, ensuite il y a eu un changement d'appareil à Sanaa, au Yémen, pour Moroni, la capitale des Comores, certainement des Français, certainement également des doubles nationalités franco-comoriens. Pour l'instant, vous savez, on est toujours très prudents avec les listes des passagers tant qu'on n'a pas des informations vérifiées. Donc, pour l'instant, beaucoup de prudence. Simplement, des moyens français mis en oeuvre, vous le disiez sur votre antenne il y a un instant, deux navires sont partis de La Réunion proche, dans l'océan Indien, et un Transall médicalisé. On va avoir également les moyens disponibles à Mayotte, à proximité immédiate des Comores.
On parle de mauvaises conditions météo, est-ce que vous les confirmez ?
Oui, on parle de ça, mais pour l'instant c'est encore un peu flou. On parle d'une approche, d'une remise de gaz, puis d'une approche nouvelle qui aurait été ratée. Pour l'instant, et je crois que B. Chabert sur votre antenne tout à l'heure avait raison, il faut être prudent tant que toutes ces informations ne sont pas vérifiées. Il y a deux heures de décalage, c'était la nuit, les Comores sont malheureusement une partie peu équipée du pourtour africain. Voilà, il faut que nous ayons plus d'informations. Peut-être également la France sera-t-elle associée à l'enquête s'il y a des compatriotes à bord, et un avion, de toute façon européen, auquel la France a participé...
Vous le souhaitez, D. Bussereau, que la France soit associée à l'enquête ?
Ecoutez, s'il y a - vous savez, c'est comme dans le cas de l'Air France 447 - des ressortissants d'un pays, les autorités de ce pays sont associées. Donc s'il y a naturellement des Français, nous serons associés. Comme l'avion est franco-allemand, nous serons également associés. Donc de toute manière, nous serons partie prenante.
La compagnie Yemenia Airways, est-ce que vous avez des informations sur elle ? Est-ce que c'est une compagnie sérieuse ?
Ecoutez, elle n'est pas sur la liste noire, sinon elle n'aurait pas eu l'autorisation de partir de Roissy, maintenant on est en train de regarder, avec mes services, depuis cette nuit, tout ce que l'on sait sur cette compagnie, mais elle n'est pas sur la liste noire, sinon elle n'aurait pas pu partir d'un aéroport européen, et a fortiori d'un aéroport français.
Donc, a priori, on n'incrimine pas la compagnie ce matin ?
On n'incrimine pas la compagnie pour l'instant, on va regarder tout ça. Pour l'instant, on est surtout dans la tristesse, un mois après l'accident du 1er juin, pour cet accident du début juillet.
Justement, on parle d'un deuxième Airbus, là c'est un A310 qui s'est abîmé en mer ; est-ce que vous êtes ce matin inquiet sur la sécurité des Airbus ?
Non. C'est un des avions les plus connus au le monde, les plus utilisés, tout comme le sont les Boeing, de toutes natures. Le A310 est un des premiers Airbus qui aient été produits. Il y a malheureusement, vous savez, en matière d'accident, il y a souvent des lois des séries, dans le domaine aérien, c'est souvent le cas, mais ça n'a rien à voir avec l'avion. On connaîtra les causes des choses. Je vous rappelle aussi que dans le cas de l'Airbus, dans l'AF 447, le directeur du Bureau études analyses, monsieur P. Arslanian, va faire, jeudi, une conférence de presse pour faire le point de l'état actuel de l'enquête.
Justement sur l'enquête, un mot sur l'AF 447 : est-ce que vous espérez toujours retrouver les boîtes noires ?
On espère toujours, d'abord retrouver encore des corps. On en a retrouvés, je vous le rappelle, 52 sur les 228 passagers, dont 31 par les moyens militaires maritimes français. Donc on doit aux familles - j'en entendais une sur votre antenne tout à l'heure - on doit aux familles d'essayer de tout faire pour retrouver les corps, donc on a encore des navires militaires sur zone. On a également des moyens de recherche des boîtes noires, il nous reste une dizaine de jours pour les entendre. Si on ne les entend pas pendant ces dix jours, ça ne veut pas dire qu'on abandonnera les recherches, on continuera par des moyens sous-marins de rechercher. Et si au bout, au bout du compte, on n'avait pas les boîtes noires, c'est l'ensemble des autres indications recueillies qui devront permettre de connaître les causes de l'accident.
Sur la catastrophe de cette nuit, il y a une cellule de crise qui a été installée à Roissy, vous avez entendu notre reporter...
Absolument.
On donne un numéro de téléphone également ce matin : le 01.48.64.59.59. Est-ce qu'après nous avoir quitté sur Europe 1 vous partez à Roissy ?
Je vais d'abord aller faire le point au ministère pour voir comment nous mettons en place les moyens avec le ministère de la Défense, comment nous voyons si nous participons à l'enquête. Et puis ensuite, c'est en fonction de tout ce que nous allons recueillir comme données, je vais certainement en effet aller à Roissy.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 30 juin 2009