Extraits de la déclaration de M. Alain Juppé, ministre des affaires étrangères et européennes, en réponse à une question d'actualité à l'Assemblée nationale sur le processus électoral au Sénégal, Paris le 1er février 2012.

Prononcé le 1er février 2012

Intervenant(s) : 

Circonstance : Réponse d'Alain Juppé à une question d'actualité à l'Assemblée nationale, à Paris le 1er février 2012

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs les Députés,
(…)
Face aux processus électoraux en Afrique, la France a pris une position d’une très grande clarté.
Tout d’abord nous demandons le respect de l’État de droit et des libertés fondamentales. Nous appelons au rejet de toutes les violences de quelque part qu’elles viennent et nous ne nous engageons pour aucun candidat, ni d’un côté ni de l’autre.
C’est très exactement la position que nous avons prise s’agissant du Sénégal, pays à la longue et profonde tradition démocratique.
Le Conseil constitutionnel a validé 14 candidatures, dont celle de M. Wade et pas celle de M. Youssou Ndour, ce qui a provoqué un certain nombre de manifestations, parfois pacifiques, parfois violentes.
(…)
J’ai dit que nous regrettions que certaines sensibilités ne soient pas représentées. (…) Nous avons même souhaité que le passage de génération soit organisé. Je préfère vous dire que le message a été entendu à Dakar. (…)
Enfin, nous avons bien sûr appelé à la retenue et à l’absence de toute violence.
Pendant de nombreuses années, on nous a parlé de ce qui était en grande partie un fantasme, c’est-à-dire la «Françafrique». Je peux vous dire aujourd’hui que ce n’est plus qu’une chimère.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 février 2012