Déclaration de M. Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, en réponse à une question sur la politique de l'emploi, à l'Assemblée nationale le 12 février 2013.

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Circonstance : Question au gouvernement posée par M. Bruno Le Roux, député (président du groupe Socialiste, Républicain et Citoyen - SRC) de Seine-Saint-Denis, à l'Assmblée nationale le 12 février 2013

Texte intégral

Merci Monsieur le président,
Mesdames et messieurs les députés,
Monsieur le Président Bruno Le Roux,

L'emploi c'est la première priorité du Gouvernement, mais c'est aussi la première inquiétude des Français. Et je le dis ici, face au découragement, face à la désespérance, le Gouvernement ne laissera tomber personne.
Oui, ce que le Président de la République a fixé comme objectif, c'est un objectif volontariste, ambitieux, courageux, c'est de renverser…d'inverser la courbe du chômage à la fin de l'année 2013. Mais pour ça il faut mobiliser, mobiliser, mobiliser encore. Car après dix années d'abandon d'ambition de politique industrielle, les dégâts sont là, la reconstruction est nécessaire, mais cette reconstruction elle est engagée, il faut qu'elle réussisse. Et vous avez déjà appuyé le Gouvernement, Monsieur le Président Le Roux, et avec la majorité.
C'est vous qui avez voté le pacte pour la compétitivité, la croissance et l'emploi ; 35 mesures, dont l'une doit être mise en œoeuvre le plus rapidement possible avec l'aide de la Banque publique d'investissement, c'est le crédit d'impôt compétitivité, qui permet de dégager des marges de manœoeuvres, qui permet de dégager des capacités pour investir, créer des emplois, innover. C'est un enjeu stratégique. Mais je le répète, 35 mesures, c'est à nous tous de nous mobiliser pour réussir. C'est la Banque publique d'investissement, c'est la réforme bancaire – vous allez la voter dans quelques jours, je le souhaite. Et puis enfin, vous avez également décidé de prendre des mesures d'urgence sur la proposition du Gouvernement. Je pense aux emplois d'avenir, je pense aux contrats de génération, je pense à toutes ces mesures comme celle que le Président de la République a évoquée, à laquelle nous travaillons ensemble, c'est-à-dire, la proposition de loi que le Gouvernement soutiendra, pour la reprise de sites rentables.
Et puis enfin, il y a cet accord, il y a cet accord entre les partenaires sociaux, et qui est une chance pour l'emploi. Pourquoi c'est une chance pour l'emploi ? Vous aurez à le transcrire, Mesdames et Messieurs les députés, dans la loi, dans quelques semaines, le Conseil des ministres l'adoptera le 6 mars.
C'est une chance, parce qu'il s'agit, lorsque des entreprises connaissent des difficultés, lorsqu'elles doivent anticiper des mutations, que le licenciement ne soit pas inéluctable mais que d'autres solutions, comme la formation, comme la sécurisation des parcours professionnels, comme celle qui consiste à trouver d'autres réponses que le chômage. Cet accord permettra d'y répondre. J'invite le Parlement à se mobiliser sans attendre.
La bataille pour le redressement productif, la bataille pour sauver les emplois, la bataille pour créer des emplois, c'est votre bataille, c'est notre bataille, c'est la bataille de la France !

Source http://www.gouvernement.fr, le 14 février 2013