Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le président Copé,
Rassurez-vous, je ne vais pas répondre à la place du Parti socialiste, et je ne donnerai de leçon à personne. Mais il y a des mots que l'on ne veut plus entendre dans notre République ! Il y a des mots qui blessent. Il y a des mots qui trahissent la vulgarité de la pensée. Il y a des mots qui ne font pas partie du vocabulaire des républicains et des démocrates.
Alors, certains continuent de les employer. Ce n'est pas une surprise, et celui que vous visez, monsieur le président, n'en est pas à son coup d'essai, et il ne peut guère évoquer un mauvais procès ; il aurait dû être sanctionné depuis longtemps.
Mesdames et messieurs les députés, le racisme est une menace permanente pour notre pacte républicain. Et les dérapages des responsables politiques quels qu'ils soient, que ces dérapages soient des dérapages conscients ou que ce soit des maladresses, doivent être combattus et ne peuvent pas être tolérés, parce que ces dérapages-là font céder les digues que les républicains, génération après génération, ont construit pour lutter contre le racisme et contre l'antisémitisme !
Chacun doit balayer devant sa porte. Chacun doit prendre ses responsabilités. Parce que dans cette affaire, ce qui est en cause ce n'est pas un parti politique, il s'agit en fait de dire à nos concitoyens que, dans notre République, il y a des choses que l'on ne peut pas se permettre. Et lorsque l'on s'écarte du droit chemin, alors, on doit en supporter les conséquences !
Source http://www.gouvernement.fr, le 8 février 2010