Communiqué commun du ministère de l'emploi et de la solidarité et du ministère des affaires étrangères, en date du 20 juin 2001, sur la remise du rapport Evin sur "la lutte contre la pauvreté et le développement de la protection sociale, un enjeu pour la France".

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères ; Ministère de l'Emploi et de la Solidarité

Circonstance : Remise du rapport sur "La lutte contre la pauvreté et le développement de la protection sociale" le 20 juin 2001

Texte intégral

Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité et Charles Josselin, ministre délégué à la Coopération et à la Francophonie, ont reçu à l'hôtel du Châtelet Claude Evin, ancien ministre, député de la Loire Atlantique, qui leur a remis, le 20 juin 2001, le rapport établi dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le Premier ministre.
Convaincu de l'importance prise par la question de la protection sociale dans le débat mondial sur la lutte contre la pauvreté, le Premier ministre a souhaité que la France, pour laquelle la protection sociale ne peut se réduire à la mise en place d'un filet de protection minimal, saisisse l'occasion d'affirmer dans ce débat sa propre doctrine fondée sur les principes de couverture universelle et de solidarité collective.
Le rapport analyse les enjeux différents que représente le développement de la protection sociale pour les pays les moins avancés et pour les pays émergents ou en transition. Pour les premiers, une double exigence semble s'imposer : la consolidation des rares institutions existantes et surtout la mise en place de nouveaux mécanismes de solidarité. Pour leur part, les pays émergents ou en transition ont les moyens de mettre en uvre des régimes plus structurés. Pour les candidats à l'adhésion à l'Union européenne, l'enjeu est aussi un défi, celui de leur mise à niveau et du rapprochement du modèle social européen. Les actuels Etats membres ne peuvent être indifférents à cette évolution ; il y va pour eux de la préservation de ce modèle social.
Le bilan qui est ensuite dressé de la coopération française ne cache pas ses insuffisances passées, ce qui rejoint le diagnostic ayant conduit à la réforme de la coopération entreprise par le ministère des Affaires étrangères.
Elisabeth Guigou et Charles Josselin ont souligné la qualité du travail accompli par Claude Evin et ont insisté sur l'intérêt de disposer, sur ce sujet à la fois important et difficile, d'une analyse approfondie et de recommandations précises.
Ils ont indiqué qu'ils examineraient favorablement les recommandations du rapporteur, notamment celle qui portent sur :
- la nécessité d'atteindre un haut niveau de recherche permanente sur les questions touchant la lutte contre la pauvreté et la protection sociale.
- la nécessité de créer, auprès du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID), une structure interministérielle de coordination regroupant les ministères concernés, chargée de définir les grandes orientations de l'action internationale de la France dans le domaine de la protection sociale.
- la volonté de développer et d'approfondir la coopération avec l'OIT et l'OMS. Il est notamment prévu de renouveler les accords existants avec ces deux institutions.
- la nécessité de voir renforcer les moyens du ministère des Affaires étrangères et du ministère de l'Emploi et de la Solidarité dans le domaine de la coopération internationale en matière de protection sociale. La ministre de l'Emploi et de la Solidarité envisage notamment la création d'un groupement d'intérêt public pour les questions internationales, côté solidarité (GIP-INTER).
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 juin 2001)