Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais redire combien je suis heureux au nom du Gouvernement français d'accueillir à Rambouillet le Premier ministre Vladimir Poutine et une importante délégation représentant le gouvernement russe et beaucoup d'entreprises russes pour ce qui est la 14e session du Séminaire gouvernemental franco-russe.
C'est évidemment un moment très important de notre relation bilatérale et nous avons pu mesurer, tout au long des échanges que nous avons eus ce matin, combien les progrès dans la coopération économique entre la France et la Russie étaient réels. Beaucoup des sujets sur lesquels nous nous interrogions à Sotchi l'année dernière ont fait l'objet, à l'instant même d'ailleurs, de signatures d'accords qui consacrent la place très importante que tient désormais la France dans l'économie russe, puisque nous sommes désormais devant les Etats-Unis s'agissant des investissements réalisés en Russie.
Les consultations que nous avons eues ce jour se situent également dans un contexte exceptionnel puisque nous allons, l'année prochaine, démarrer une séquence très intense des contacts entre la France et la Russie avec "l'Année de la Russie en France et de la France en Russie". Nous serons d'ailleurs à cette occasion très heureux d'accueillir le président Medvedev, qui vient en visite d'Etat au mois de mars. Le Premier ministre Vladimir Poutine lui-même, reviendra à Paris au mois de mai pour l'inauguration de l'Exposition nationale russe au Grand Palais, et le président de la République française Nicolas Sarkozy se rendra en lui-même en Russie dans cette période.
La France est enfin l'invitée d'honneur du Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin prochain. Nous aurons donc en 2010 une série très spectaculaire de manifestations qui auront un retentissement populaire dans le domaine de la culture, de la science, de l'éducation, et s'agissant des échanges entre les sociétés civiles et les économies.
Nous avons ce matin discuté d'abord de l'importance de bâtir un espace économique et humain qui soit commun à l'Union européenne et à la Russie. Notre objectif, c'est de construire, à terme, avec la Russie, un espace fondé sur la liberté complète de circulation des hommes, des biens et des capitaux, et des services. Et de ce point de vue, une adhésion rapide de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce et la conclusion avec l'Union européenne d'un nouvel accord de partenariat renforcé, sont évidemment des étapes indispensables et nécessaires pour réaliser une aussi grande ambition. Je me réjouis d'ailleurs dans ce contexte de la signature à l'instant même d'un accord sur les migrations professionnelles qui doit favoriser une plus grande liberté de circulation des travailleurs entre la France et la Russie.
Nous avons également abordé les défis globaux que la France et la Russie doivent affronter ensemble. Je pense d'abord à la question du changement climatique. Nous sommes à quelques jours de la conférence de Copenhague et les échanges très denses que nous avons eus de matin sur ce sujet nous ont permis de constater que la France et la Russie avaient des positions extrêmement proches sur la manière dont la conférence de Copenhague doit se dérouler, et surtout sur l'accord auquel nous devons aboutir.
Ces positions sont proches, s'agissant des principes, s'agissant de la méthode que nous voulons employer pour arriver à un accord à Copenhague. Mais elles se traduisent aussi par des actes très concrets puisque, comme vous venez de le constater, nous avons ce matin assisté à la signature d'un accord entre une entreprise russe et une entreprise française, en l'occurrence BNP-Paribas, pour l'application du protocole de Kyoto. C'est un signal très positif de notre engagement commun de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La discussion de ce matin a également montré à quel point la relation bilatérale entre la France et la Russie était extrêmement riche et continuait de se diversifier. Je disais à l'instant à Vladimir Poutine que à chaque séminaire franco-russe, je souhaite que la séance de signature d'accords soit de plus en plus longue, parce qu'elle est la traduction des partenariats que nous mettons en place. Je veux en citer quelques-uns :
* S'agissant de l'amélioration de l'efficacité énergétique, sur lequel nous savons qu'il y a beaucoup de progrès à faire en Russie, il y a les projets de Dalkia.
* Pour la diversification de nos sources et de nos voies d'approvisionnement dans le domaine du gaz, ce qui d'ailleurs va contribuer à renforcer la sécurité énergétique de l'Union européenne, je veux évoquer l'entrée d'EDF dans le projet de gazoduc South Stream. Et la perspective d'entrée à laquelle nous travaillons de GDF-Suez dans le consortium North Stream.
* Sur le développement des infrastructures, le projet d'autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg qui vient de faire l'objet d'une signature avec le groupe Vinci.
* Ou encore dans la promotion de nos partenariats industriels et technologiques, avec Safran et Thalès, ou dans le domaine de l'innovation thérapeutique avec Sanofi.
Je veux ajouter, monsieur le Premier ministre, que ce matin même, la France et la Russie ont permis, par leur proximité, par le travail en commun que nous avons accompli, en particulier depuis deux ans, nous avons permis l'adoption par le conseil des gouverneurs de l'AIEA d'une très importante résolution sur l'Iran. Nous avons porté ensemble, avec nos partenaires, ce projet de résolution et son adoption à une très large majorité illustre à la fois, la grande préoccupation de la communauté internationale sur la crise nucléaire iranienne, mais en même temps les progrès que nous pouvons enregistrer lorsque, justement, la France et la Russie conjuguent leurs efforts pour la résolution des grandes crises internationales.
Voilà, c'est un séminaire gouvernemental franco-russe qui est extrêmement positif, qui nous a permis de montrer que le projet que le président de la République française a lancé, d'un grand espace économique et humain entre l'Union européenne et la Russie, n'est pas une utopie, c'est un objectif que nous pouvons atteindre, et dans lequel, naturellement, la France va jouer un rôle moteur, comme l'y autorise la qualité et l'ancienneté de ses relations avec la Russie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 1er décembre 2009
Je voudrais redire combien je suis heureux au nom du Gouvernement français d'accueillir à Rambouillet le Premier ministre Vladimir Poutine et une importante délégation représentant le gouvernement russe et beaucoup d'entreprises russes pour ce qui est la 14e session du Séminaire gouvernemental franco-russe.
C'est évidemment un moment très important de notre relation bilatérale et nous avons pu mesurer, tout au long des échanges que nous avons eus ce matin, combien les progrès dans la coopération économique entre la France et la Russie étaient réels. Beaucoup des sujets sur lesquels nous nous interrogions à Sotchi l'année dernière ont fait l'objet, à l'instant même d'ailleurs, de signatures d'accords qui consacrent la place très importante que tient désormais la France dans l'économie russe, puisque nous sommes désormais devant les Etats-Unis s'agissant des investissements réalisés en Russie.
Les consultations que nous avons eues ce jour se situent également dans un contexte exceptionnel puisque nous allons, l'année prochaine, démarrer une séquence très intense des contacts entre la France et la Russie avec "l'Année de la Russie en France et de la France en Russie". Nous serons d'ailleurs à cette occasion très heureux d'accueillir le président Medvedev, qui vient en visite d'Etat au mois de mars. Le Premier ministre Vladimir Poutine lui-même, reviendra à Paris au mois de mai pour l'inauguration de l'Exposition nationale russe au Grand Palais, et le président de la République française Nicolas Sarkozy se rendra en lui-même en Russie dans cette période.
La France est enfin l'invitée d'honneur du Forum économique de Saint-Pétersbourg en juin prochain. Nous aurons donc en 2010 une série très spectaculaire de manifestations qui auront un retentissement populaire dans le domaine de la culture, de la science, de l'éducation, et s'agissant des échanges entre les sociétés civiles et les économies.
Nous avons ce matin discuté d'abord de l'importance de bâtir un espace économique et humain qui soit commun à l'Union européenne et à la Russie. Notre objectif, c'est de construire, à terme, avec la Russie, un espace fondé sur la liberté complète de circulation des hommes, des biens et des capitaux, et des services. Et de ce point de vue, une adhésion rapide de la Russie à l'Organisation mondiale du commerce et la conclusion avec l'Union européenne d'un nouvel accord de partenariat renforcé, sont évidemment des étapes indispensables et nécessaires pour réaliser une aussi grande ambition. Je me réjouis d'ailleurs dans ce contexte de la signature à l'instant même d'un accord sur les migrations professionnelles qui doit favoriser une plus grande liberté de circulation des travailleurs entre la France et la Russie.
Nous avons également abordé les défis globaux que la France et la Russie doivent affronter ensemble. Je pense d'abord à la question du changement climatique. Nous sommes à quelques jours de la conférence de Copenhague et les échanges très denses que nous avons eus de matin sur ce sujet nous ont permis de constater que la France et la Russie avaient des positions extrêmement proches sur la manière dont la conférence de Copenhague doit se dérouler, et surtout sur l'accord auquel nous devons aboutir.
Ces positions sont proches, s'agissant des principes, s'agissant de la méthode que nous voulons employer pour arriver à un accord à Copenhague. Mais elles se traduisent aussi par des actes très concrets puisque, comme vous venez de le constater, nous avons ce matin assisté à la signature d'un accord entre une entreprise russe et une entreprise française, en l'occurrence BNP-Paribas, pour l'application du protocole de Kyoto. C'est un signal très positif de notre engagement commun de réduire les émissions de gaz à effet de serre.
La discussion de ce matin a également montré à quel point la relation bilatérale entre la France et la Russie était extrêmement riche et continuait de se diversifier. Je disais à l'instant à Vladimir Poutine que à chaque séminaire franco-russe, je souhaite que la séance de signature d'accords soit de plus en plus longue, parce qu'elle est la traduction des partenariats que nous mettons en place. Je veux en citer quelques-uns :
* S'agissant de l'amélioration de l'efficacité énergétique, sur lequel nous savons qu'il y a beaucoup de progrès à faire en Russie, il y a les projets de Dalkia.
* Pour la diversification de nos sources et de nos voies d'approvisionnement dans le domaine du gaz, ce qui d'ailleurs va contribuer à renforcer la sécurité énergétique de l'Union européenne, je veux évoquer l'entrée d'EDF dans le projet de gazoduc South Stream. Et la perspective d'entrée à laquelle nous travaillons de GDF-Suez dans le consortium North Stream.
* Sur le développement des infrastructures, le projet d'autoroute Moscou-Saint-Pétersbourg qui vient de faire l'objet d'une signature avec le groupe Vinci.
* Ou encore dans la promotion de nos partenariats industriels et technologiques, avec Safran et Thalès, ou dans le domaine de l'innovation thérapeutique avec Sanofi.
Je veux ajouter, monsieur le Premier ministre, que ce matin même, la France et la Russie ont permis, par leur proximité, par le travail en commun que nous avons accompli, en particulier depuis deux ans, nous avons permis l'adoption par le conseil des gouverneurs de l'AIEA d'une très importante résolution sur l'Iran. Nous avons porté ensemble, avec nos partenaires, ce projet de résolution et son adoption à une très large majorité illustre à la fois, la grande préoccupation de la communauté internationale sur la crise nucléaire iranienne, mais en même temps les progrès que nous pouvons enregistrer lorsque, justement, la France et la Russie conjuguent leurs efforts pour la résolution des grandes crises internationales.
Voilà, c'est un séminaire gouvernemental franco-russe qui est extrêmement positif, qui nous a permis de montrer que le projet que le président de la République française a lancé, d'un grand espace économique et humain entre l'Union européenne et la Russie, n'est pas une utopie, c'est un objectif que nous pouvons atteindre, et dans lequel, naturellement, la France va jouer un rôle moteur, comme l'y autorise la qualité et l'ancienneté de ses relations avec la Russie.
Source http://www.gouvernement.fr, le 1er décembre 2009