Texte intégral
Bonsoir à tous et à toutes et bravo pour cette première journée.
Vous êtes venus de tous les coins de France, de métropole et d'Outre-Mer, après quelques fois, il faut bien le dire, plusieurs heures de trajet, voire une nuit toute entière, mais tout au long de cette journée, on l'a bien vu, vous ne vous êtes pas trop endormis. Vous êtes encore très réveillés ! alors attention, vous le savez, les soirées dans les universités d'été sont longues, la nuit sera longue, et gardez un peu de force pour demain matin.
Vous nous avez apporté des témoignages tout au long de cette journée de votre
engagement, de votre engagement fort. On dit aujourd'hui les jeunes désabusés, mais vous nous avez montré aujourd'hui beaucoup d'espoir, beaucoup de volonté, beaucoup ambition, pour vous-mêmes, c'est vrai, mais aussi et surtout pour notre pays, et c'est pour nous, pour moi, une très grande satisfaction.
Ce matin, lorsqu'Alain Gérard nous accueillait, il nous a parlé de la langue française, et vous avez réagi de façon extraordinaire au besoin de défendre cette langue française. C'est vrai que dans les conférences internationales, nous le voyons tous aujourd'hui, une autre langue, l'anglais prime, et on ne pense même plus à défendre notre langue, et même, je l'ai vu à La Haye à la conférence sur le climat, à Bonn, aussi, et il nous arrive entre français de nous parler en anglais. Je crois que votre réaction ce matin sur la langue française, montre votre attachement à notre pays.
Alors, à la fin de cette première journée, j'ai un double sentiment, un sentiment d'abord de satisfaction et un sentiment de responsabilité.
Un sentiment de satisfaction d'abord : nous avons avancé sur des sujets essentiels. Qu'est ce que nous voulons ? Quelle société voulons-nous ? Donner un sens à notre avenir, construire une société moderne, ambitieuse. Donc, cette journée participera à l'élaboration de notre projet pour la France. Nous l'avons fait avec vous, plus de 1000 jeunes, et merci à tous ceux qui ont organisé cette journée.
D'abord, merci à toi Michaël, secrétaire national à la jeunesse qui a été la pierre angulaire de ces universités, merci également à l'équipe jeunesse du centre national, qui depuis plusieurs mois et semaines, s'est attelé à la tâche.
Merci également à l'équipe de Quimper et à toute la fédération du Finistère qui derrière Jocelyn Joncourt vous a accueilli et je le crois de bonne façon.
Merci enfin à tous nos délégués départementaux à la jeunesse, ces DDJ qui ont su vous mobiliser pour faire en sorte que ces journées soient une formidable réussite.
Mon deuxième sentiment, c'est un sentiment de responsabilité, responsabilité d'abord envers vous. Pour beaucoup de responsables qui sont ici, nous étions déjà aux premières universités d'Eté à Avignon en 1983, et nous mesurons ce que cela veut dire d'enthousiasme, de convivialité, de mobilisation et d'espoir pour l'avenir, et ce sentiment de responsabilité, vous l'avez bien vu aujourd'hui, il est ressenti par tous nos compagnons jusqu'aux plus illustres qui ont souhaité venir réfléchir avec vous. Merci à eux.
Quimper, n'en doutons pas, sera l'amorce du chemin qui nous mènera vers la victoire. On sent bien que c'est sur le rassemblement que repose le socle de cette victoire, et cela on le doit à toi, Michèle, grâce à ta formidable ténacité, grâce à la façon qui est bien la tienne, de ne pas te perdre dans les querelles subalternes. Tu as su rassembler notre mouvement, lui faire trouver son unité, le mettre au centre de la politique française, et tout cela, on te le doit, merci Michèle.
Tout cela nous donne de lourdes responsabilités vis-à-vis de vous. Quelle place devez-vous donc avoir dans notre mouvement ? Quelle place vous donne-t-on d'abord, quelle place prenez-vous, vous-même ? Cette place doit être entière et totale, Michaël l'a dit tout à l'heure, il n'est pas question de vous mettre à part, que vous soyez, en quelque sorte, une sorte de caution, vous devez avoir une place identique à tout autre, ce qui veut dire, des postes de responsabilités dans notre mouvement. Egalement, dans les échéances électorales à venir, vous devez avoir votre place toute entière, ce qui veut dire, que nous devons avoir nous-mêmes des orientations fortes pour les investitures, que ce soit aux élections législatives, cantonales, qui sont des élections individuelles, mais aussi aux élections régionales, et aux élections municipales, qui sont des élections de liste. C'est cela qui est important : que vous ayez toute votre place, pleine et entière dans notre mouvement,
et vous pouvez compter sur Michèle Alliot-Marie pour cela.
Mais vous devez avoir aussi une place supplémentaire, une responsabilité en quelque sorte particulière dont vous devez bien mesurer l'importance. Michaël l'a dit tout à l'heure, il a défloré l'expression que j'emploie souvent " vous devez être le poil à gratter de notre mouvement. "
Jocelyn Joncourt, le délégué départemental à la jeunesse disait ce matin dans Ouest
France, en parlant de vous, " nous avons le devoir d'impertinence ". Et bien, ayez ce devoir d'impertinence. Vous êtes souvent, on le dit, mais c'est un peu vrai, très raisonnables, souvent même trop raisonnables. N'ayez pas honte d'être jeune, comme si cela était une faiblesse, et c'est souvent cette société sans âme qui vous y pousse. Soyez ambitieux, cherchez à faire de votre vie ce cadeau qui vous est donné, ce cadeau qui nous est donné à tous, quelque chose d'utile et de fort. Nous, nous devons vous en donner les moyens. Nous devons accepter pour cela d'être remis en cause.
Alors, n'hésitez pas à nous " titiller " à nous faire avancer là où nous n'irions pas peut être pas, tout seuls, sans vous, en particulier, sur les questions de société.
Quel travail, quels loisirs, quelle forme d'union, quelle place à la liberté, à l'autorité, quelle place à la solidarité ?. C'est sur toutes ces questions que vous devez nous " titiller ", nous questionner.
Et les thèmes de ces universités d'été que vous avez choisi avec Michaël, reviennent à toutes ces questions, et soyez certain que nous regarderons avec précision ce que vous avez dit dans nos forums et dans les sites de formations, pour en tirer la quintessence.
Cela n'est pas facile tout cela, et si vous me le permettez, Simone VEIL, la philosophe disait " ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin " .Et bien c'est à vous de contribuer à nous faire avancer sur ce chemin, et pour vous donc, en direction des jeunes, quelle politique mettre en place ?. Le grand défi qui reste encore aujourd'hui un défi c'est l'égalité des chances, et c'est la grande différence entre la démocratie et la République.
La démocratie, c'est l'égalité des droits, mais la République, c'est beaucoup plus. la
République, c'est l'égalité des chances, et c'est à nous de faire en sorte que chacun ait les moyens de faire valoir ses talents.
Moi, je suis encore meurtri en ce début de XXIème siècle, de voir que, sous prétexte l'on nait dans un milieu défavorisé, on est souvent conditionné vers des études moyennes, voire médiocres. On entend encore trop souvent : " cela n'est pas pour lui, cela n'est pas pour nous ", et il nous faut sortir de cela, et c'est avec l'égalité des chances que nous en sortirons.
Parallèlement, on dévalorise les métiers manuels et les métiers artisans, pourtant avec lesquels on se fait de formidables projets de vie. On est donc au final, dans une société sans but, on tue dans l'uf toute ambition, et on dévalorise toute perspective personnelle. Alors, que faire ? Il faut travailler sur l'autonomie des jeunes de 18 à 25 ans. Il faut pour cela du temps, d'abord, et des moyens, du temps, parce que notre système éducatif est trop souvent basé sur la réussite la plus brillante dès le plus jeune âge, et des moyens, je le disais tout à l'heure pour sortir de ce conditionnement du milieu, et pour résoudre un des problèmes que vous évoquez souvent, celui du logement.
Nous devons donc réfléchir, à un véritable statut de l'étudiant, un véritable statut qui vous permette une certaine autonomie avec comme contre partie naturellement le travail et la continuité dans l'effort. Nous devons réfléchir sur la formation sur le long terme. Je le disais tout à l'heure, notre système est trop basé sur la réussite brillante dès le plus jeune âge. Il ne permet pas le rattrapage et très souvent la maturité toute simple de l'individu. Alors réfléchissons à des périodes de vie professionnelle qui se succèdent à des périodes de formation. Réfléchissons aussi à des plans d'accès pour les jeunes à l'emploi. Ce qui me frappe peut être le plus dans les difficultés que vous rencontrez, c'est cette phase de transition entre l'école d'une part et l'entreprise d'autre part. Il manque manifestement des passerelles, il manque des liens forts entre les milieux économiques et les milieux universitaires, même si, on doit le reconnaître, il y a eu des améliorations dans ce domaine.
Il faut également réfléchir à des formes juridiques d'entreprise simplifiée, qui quelque fois, dès l'âge étudiant, vous permettrait de vous initier au monde de l'entreprise.
Et bien, tout cela repose sur quoi ? sur la confiance que nous devons accorder aux jeunes générations, le regard de notre société sur vous, en un mot, nous devons vous respecter, et ce respect doit être aussi à la base de la société de confiance que nous voulons pour la France. Nous sommes dans une société de dissimulation, une société du mensonge, de la parole qui n'est pas tenue, et ceci, on le voit bien, repose sur la perte totale de l'autorité de l'Etat.
Que voulons-nous ? pour que les Français croient à nouveau en la France, il faut d'abord que les règles définies par tous, définies par la loi, soient respectées par tous, et c'est là une des conditions mêmes de l'application de l'autorité de l'Etat. Nous voulons une société de vérité, une société où l'on puisse dire ce qui est possible, et ce qui ne l'est pas, et pour cela, nous politiques, nous avons une responsabilité, nous devons faire uvre de pédagogie.
Nous voulons aussi une société de responsabilité et d'initiative, cela a beaucoup été dit aujourd'hui, il nous faut, en quelque sorte, redonner de l'air à chacun, pour que notre pays retrouve son souffle. Pour cela, nous voulons une droite ouverte, une droite sereine.
Nous ne voulons pas d'une France recroquevillée sur elle-même, nous voulons au contraire une France ouverte sur le monde, une France qui saisisse les opportunités, tout simplement pour que chacun puisse s'épanouir en son sein.
Vous l'avez dit dans ce slogan de ces journées, " réveillons la liberté ", et pour cela
débarrassons la France de ses contraintes administratives. C'est ce défi qui nous permettra de bâtir avec et pour vous les jeunes un projet de société moderne, et pour cela, nous vous l'avons dit tout au long de cette journée, et Michèle Alliot-Marie vous en reparlera également demain, nous avons besoin de vous. Rappelez-vous les campagnes qui se sont précédées, et combien les jeunes y ont été partie prenante, partie essentielle.
Alors, voilà de quoi meubler nos journées, vos journées, nos nuits de réflexion et les vôtres, de quoi engager les mois qui nous séparent des futures échéances électorales. Napoléon disait : " je fais les plans de mes batailles avec les rêves de mes soldats ". Notre société ne nous fait pas assez rêver, et c'est tout simplement par nos rêves, par vos rêves de cette nuit, qui sera courte, que notre pays retrouvera l'espoir et que nous gagnerons demain derrière Michèle Alliot-Marie et Jacques Chirac.
(Source http://www.rpr.org, le 7 septembre 2001)
Vous êtes venus de tous les coins de France, de métropole et d'Outre-Mer, après quelques fois, il faut bien le dire, plusieurs heures de trajet, voire une nuit toute entière, mais tout au long de cette journée, on l'a bien vu, vous ne vous êtes pas trop endormis. Vous êtes encore très réveillés ! alors attention, vous le savez, les soirées dans les universités d'été sont longues, la nuit sera longue, et gardez un peu de force pour demain matin.
Vous nous avez apporté des témoignages tout au long de cette journée de votre
engagement, de votre engagement fort. On dit aujourd'hui les jeunes désabusés, mais vous nous avez montré aujourd'hui beaucoup d'espoir, beaucoup de volonté, beaucoup ambition, pour vous-mêmes, c'est vrai, mais aussi et surtout pour notre pays, et c'est pour nous, pour moi, une très grande satisfaction.
Ce matin, lorsqu'Alain Gérard nous accueillait, il nous a parlé de la langue française, et vous avez réagi de façon extraordinaire au besoin de défendre cette langue française. C'est vrai que dans les conférences internationales, nous le voyons tous aujourd'hui, une autre langue, l'anglais prime, et on ne pense même plus à défendre notre langue, et même, je l'ai vu à La Haye à la conférence sur le climat, à Bonn, aussi, et il nous arrive entre français de nous parler en anglais. Je crois que votre réaction ce matin sur la langue française, montre votre attachement à notre pays.
Alors, à la fin de cette première journée, j'ai un double sentiment, un sentiment d'abord de satisfaction et un sentiment de responsabilité.
Un sentiment de satisfaction d'abord : nous avons avancé sur des sujets essentiels. Qu'est ce que nous voulons ? Quelle société voulons-nous ? Donner un sens à notre avenir, construire une société moderne, ambitieuse. Donc, cette journée participera à l'élaboration de notre projet pour la France. Nous l'avons fait avec vous, plus de 1000 jeunes, et merci à tous ceux qui ont organisé cette journée.
D'abord, merci à toi Michaël, secrétaire national à la jeunesse qui a été la pierre angulaire de ces universités, merci également à l'équipe jeunesse du centre national, qui depuis plusieurs mois et semaines, s'est attelé à la tâche.
Merci également à l'équipe de Quimper et à toute la fédération du Finistère qui derrière Jocelyn Joncourt vous a accueilli et je le crois de bonne façon.
Merci enfin à tous nos délégués départementaux à la jeunesse, ces DDJ qui ont su vous mobiliser pour faire en sorte que ces journées soient une formidable réussite.
Mon deuxième sentiment, c'est un sentiment de responsabilité, responsabilité d'abord envers vous. Pour beaucoup de responsables qui sont ici, nous étions déjà aux premières universités d'Eté à Avignon en 1983, et nous mesurons ce que cela veut dire d'enthousiasme, de convivialité, de mobilisation et d'espoir pour l'avenir, et ce sentiment de responsabilité, vous l'avez bien vu aujourd'hui, il est ressenti par tous nos compagnons jusqu'aux plus illustres qui ont souhaité venir réfléchir avec vous. Merci à eux.
Quimper, n'en doutons pas, sera l'amorce du chemin qui nous mènera vers la victoire. On sent bien que c'est sur le rassemblement que repose le socle de cette victoire, et cela on le doit à toi, Michèle, grâce à ta formidable ténacité, grâce à la façon qui est bien la tienne, de ne pas te perdre dans les querelles subalternes. Tu as su rassembler notre mouvement, lui faire trouver son unité, le mettre au centre de la politique française, et tout cela, on te le doit, merci Michèle.
Tout cela nous donne de lourdes responsabilités vis-à-vis de vous. Quelle place devez-vous donc avoir dans notre mouvement ? Quelle place vous donne-t-on d'abord, quelle place prenez-vous, vous-même ? Cette place doit être entière et totale, Michaël l'a dit tout à l'heure, il n'est pas question de vous mettre à part, que vous soyez, en quelque sorte, une sorte de caution, vous devez avoir une place identique à tout autre, ce qui veut dire, des postes de responsabilités dans notre mouvement. Egalement, dans les échéances électorales à venir, vous devez avoir votre place toute entière, ce qui veut dire, que nous devons avoir nous-mêmes des orientations fortes pour les investitures, que ce soit aux élections législatives, cantonales, qui sont des élections individuelles, mais aussi aux élections régionales, et aux élections municipales, qui sont des élections de liste. C'est cela qui est important : que vous ayez toute votre place, pleine et entière dans notre mouvement,
et vous pouvez compter sur Michèle Alliot-Marie pour cela.
Mais vous devez avoir aussi une place supplémentaire, une responsabilité en quelque sorte particulière dont vous devez bien mesurer l'importance. Michaël l'a dit tout à l'heure, il a défloré l'expression que j'emploie souvent " vous devez être le poil à gratter de notre mouvement. "
Jocelyn Joncourt, le délégué départemental à la jeunesse disait ce matin dans Ouest
France, en parlant de vous, " nous avons le devoir d'impertinence ". Et bien, ayez ce devoir d'impertinence. Vous êtes souvent, on le dit, mais c'est un peu vrai, très raisonnables, souvent même trop raisonnables. N'ayez pas honte d'être jeune, comme si cela était une faiblesse, et c'est souvent cette société sans âme qui vous y pousse. Soyez ambitieux, cherchez à faire de votre vie ce cadeau qui vous est donné, ce cadeau qui nous est donné à tous, quelque chose d'utile et de fort. Nous, nous devons vous en donner les moyens. Nous devons accepter pour cela d'être remis en cause.
Alors, n'hésitez pas à nous " titiller " à nous faire avancer là où nous n'irions pas peut être pas, tout seuls, sans vous, en particulier, sur les questions de société.
Quel travail, quels loisirs, quelle forme d'union, quelle place à la liberté, à l'autorité, quelle place à la solidarité ?. C'est sur toutes ces questions que vous devez nous " titiller ", nous questionner.
Et les thèmes de ces universités d'été que vous avez choisi avec Michaël, reviennent à toutes ces questions, et soyez certain que nous regarderons avec précision ce que vous avez dit dans nos forums et dans les sites de formations, pour en tirer la quintessence.
Cela n'est pas facile tout cela, et si vous me le permettez, Simone VEIL, la philosophe disait " ce n'est pas le chemin qui est difficile, c'est le difficile qui est le chemin " .Et bien c'est à vous de contribuer à nous faire avancer sur ce chemin, et pour vous donc, en direction des jeunes, quelle politique mettre en place ?. Le grand défi qui reste encore aujourd'hui un défi c'est l'égalité des chances, et c'est la grande différence entre la démocratie et la République.
La démocratie, c'est l'égalité des droits, mais la République, c'est beaucoup plus. la
République, c'est l'égalité des chances, et c'est à nous de faire en sorte que chacun ait les moyens de faire valoir ses talents.
Moi, je suis encore meurtri en ce début de XXIème siècle, de voir que, sous prétexte l'on nait dans un milieu défavorisé, on est souvent conditionné vers des études moyennes, voire médiocres. On entend encore trop souvent : " cela n'est pas pour lui, cela n'est pas pour nous ", et il nous faut sortir de cela, et c'est avec l'égalité des chances que nous en sortirons.
Parallèlement, on dévalorise les métiers manuels et les métiers artisans, pourtant avec lesquels on se fait de formidables projets de vie. On est donc au final, dans une société sans but, on tue dans l'uf toute ambition, et on dévalorise toute perspective personnelle. Alors, que faire ? Il faut travailler sur l'autonomie des jeunes de 18 à 25 ans. Il faut pour cela du temps, d'abord, et des moyens, du temps, parce que notre système éducatif est trop souvent basé sur la réussite la plus brillante dès le plus jeune âge, et des moyens, je le disais tout à l'heure pour sortir de ce conditionnement du milieu, et pour résoudre un des problèmes que vous évoquez souvent, celui du logement.
Nous devons donc réfléchir, à un véritable statut de l'étudiant, un véritable statut qui vous permette une certaine autonomie avec comme contre partie naturellement le travail et la continuité dans l'effort. Nous devons réfléchir sur la formation sur le long terme. Je le disais tout à l'heure, notre système est trop basé sur la réussite brillante dès le plus jeune âge. Il ne permet pas le rattrapage et très souvent la maturité toute simple de l'individu. Alors réfléchissons à des périodes de vie professionnelle qui se succèdent à des périodes de formation. Réfléchissons aussi à des plans d'accès pour les jeunes à l'emploi. Ce qui me frappe peut être le plus dans les difficultés que vous rencontrez, c'est cette phase de transition entre l'école d'une part et l'entreprise d'autre part. Il manque manifestement des passerelles, il manque des liens forts entre les milieux économiques et les milieux universitaires, même si, on doit le reconnaître, il y a eu des améliorations dans ce domaine.
Il faut également réfléchir à des formes juridiques d'entreprise simplifiée, qui quelque fois, dès l'âge étudiant, vous permettrait de vous initier au monde de l'entreprise.
Et bien, tout cela repose sur quoi ? sur la confiance que nous devons accorder aux jeunes générations, le regard de notre société sur vous, en un mot, nous devons vous respecter, et ce respect doit être aussi à la base de la société de confiance que nous voulons pour la France. Nous sommes dans une société de dissimulation, une société du mensonge, de la parole qui n'est pas tenue, et ceci, on le voit bien, repose sur la perte totale de l'autorité de l'Etat.
Que voulons-nous ? pour que les Français croient à nouveau en la France, il faut d'abord que les règles définies par tous, définies par la loi, soient respectées par tous, et c'est là une des conditions mêmes de l'application de l'autorité de l'Etat. Nous voulons une société de vérité, une société où l'on puisse dire ce qui est possible, et ce qui ne l'est pas, et pour cela, nous politiques, nous avons une responsabilité, nous devons faire uvre de pédagogie.
Nous voulons aussi une société de responsabilité et d'initiative, cela a beaucoup été dit aujourd'hui, il nous faut, en quelque sorte, redonner de l'air à chacun, pour que notre pays retrouve son souffle. Pour cela, nous voulons une droite ouverte, une droite sereine.
Nous ne voulons pas d'une France recroquevillée sur elle-même, nous voulons au contraire une France ouverte sur le monde, une France qui saisisse les opportunités, tout simplement pour que chacun puisse s'épanouir en son sein.
Vous l'avez dit dans ce slogan de ces journées, " réveillons la liberté ", et pour cela
débarrassons la France de ses contraintes administratives. C'est ce défi qui nous permettra de bâtir avec et pour vous les jeunes un projet de société moderne, et pour cela, nous vous l'avons dit tout au long de cette journée, et Michèle Alliot-Marie vous en reparlera également demain, nous avons besoin de vous. Rappelez-vous les campagnes qui se sont précédées, et combien les jeunes y ont été partie prenante, partie essentielle.
Alors, voilà de quoi meubler nos journées, vos journées, nos nuits de réflexion et les vôtres, de quoi engager les mois qui nous séparent des futures échéances électorales. Napoléon disait : " je fais les plans de mes batailles avec les rêves de mes soldats ". Notre société ne nous fait pas assez rêver, et c'est tout simplement par nos rêves, par vos rêves de cette nuit, qui sera courte, que notre pays retrouvera l'espoir et que nous gagnerons demain derrière Michèle Alliot-Marie et Jacques Chirac.
(Source http://www.rpr.org, le 7 septembre 2001)