Texte intégral
Q - Quelle est votre réaction face à ce qui se passe en Serbie ? Est-ce un soulagement pour vous ?
R - Les Yougoslaves viennent de montrer leur courage et leur sens des responsabilités, leur volonté de reprendre complètement à leur compte les valeurs européennes de démocratie et de justice.
Depuis que le président Kostunica, a gagné les élections, depuis qu'il est arrivé au pouvoir, nous n'avons cessé d'agir pour les convaincre de coopérer complètement avec la justice internationale. C'était un objectif évident. Notre volonté était qu'ils se persuadent que c'était l'évolution normale. Pendant longtemps, ils ont hésité, ils ont discuté entre eux. Ils auraient préféré à un moment donné faire un procès à l'intérieur, pour d'autres raisons, puis un jour un procès international. Je constate qu'ils sont arrivés à la conclusion qu'il fallait aller directement devant la justice internationale. Je sais que cela a supposé beaucoup de courage, compte tenu des divisions de l'opinion. Je salue ce courage.
Q - Ce n'est pas plutôt la victoire des pays occidentaux qui menaçaient de ne pas aider la Serbie si Milosevic n'était pas extradé ?
R - Les pays occidentaux venaient de confirmer leur participation à la conférence des donateurs qui a lieu demain, ainsi que les Etats-Unis après avoir constaté que les autorités avaient déjà fait preuve de courage en adoptant un décret permettant la coopération pleine et entière avec le TPIY, et qu'ils avaient adopté ce décret parce que, après avoir essayé de faire adopter une loi, ils avaient été bloqués par certains partisans monténégrins de Milosevic, qui sont encore influents. Ils avaient donc pris la voie du décret, et c'est déjà une preuve de leur détermination, de leur engagement. C'était un fait remarquable, qui avait entraîné la confirmation de la participation de tous les pays occidentaux à la conférence des donateurs. Et ce qui se passe aujourd'hui montre que nous avons affaire à une volonté yougoslave, et il faut analyser cette volonté par rapport aux ambitions qu'ils ont pour une Yougoslavie moderne dans l'Europe de demain.
Q - Qu'attendez-vous du TPIY dans ce dossier ? Il est souvent considéré comme l'instrument d'une justice en trompe l'il, destiné à apaiser les opinions publiques occidentales.
R - C'est un débat qui a existé au sein de l'opinion yougoslave. Il y avait des pour, des contre, mais je constate qu'ils ont tranché dans le sens que nous voulions.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juillet 2001)
R - Les Yougoslaves viennent de montrer leur courage et leur sens des responsabilités, leur volonté de reprendre complètement à leur compte les valeurs européennes de démocratie et de justice.
Depuis que le président Kostunica, a gagné les élections, depuis qu'il est arrivé au pouvoir, nous n'avons cessé d'agir pour les convaincre de coopérer complètement avec la justice internationale. C'était un objectif évident. Notre volonté était qu'ils se persuadent que c'était l'évolution normale. Pendant longtemps, ils ont hésité, ils ont discuté entre eux. Ils auraient préféré à un moment donné faire un procès à l'intérieur, pour d'autres raisons, puis un jour un procès international. Je constate qu'ils sont arrivés à la conclusion qu'il fallait aller directement devant la justice internationale. Je sais que cela a supposé beaucoup de courage, compte tenu des divisions de l'opinion. Je salue ce courage.
Q - Ce n'est pas plutôt la victoire des pays occidentaux qui menaçaient de ne pas aider la Serbie si Milosevic n'était pas extradé ?
R - Les pays occidentaux venaient de confirmer leur participation à la conférence des donateurs qui a lieu demain, ainsi que les Etats-Unis après avoir constaté que les autorités avaient déjà fait preuve de courage en adoptant un décret permettant la coopération pleine et entière avec le TPIY, et qu'ils avaient adopté ce décret parce que, après avoir essayé de faire adopter une loi, ils avaient été bloqués par certains partisans monténégrins de Milosevic, qui sont encore influents. Ils avaient donc pris la voie du décret, et c'est déjà une preuve de leur détermination, de leur engagement. C'était un fait remarquable, qui avait entraîné la confirmation de la participation de tous les pays occidentaux à la conférence des donateurs. Et ce qui se passe aujourd'hui montre que nous avons affaire à une volonté yougoslave, et il faut analyser cette volonté par rapport aux ambitions qu'ils ont pour une Yougoslavie moderne dans l'Europe de demain.
Q - Qu'attendez-vous du TPIY dans ce dossier ? Il est souvent considéré comme l'instrument d'une justice en trompe l'il, destiné à apaiser les opinions publiques occidentales.
R - C'est un débat qui a existé au sein de l'opinion yougoslave. Il y avait des pour, des contre, mais je constate qu'ils ont tranché dans le sens que nous voulions.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juillet 2001)