Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les sénateurs,
Notre regard et notre coeur sont tournés vers Port-au-Prince si cruellement et si dramatiquement dévasté. Une ville a sombré et le bilan semble terrible sur le plan humain.
Les premiers témoignages et informations qui nous parviennent confirment un chaos indescriptible, pour tout dire, sidérant d'horreur. Ce désastre brutal frappe de plein fouet un peuple démuni, un peuple attachant, un peuple sur lequel un destin implacable semble s'acharner. Je veux vous dire que la France est au côté du peuple haïtien, lui qui a subi tant d'épreuves et avec lequel nous entretenons une amitié si ancienne.
Nous mobilisons tous nos moyens pour tenter de sauver ce qui peut l'être. Dès hier, trois avions des Forces armées aux Antilles ont acheminé 40 gendarmes et agents de sécurité civile et 3 tonnes de fret à Port-au-Prince. Ils ont pu en retour évacuer 91 ressortissants français. Aujourd'hui, en milieu de journée, un nouvel avion quittera Pointe-à-Pitre pour Port-au-Prince avec 80 personnes et 5 tonnes de fret. Plusieurs détachements en provenance de Brignoles, de la région parisienne, comportant des gendarmes et des médecins sont sur le point de partir pour Haïti.
Je veux également rendre hommage à la réactivité et à la mobilisation dont font preuve l'ensemble des ONG françaises ainsi que la communauté haïtienne de France. J'aurai l'occasion, cet après-midi, avec Bernard Kouchner, de participer à la réunion qu'organise le président de la République sur la situation en Haïti. Nous prendrons d'autres mesures pour amplifier l'effort de solidarité de notre pays, à la fois pour lutter contre les conséquences immédiates de cette catastrophe, mais aussi, je le dis dès maintenant, pour participer au côté des Etats-Unis, du Brésil, des autres pays de la région, à la reconstruction d'Haïti.
Source http://www.gouvernement.fr, le 15 janvier 2010