Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Bonjour, J.-L. Borloo.
Bonjour.
Le président de la République a annoncé, hier, l'instauration d'une "taxe carbone" qui augmentera le prix des carburants ou de fuel pour le chauffage. L'objectif, c'est d'inciter les consommateurs à modifier leurs comportements afin de protéger l'environnement. Pouvez-vous nous dire, ce matin sur RTL, J.-L. Borloo, quelle baisse, par exemple, de la consommation d'essence vous attendez pour l'année prochaine ?
De manière directe, non.
Vous avez essayé de la chiffrer ?
Non, non, mais ce que je peux vous... Merci de cette question parce que le prix du pétrole était très élevé, il y a neuf mois. Il a baissé de manière très considérable. Pendant la période où le prix du pétrole était élevé, la baisse globale des consommations a beaucoup baissé dans notre pays. Depuis que le pétrole a baissé, la consommation a repris. Donc, on voit bien qu'il y a une relation - et c'est un peu normal - entre le prix des énergies fossiles et la consommation des énergies fossiles. Mais si vous voulez bien qu'on revienne une seconde sur le fond, parce que...
On est sur le fond, là.
Oui, absolument, enfin le contexte, sir vous préférez.
D'accord.
On a deux certitudes, il n'y en a pas beaucoup : la première c'est que les énergies fossiles ne sont pas éternelles, que les prix du pétrole évoluent, montent, baissent ; ça rend assez difficile de faire des investissements d'économies d'énergie ; donc il faut quelque chose d'assez stabilisé. Et ce qu'on sait, avec certitude, c'est qu'un jour ça sera absolument hors de prix et qu'on va, à ce moment-là, vers une crise de pouvoir d'achat, une crise sociale - si on ne s'est pas adapté -, majorée. Deuxième chose, qu'on sait avec certitude, c'est que la crise écologique et du réchauffement climatique est devant nous. Les émissions de gaz à effets de serre sont massives. On a un rendez-vous mondial à Copenhague, et tous les pays du monde sont en train de regarder comment mettre en place sérieusement une fiscalité écologique, c'est-à-dire transférer la fiscalité des activités positives, des activités sur le capital vers une taxe sur les activités polluantes.
Voilà, donc, ça c'est la philosophie du projet. Donc ça, on l'a bien compris parce que ça s'est beaucoup répété depuis hier.
Oui, et cette philosophie a fait l'objet d'un consensus absolu dans le cadre du Grenelle de l'Environnement et devrais-je dire dans la loi Grenelle, dès l'article 2 voté à l'unanimité...
A l'unanimité, vous l'avez dit, hier soir.
...Il est indiqué : "L'Etat étudiera la mise en place d'une taxe sur les énergies fossiles, intégralement compensées pour les ménages pour éviter un problème de pouvoir d'achat et en étant attentifs à la compétitivité des entreprises".
Donc vous attendez une baisse. Une baisse, par exemple, de la consommation de l'essence dès cette année.
Oui, le chiffre est assez difficile. Mais ce qui est vrai c'est qu'on attend deux choses : une baisse des émissions de gaz à effets de serre et une baisse de la consommation des carburants.
Le Premier ministre a dit...
Il faut bien accepter...
On va progresser peut-être après, avec des questions ?
Attendez ! Il faut bien accepter l'idée simplement, c'est que c'est dans un tout.
D'accord.
Dans le même temps, actuellement, on est en train de doubler les tramways dans les villes françaises, on a construit 400 kilomètres ; on double les trains à grande vitesse, on met en place les autoroutes ferroviaires, on met en place des économies d'énergie dans les logements sociaux, c'est un tout.
Le Premier ministre a indiqué, hier soir, que "la taxe carbone augmenterait régulièrement chaque année". Sur quelle base va-t-elle augmenter ?
Il y a une commission de la transparence qui va être mise en place pour s'assurer, d'une part, que tout sera intégralement redistribué aux Français par chèque, ou par réduction d'impôt, intégralité.
D'accord.
Deuxièmement, pour réfléchir sur l'évolution de la fiscalité écologique, cette progression...
Sur l'inflation ou plus rapidement, par exemple ?
Non, la progressivité, on va la décider avec l'ensemble des partenaires. Est-ce qu'il faut que ça soit asymptotique et doux ou est-ce qu'il faut que ça soit linéaire ? Ca n'a pas été arrêté. C'est mieux que ça soit fait dans un débat construit.
Et vous souhaitez que ça soit chaque année ?
Absolument.
Que l'augmentation soit chaque année ? Parmi les professionnels concernés...
Attendez ! Pour une idée simple, c'est qu'on sait qu'à terme, ça sera hors de prix le pétrole et il faut donc que tout le monde soit bien convaincu qu'on va avoir une progressivité. En réalité, moi ce qui me révolte le plus, je vais vous le dire, monsieur Aphatie, une chose...
Je voulais vous poser une autre question...
... Une chose ! C'est que tout le monde, tous les commentateurs savent qu'un jour ou l'autre, si on ne fait rien, on est face au drame.
Vous l'aviez déjà dit.
Drame pour les plus démunis, pour les plus modestes et pour la planète. Nous sommes d'accord, J.-L. Borloo. Parmi les professionnels les plus inquiets, les chauffeurs routiers. Ils chiffrent à 300 millions le surcoût de la taxe carbone. Ils ont raison ? Bien entendu, les activités particulières : pêcheurs, agriculteurs, routiers...
Je vous parle des routiers, excusez-moi J.-L. Borloo ! Ils chiffrent à 300 millions le surcoût. Est-ce que le chiffre vous paraît valide ?
...Une concertation a été ouverte avec eux par D. Bussereau pour regarder les points d'adaptation. Je ne peux pas ni valider, ni infirmer ce chiffre.
Ce serait contradictoire de leur permettre à eux de leur restituer le coût de la taxe carbone !
Le problème c'est l'adaptation. Le problème c'est tout le monde. Ce n'est pas tel ou tel. Il faut que tout le monde dans le cadre de ses activités ait les moyens de compensation. Ca vous coûte 100, vous avez 100. A vous de faire des économies, à vous de gagner de l'argent. A partir du moment où la taxe est forfaitaire et que vous, vous réduisez doucement, progressivement votre consommation de fuel ou de pétrole, eh bien vous êtes gagnant. Vous vous souvenez de l'histoire du bonus - malus écologique des voitures ? J'étais venu sur cette antenne. L'idée, c'était malus pour les voitures qui polluent et qui consomment beaucoup d'essence ; bonus pour les autres. Au début, on n'avait entendu que "le malus, malus !" Je me souviens sur cette antenne : "Il nous remet la vignette. C'est une taxe. C'est un nouvel impôt..."
Sur cette antenne, on vous avait dit ça ?!
Oui, oui absolument.
Ah quelle erreur ! Quelle erreur !
C'est normal, ça.
Qu'est-ce qu'on se trompe !
Mais non, parce que vous n'êtes pas des juges. Vous essayez d'informer et donc, de mettre en lumière les différents aspects d'un sujet. Donc, c'était l'inquiétude. Est-ce que c'est un nouvel impôt ? La vérité, aujourd'hui, la vérité dix-huit mois après : il y a eu beaucoup plus de bonus que de malus. Donc, l'Etat au fond a fait un effort. Donc, ça a été mieux que compensé. La France est le pays en Europe qui réduit ses émissions de carbone automobile douze fois plus vite que les autres pays européens par le bonus-malus. D'une manière générale, il va bien falloir qu'on fasse cette révolution écologique dans beaucoup de secteurs, détaxer les produits verts et taxer un peu les produits polluants de manière équilibrée. Alors, c'est difficile...
On va suivre tout ça.
...C'est compliqué mais c'est le courage.
Voilà... Mais vous êtes un avocat remarquable de tout ce dossier.
Vous savez, faire de la politique, c'est anticiper. C'est d'anticiper les durables à terme.
Dans l'actualité, aujourd'hui, il y a autre chose : c'est la polémique créée par les propos de B. Hortefeux. Vous avez siégé pendant deux ans, au côté d'A. Begag qui, ce matin, dit son sentiment sur ce qu'a dit B. Hortefeux. (Passage antenne A. Begag : "C'est une petite blague raciste, bien franchouillarde de comptoir, là. J'ai retrouvé le B. Hortefeux que je connaissais pendant deux ans au conseil des ministres !") Drôle de témoignage ! Assez violent.
Oui, le témoignage... Moi je l'ai vue, la vidéo. J'ai entendu aussi Brice, et j'ai surtout entendu le jeune qui est quand même celui qui est le mieux placé pour savoir ce qu'il a ressenti. Alors, franchement, je trouve que la polémique est déplacée.
C'est vrai ? Et quand A. Begag que vous avez côtoyé deux ans au conseil des ministres, dit ce qu'il dit : "Je retrouve le B. Hortefeux que j'ai connu au Conseil des ministres".
Eh bien, écoutez, je suis très déçu et très triste. En plus... D'autant plus triste que j'aime bien Azouz.
Vous pensez que B. Hortefeux peut rester ministre de l'Intérieur ?
Bien entendu.
Ca ne fait pas de doute dans votre esprit ?
Aucun.
J.-L. Borloo, qui n'a aucun doute à propos de la taxe carbone était l'invité de RTL ce matin.
Il faut bien se rendre compte qu'on se retournera dans dix ans et on regardera l'ensemble du Grenelle, l'ensemble de cette révolution que les Français sur le fond, parce que c'est eux qui la font ... C'est eux qui la font...
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 septembre 2009
Bonjour.
Le président de la République a annoncé, hier, l'instauration d'une "taxe carbone" qui augmentera le prix des carburants ou de fuel pour le chauffage. L'objectif, c'est d'inciter les consommateurs à modifier leurs comportements afin de protéger l'environnement. Pouvez-vous nous dire, ce matin sur RTL, J.-L. Borloo, quelle baisse, par exemple, de la consommation d'essence vous attendez pour l'année prochaine ?
De manière directe, non.
Vous avez essayé de la chiffrer ?
Non, non, mais ce que je peux vous... Merci de cette question parce que le prix du pétrole était très élevé, il y a neuf mois. Il a baissé de manière très considérable. Pendant la période où le prix du pétrole était élevé, la baisse globale des consommations a beaucoup baissé dans notre pays. Depuis que le pétrole a baissé, la consommation a repris. Donc, on voit bien qu'il y a une relation - et c'est un peu normal - entre le prix des énergies fossiles et la consommation des énergies fossiles. Mais si vous voulez bien qu'on revienne une seconde sur le fond, parce que...
On est sur le fond, là.
Oui, absolument, enfin le contexte, sir vous préférez.
D'accord.
On a deux certitudes, il n'y en a pas beaucoup : la première c'est que les énergies fossiles ne sont pas éternelles, que les prix du pétrole évoluent, montent, baissent ; ça rend assez difficile de faire des investissements d'économies d'énergie ; donc il faut quelque chose d'assez stabilisé. Et ce qu'on sait, avec certitude, c'est qu'un jour ça sera absolument hors de prix et qu'on va, à ce moment-là, vers une crise de pouvoir d'achat, une crise sociale - si on ne s'est pas adapté -, majorée. Deuxième chose, qu'on sait avec certitude, c'est que la crise écologique et du réchauffement climatique est devant nous. Les émissions de gaz à effets de serre sont massives. On a un rendez-vous mondial à Copenhague, et tous les pays du monde sont en train de regarder comment mettre en place sérieusement une fiscalité écologique, c'est-à-dire transférer la fiscalité des activités positives, des activités sur le capital vers une taxe sur les activités polluantes.
Voilà, donc, ça c'est la philosophie du projet. Donc ça, on l'a bien compris parce que ça s'est beaucoup répété depuis hier.
Oui, et cette philosophie a fait l'objet d'un consensus absolu dans le cadre du Grenelle de l'Environnement et devrais-je dire dans la loi Grenelle, dès l'article 2 voté à l'unanimité...
A l'unanimité, vous l'avez dit, hier soir.
...Il est indiqué : "L'Etat étudiera la mise en place d'une taxe sur les énergies fossiles, intégralement compensées pour les ménages pour éviter un problème de pouvoir d'achat et en étant attentifs à la compétitivité des entreprises".
Donc vous attendez une baisse. Une baisse, par exemple, de la consommation de l'essence dès cette année.
Oui, le chiffre est assez difficile. Mais ce qui est vrai c'est qu'on attend deux choses : une baisse des émissions de gaz à effets de serre et une baisse de la consommation des carburants.
Le Premier ministre a dit...
Il faut bien accepter...
On va progresser peut-être après, avec des questions ?
Attendez ! Il faut bien accepter l'idée simplement, c'est que c'est dans un tout.
D'accord.
Dans le même temps, actuellement, on est en train de doubler les tramways dans les villes françaises, on a construit 400 kilomètres ; on double les trains à grande vitesse, on met en place les autoroutes ferroviaires, on met en place des économies d'énergie dans les logements sociaux, c'est un tout.
Le Premier ministre a indiqué, hier soir, que "la taxe carbone augmenterait régulièrement chaque année". Sur quelle base va-t-elle augmenter ?
Il y a une commission de la transparence qui va être mise en place pour s'assurer, d'une part, que tout sera intégralement redistribué aux Français par chèque, ou par réduction d'impôt, intégralité.
D'accord.
Deuxièmement, pour réfléchir sur l'évolution de la fiscalité écologique, cette progression...
Sur l'inflation ou plus rapidement, par exemple ?
Non, la progressivité, on va la décider avec l'ensemble des partenaires. Est-ce qu'il faut que ça soit asymptotique et doux ou est-ce qu'il faut que ça soit linéaire ? Ca n'a pas été arrêté. C'est mieux que ça soit fait dans un débat construit.
Et vous souhaitez que ça soit chaque année ?
Absolument.
Que l'augmentation soit chaque année ? Parmi les professionnels concernés...
Attendez ! Pour une idée simple, c'est qu'on sait qu'à terme, ça sera hors de prix le pétrole et il faut donc que tout le monde soit bien convaincu qu'on va avoir une progressivité. En réalité, moi ce qui me révolte le plus, je vais vous le dire, monsieur Aphatie, une chose...
Je voulais vous poser une autre question...
... Une chose ! C'est que tout le monde, tous les commentateurs savent qu'un jour ou l'autre, si on ne fait rien, on est face au drame.
Vous l'aviez déjà dit.
Drame pour les plus démunis, pour les plus modestes et pour la planète. Nous sommes d'accord, J.-L. Borloo. Parmi les professionnels les plus inquiets, les chauffeurs routiers. Ils chiffrent à 300 millions le surcoût de la taxe carbone. Ils ont raison ? Bien entendu, les activités particulières : pêcheurs, agriculteurs, routiers...
Je vous parle des routiers, excusez-moi J.-L. Borloo ! Ils chiffrent à 300 millions le surcoût. Est-ce que le chiffre vous paraît valide ?
...Une concertation a été ouverte avec eux par D. Bussereau pour regarder les points d'adaptation. Je ne peux pas ni valider, ni infirmer ce chiffre.
Ce serait contradictoire de leur permettre à eux de leur restituer le coût de la taxe carbone !
Le problème c'est l'adaptation. Le problème c'est tout le monde. Ce n'est pas tel ou tel. Il faut que tout le monde dans le cadre de ses activités ait les moyens de compensation. Ca vous coûte 100, vous avez 100. A vous de faire des économies, à vous de gagner de l'argent. A partir du moment où la taxe est forfaitaire et que vous, vous réduisez doucement, progressivement votre consommation de fuel ou de pétrole, eh bien vous êtes gagnant. Vous vous souvenez de l'histoire du bonus - malus écologique des voitures ? J'étais venu sur cette antenne. L'idée, c'était malus pour les voitures qui polluent et qui consomment beaucoup d'essence ; bonus pour les autres. Au début, on n'avait entendu que "le malus, malus !" Je me souviens sur cette antenne : "Il nous remet la vignette. C'est une taxe. C'est un nouvel impôt..."
Sur cette antenne, on vous avait dit ça ?!
Oui, oui absolument.
Ah quelle erreur ! Quelle erreur !
C'est normal, ça.
Qu'est-ce qu'on se trompe !
Mais non, parce que vous n'êtes pas des juges. Vous essayez d'informer et donc, de mettre en lumière les différents aspects d'un sujet. Donc, c'était l'inquiétude. Est-ce que c'est un nouvel impôt ? La vérité, aujourd'hui, la vérité dix-huit mois après : il y a eu beaucoup plus de bonus que de malus. Donc, l'Etat au fond a fait un effort. Donc, ça a été mieux que compensé. La France est le pays en Europe qui réduit ses émissions de carbone automobile douze fois plus vite que les autres pays européens par le bonus-malus. D'une manière générale, il va bien falloir qu'on fasse cette révolution écologique dans beaucoup de secteurs, détaxer les produits verts et taxer un peu les produits polluants de manière équilibrée. Alors, c'est difficile...
On va suivre tout ça.
...C'est compliqué mais c'est le courage.
Voilà... Mais vous êtes un avocat remarquable de tout ce dossier.
Vous savez, faire de la politique, c'est anticiper. C'est d'anticiper les durables à terme.
Dans l'actualité, aujourd'hui, il y a autre chose : c'est la polémique créée par les propos de B. Hortefeux. Vous avez siégé pendant deux ans, au côté d'A. Begag qui, ce matin, dit son sentiment sur ce qu'a dit B. Hortefeux. (Passage antenne A. Begag : "C'est une petite blague raciste, bien franchouillarde de comptoir, là. J'ai retrouvé le B. Hortefeux que je connaissais pendant deux ans au conseil des ministres !") Drôle de témoignage ! Assez violent.
Oui, le témoignage... Moi je l'ai vue, la vidéo. J'ai entendu aussi Brice, et j'ai surtout entendu le jeune qui est quand même celui qui est le mieux placé pour savoir ce qu'il a ressenti. Alors, franchement, je trouve que la polémique est déplacée.
C'est vrai ? Et quand A. Begag que vous avez côtoyé deux ans au conseil des ministres, dit ce qu'il dit : "Je retrouve le B. Hortefeux que j'ai connu au Conseil des ministres".
Eh bien, écoutez, je suis très déçu et très triste. En plus... D'autant plus triste que j'aime bien Azouz.
Vous pensez que B. Hortefeux peut rester ministre de l'Intérieur ?
Bien entendu.
Ca ne fait pas de doute dans votre esprit ?
Aucun.
J.-L. Borloo, qui n'a aucun doute à propos de la taxe carbone était l'invité de RTL ce matin.
Il faut bien se rendre compte qu'on se retournera dans dix ans et on regardera l'ensemble du Grenelle, l'ensemble de cette révolution que les Français sur le fond, parce que c'est eux qui la font ... C'est eux qui la font...
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 septembre 2009