Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 22 mars 1997, sur la situation au Zaïre.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Arrivée du maréchal Mobutu, chef d'Etat du Zaïre, à Kinshasa le 21 mars 1997

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Après le retour du président Mobutu au Zaïre et son appel à la création d'un Conseil national pour négocier une solution à la crise, nous continuons d'espérer que la communauté internationale toute entière saura convaincre toutes les parties de la nécessité du dialogue et d'un dénouement pacifique. Comme nous l'avons souvent dit, c'est par l'association de toutes les forces politiques zaïroises sans exclusive qu'un règlement peut être recherché et conclu.
- De nouvelles actions militaires ne résoudront rien et ne feront qu'engendrer violences et destructions supplémentaires.
- La recherche entre Zaïrois d'un processus électoral consensuel qui puisse doter le Zaïre d'institutions représentatives stables et légitimes doit être la priorité de tous.
- Nous continuerons donc d'apporter tout notre appui à l'action de M. Sahnoun, le représentant spécial des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA et à son plan de paix en cinq points jusqu'à sa mise en oeuvre effective et complète.
- Nous nous réjouissons du rôle actif que l'OUA s'apprête à jouer en organisant à Lomé la semaine prochaine une réunion au sommet spécialement consacrée à la crise zaïroise de l'organe central de son mécanisme de prévention, de gestion, et de règlement des crises. L'implication active des pays africains dans la recherche d'une solution durable à une crise qui affecte gravement l'un d'entre eux est fondamentale. Nous relevons, à cet égard, la participation personnelle prévue à ce sommet des Secrétaires généraux de l'ONU et de l'OUA.
- Toutes les mesures de précaution ont été prises pour le cas où la situation à Kinshasa se détériorerait et nous obligerait à décider l'évacuation de nos ressortissants. Ce n'est pas le cas aujourd'hui. J'ajoute que les moyens que nous avons mis en place à Brazzaville sont uniquement et strictement destinés à une éventuelle évacuation des expatriés du Zaïre.