Texte intégral
Il y a dans l'appartenance à la droite une sorte de souffrance qui vient de la sujétion intellectuelle dans laquelle elle est tenue depuis la Libération. La mode a longtemps été de dire qu'on préférait avoir tort avec Sartre que raison avec Aron. Il y a trente ans deux auteurs, Plumyène et Lassierra, se taillait un succès de librairie en écrivant un livre au titre explicite : " le complexe de droite ".
Aux socialistes, l'homme livré à lui-même paraît inéluctablement attiré par le goût du lucre et dominé par son égoïsme. Le socialisme en tire la conclusion qu'il faut l'encadrer de la naissance à la mort. C'est pourquoi son désir est d'acquérir le contrôle de la société qu'il croit pouvoir réguler.
Or, le monde qui se dessine sous nos yeux est celui de la société ouverte dans lequel l'autonomie de l'individu est en croissance constante. Tout le progrès technique, tous les changements d'organisation tendent à donner plus de liberté à l'individu. Tel est le sens de la mondialisation devant laquelle la gauche hésite : aujourd'hui, la liberté lui fait peur. Bientôt elle méritera l'accusation de réactionnaire qu'elle avait forgé pour ses adversaires.
En revanche, la droite est déjà depuis longtemps en correspondance avec le nouveau monde qui se construit sur les décombres des systèmes socialistes. Sa compréhension profonde des règles du marché lui permet de mieux en tirer profit. Le marché n'est que le lieu de rencontre des libertés individuelles : ce n'est pas la loi de la jungle ! Mais la concurrence loyale assurée par le respect de la loi.
Le libéralisme c'est la liberté et l'état de droit ! C'est donc aussi au nom de la liberté que nous acceptons l'individualisme dont Internet proclame l'avenir de manière évidente. L'individualisme n'est pas l'égoïsme. On peut être individualiste et altruiste, on peut être collectiviste et égoïste.
Cette société ouverte qui émerge chaque jour elle se fonde sur la confiance en l'homme. Tel est le sens de notre référence à la société de confiance : confiance de l'Etat à l'égard des citoyens et non pas contrôle tatillon de toutes leurs activités ;confiance des citoyens à l'égard de l'Etat parce qu'il tient ses engagements et qu'il s'applique à lui-même ce qu'il préconise pour l'ensemble de la société ; confiance des citoyens entre eux, parce que notre peuple rassemblé est traité également dans toutes ses composantes et non suivant les intérêts catégoriels et clientélistes.
Nous vivons le temps d'une gauche épuisée idéologiquement :
!le concept de lutte des classes n'a plus de sens au moment de la mobilité sociale,
!la classe ouvrière est en voie de disparition,
!la propriété collective des moyens de production a perdu toute
signification depuis l'internationalisation de l'économie et l'existence de millions
d'actionnaires,
!même la durée du travail perdra rapidement son sens avec la régression
du travail posté.
!Quant à l'idéologie de " l'exception française ", elle sera pulvérisée par
une compétition impitoyable.
Notre RPR, aujourd'hui armature de la droite, n'est donc pas simplement le refus de la gauche et ce d'autant plus que la gauche ne sait même plus ce qu'elle est. Que serions nous si nous n'étions que le refus de gens qui ne savent plus ce qu'ils sont ?
Le RPR et la droite ne sont pas non plus la caricature grotesque que Lionel Jospin voulait dresser à l'Assemblée nationale le 14 janvier 1998 en faisant de nous les descendants des esclavagistes ou des anti-dreyfusards. Ni non plus " le parti des châteaux " contre celui des chaumières qu'évoquait Pierre Mauroy, ou encore le côté de l'ombre tandis qu'ils seraient la lumière comme Jack Lang l'affirmait sans pudeur.
La gauche devrait réfléchir à la présence du bonnet phrygien dans notre emblème. L'histoire de la République peut se résumer à la lutte des blancs et des bleus, les monarchistes et les républicains, au long du 19° siècle. Les bleus ont gagnés. Puis il y eu, du 19° à aujourd'hui, la lutte encore inachevée des bleus contre les rouges, les républicains contre les socialistes. Eh bien nous sommes les bleus et nous ne nous sentons pas concernés par le procès que les rouges font aux blancs. Et cela explique aussi notre distance à l'égard du Front national.
Notre camp n'est pas non plus celui du conservatisme ou de la régression. L'histoire est éloquente qui démontre que le progrès social c'est nous. Qu'on en juge :
La loi sur les Assurances sociales, dés 1928 et 1930 est adoptée contre les communistes et les socialistes qui dénoncent la collaboration de classe.
!La Sécurité sociale, c'est le général De Gaulle en 1945.
!Le vote des femmes, c'est lui aussi.
!La décolonisation, c'est encore lui.
!L'élection du Président de la République au suffrage universel, c'est toujours lui.
!Le divorce par consentement mutuel, c'est nous.
!Le droit à la contraception, c'est nous.
!Le droit à l'interruption de grossesse, c'est nous.
!Le vote à 18 ans, c'est nous.
!La loi sur la bioéthique, c'est nous, en 1994.
Et demain, si les Français le veulent,
!La liberté de choisir son temps de travail ce sera nous !
!La retraite à la carte, ce sera nous !
!L'épargne-retraite accessible à tous, ce sera nous !
!La sécurité des plus faibles, ce sera nous !
!La confiance des parents en une école de qualité pour tous, ce sera nous !
!La prolongation du congé maternité, ce sera nous !
!Le divorce simplifié et facilité, ce sera nous !
Dans l'histoire de notre pays, la gauche n'a pas le quart de notre bilan à présenter. Et
nous aurions des complexes ? Allons donc !
Regardez notre projet pour la France, il est dans cette continuité. Il s'adresse à tous les Français dans leur diversité mais aussi dans ce qui constitue leur unité profonde que notre mouvement a toujours incarné chaque fois que notre pays avait rendez-vous avec l'histoire dans un monde bouleversé.
Soyez sans complexe, soyez fiers de votre engagement politique. Libres, responsables, généreux, vous devez apporter vos talents à la France, à l'Europe et au monde !
(Source http://www.org.org, le 6 septembre 2001)
Aux socialistes, l'homme livré à lui-même paraît inéluctablement attiré par le goût du lucre et dominé par son égoïsme. Le socialisme en tire la conclusion qu'il faut l'encadrer de la naissance à la mort. C'est pourquoi son désir est d'acquérir le contrôle de la société qu'il croit pouvoir réguler.
Or, le monde qui se dessine sous nos yeux est celui de la société ouverte dans lequel l'autonomie de l'individu est en croissance constante. Tout le progrès technique, tous les changements d'organisation tendent à donner plus de liberté à l'individu. Tel est le sens de la mondialisation devant laquelle la gauche hésite : aujourd'hui, la liberté lui fait peur. Bientôt elle méritera l'accusation de réactionnaire qu'elle avait forgé pour ses adversaires.
En revanche, la droite est déjà depuis longtemps en correspondance avec le nouveau monde qui se construit sur les décombres des systèmes socialistes. Sa compréhension profonde des règles du marché lui permet de mieux en tirer profit. Le marché n'est que le lieu de rencontre des libertés individuelles : ce n'est pas la loi de la jungle ! Mais la concurrence loyale assurée par le respect de la loi.
Le libéralisme c'est la liberté et l'état de droit ! C'est donc aussi au nom de la liberté que nous acceptons l'individualisme dont Internet proclame l'avenir de manière évidente. L'individualisme n'est pas l'égoïsme. On peut être individualiste et altruiste, on peut être collectiviste et égoïste.
Cette société ouverte qui émerge chaque jour elle se fonde sur la confiance en l'homme. Tel est le sens de notre référence à la société de confiance : confiance de l'Etat à l'égard des citoyens et non pas contrôle tatillon de toutes leurs activités ;confiance des citoyens à l'égard de l'Etat parce qu'il tient ses engagements et qu'il s'applique à lui-même ce qu'il préconise pour l'ensemble de la société ; confiance des citoyens entre eux, parce que notre peuple rassemblé est traité également dans toutes ses composantes et non suivant les intérêts catégoriels et clientélistes.
Nous vivons le temps d'une gauche épuisée idéologiquement :
!le concept de lutte des classes n'a plus de sens au moment de la mobilité sociale,
!la classe ouvrière est en voie de disparition,
!la propriété collective des moyens de production a perdu toute
signification depuis l'internationalisation de l'économie et l'existence de millions
d'actionnaires,
!même la durée du travail perdra rapidement son sens avec la régression
du travail posté.
!Quant à l'idéologie de " l'exception française ", elle sera pulvérisée par
une compétition impitoyable.
Notre RPR, aujourd'hui armature de la droite, n'est donc pas simplement le refus de la gauche et ce d'autant plus que la gauche ne sait même plus ce qu'elle est. Que serions nous si nous n'étions que le refus de gens qui ne savent plus ce qu'ils sont ?
Le RPR et la droite ne sont pas non plus la caricature grotesque que Lionel Jospin voulait dresser à l'Assemblée nationale le 14 janvier 1998 en faisant de nous les descendants des esclavagistes ou des anti-dreyfusards. Ni non plus " le parti des châteaux " contre celui des chaumières qu'évoquait Pierre Mauroy, ou encore le côté de l'ombre tandis qu'ils seraient la lumière comme Jack Lang l'affirmait sans pudeur.
La gauche devrait réfléchir à la présence du bonnet phrygien dans notre emblème. L'histoire de la République peut se résumer à la lutte des blancs et des bleus, les monarchistes et les républicains, au long du 19° siècle. Les bleus ont gagnés. Puis il y eu, du 19° à aujourd'hui, la lutte encore inachevée des bleus contre les rouges, les républicains contre les socialistes. Eh bien nous sommes les bleus et nous ne nous sentons pas concernés par le procès que les rouges font aux blancs. Et cela explique aussi notre distance à l'égard du Front national.
Notre camp n'est pas non plus celui du conservatisme ou de la régression. L'histoire est éloquente qui démontre que le progrès social c'est nous. Qu'on en juge :
La loi sur les Assurances sociales, dés 1928 et 1930 est adoptée contre les communistes et les socialistes qui dénoncent la collaboration de classe.
!La Sécurité sociale, c'est le général De Gaulle en 1945.
!Le vote des femmes, c'est lui aussi.
!La décolonisation, c'est encore lui.
!L'élection du Président de la République au suffrage universel, c'est toujours lui.
!Le divorce par consentement mutuel, c'est nous.
!Le droit à la contraception, c'est nous.
!Le droit à l'interruption de grossesse, c'est nous.
!Le vote à 18 ans, c'est nous.
!La loi sur la bioéthique, c'est nous, en 1994.
Et demain, si les Français le veulent,
!La liberté de choisir son temps de travail ce sera nous !
!La retraite à la carte, ce sera nous !
!L'épargne-retraite accessible à tous, ce sera nous !
!La sécurité des plus faibles, ce sera nous !
!La confiance des parents en une école de qualité pour tous, ce sera nous !
!La prolongation du congé maternité, ce sera nous !
!Le divorce simplifié et facilité, ce sera nous !
Dans l'histoire de notre pays, la gauche n'a pas le quart de notre bilan à présenter. Et
nous aurions des complexes ? Allons donc !
Regardez notre projet pour la France, il est dans cette continuité. Il s'adresse à tous les Français dans leur diversité mais aussi dans ce qui constitue leur unité profonde que notre mouvement a toujours incarné chaque fois que notre pays avait rendez-vous avec l'histoire dans un monde bouleversé.
Soyez sans complexe, soyez fiers de votre engagement politique. Libres, responsables, généreux, vous devez apporter vos talents à la France, à l'Europe et au monde !
(Source http://www.org.org, le 6 septembre 2001)