Texte intégral
Vous avez raison, Monsieur le Député : c'est un coup dur, un mauvais coup qui nous arrive, un peu tardivement d'ailleurs, parce que les difficultés auxquelles nous sommes confrontés ne sont pas nouvelles. Cela fait plusieurs mois que l'on sait que le dossier français a du retard par rapport aux deux autres.
Si l'on fait un bilan un peu objectif de la situation, on constate que nous avons un très bon dossier sur le fond. Premièrement, il s'appuie sur une véritable unité locale, regroupant toutes les couleurs politiques sous la présidence de Christian Monteil au Conseil général, qui fait un travail extraordinaire. Deuxièmement, il repose sur des infrastructures existantes : 70 % sont homologuées. Troisièmement, nous proposons des jeux d'hiver à la montagne, là où il y a de la neige.
Quatrièmement, le dossier français offre des garanties en matière de développement durable. Mais il présente une lacune évidente : nous avons pris du retard en termes de communication et de présentation internationale.
Quelles sont les perspectives ?
Premier point : il est hors de question de renoncer. Aucun pays n'a jamais renoncé à déposer une candidature aux Jeux olympiques en cours de route. Cela ne s'est jamais fait et cela ne se fera pas.
Deuxième point : nous avons besoin d'un réengagement clair du mouvement sportif et, en premier lieu, du Comité national olympique, des membres du CIO et des grands sportifs qui soutiennent cette candidature.
Troisième point : l'Etat va, bien évidemment, s'engager sur ce dossier. Il le fait déjà financièrement puisqu'il soutient plus de 25 % de la candidature et plus de la moitié des investissements pour les Jeux olympiques. Nous allons proposer une nouvelle organisation, mettre à la disposition un grand commis de l'Etat pour l'organisation interne et impulser une nouvelle stratégie à l'international.
Quatrième et dernier point concernant les demandes formulées pour que soient consacrés à ce projet toujours plus de moyens : le budget de la France pour la candidature s'élève, on le sait, à la moitié des autres budgets, mais il représente quand même 18 millions d'euros.
Nous n'allons pas les jeter par les fenêtres mais, en même temps, je ne pense pas qu'il soit dans l'esprit des Jeux olympiques de toujours dépenser plus pour une candidature.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 décembre 2010