Déclaration de M. Alain Richard, ministre de la défense, sur l'accord européen pour le lancement de la production d'avions de transport militaire de nouvelle génération, à l'Assemblée nationale le 26 juin 2001.

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Je peux vous faire une réponse simple et concise. Dans le cadre de l'Europe de la Défense, sept pays européens ont pu se mettre d'accord pour définir les objectifs et les capacités de la future génération d'avions de transport. Cela revêt un sens profondément politique, car ce faisant, ils définissent aussi les types de missions et de capacités qu'ils entendent se donner ensemble. Cet accord a coïncidé avec l'évolution de la politique industrielle : la réalisation de l'ensemble EADS, qui a acquis les capacités technologiques et financières nécessaires à la conception et au développement d'un nouveau modèle de ce type. Les sept nations se sont donc associées l'année dernière pour donner la préférence au projet EADS, qui était le plus adapté à ce que nous souhaitions. Un groupe de travail multinational a été mis en place à Toulouse pour conclure le contrat industriel. Son travail a débouché sur la signature, mardi dernier au Bourget, d'un engagement portant sur deux cent douze avions, qui fixe un prix maximum et un délai de trois mois pour la conclusion du contrat définitif. Par ailleurs, nous sommes désormais neuf pays, puisqu'aux sept pays d'origine - les cinq pays les plus peuplés, la Belgique et la Turquie - sont venus s'ajouter le Luxembourg et le Portugal. Ainsi voyons-nous se concrétiser des décisions de politique européenne de défense et de politique industrielle, approuvées par le Parlement, qui représente un chiffre d'affaires de 180 milliards de francs - ou plutôt de 27 milliards d'euros - pour les douze ans qui viennent.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 juin 2001)