Texte intégral
Président de l'UDF et député européen, François Bayrou, qui assistera demain à l'audition des quatre candidats RPR, ne ferme pas la porte à Séguin, même si ses militants préfèrent Balladur ou Panafieu.
Quels sont les résultats du questionnaire adressé aux militants UDF parisiens ?
Même s'il n'est pas totalement dépouillé, les tendances sont claires : François de Panafieu et Edouard Balladur arrivent en tête (dans cet ordre), devant Philippe Séguin. Un résultat assez logique : la sensibilité d'Edouard Balladur est proche de la nôtre, et il est en situation de fédérer très largement. Quant à Françoise de Panafieu, elle représente un renouvellement et une dynamique à laquelle les militants de l'UDF, en particulier les femmes, sont sensibles.
Vous soutiendrez donc Panafieu ou Balladur ?
Les auditions des candidats prévues demain vont compter. Jusqu'ici, les candidats ont parcouru les marchés et organisé des dîners en ville. Nous attendons qu'ils nous expliquent leur conception de la gestion de Paris et de l'équilibre des forces politiques dans la capitale. Ce qu'il faut, c'est une rupture : il faut rompre clairement avec l'attitude d'hégémonie du RPR à Paris qui faisait de l'Hôtel-de-Ville une base pour un parti. Enfin, troisième étape, la décision finale devra être prise en commun.
Vous ne voulez pas être seulement témoin du choix ?
Non. Nous voulons participer à la désignation du candidat. Le candidat sera soutenu par les trois familles de l'opposition à Paris : il doit être désigné par les trois.
Les arguments qui ont permis à l'UDF de contester Séguin lors des européennes sont-ils encore valables ?
Ils ont leur poids, mais ce poids n'est pas le même pour des municipales. Si une divergence forte sur l'Europe est, en effet, inacceptable lors d'un scrutin européen, c'est moins grave pour la gestion d'une ville. Il demeure que, sur la décentralisation et le pouvoir local, Philippe Séguin n'a pas souvent partagé, jusqu'à maintenant, nos idées.
Les sondages doivent-ils compter ?
On devrait être vacciné ! Depuis des décennies, les sondages se trompent à chaque élection. C'est la campagne qui fait l'élection : les enquêtes qui précèdent sont toujours " à côté de la plaque ".
Mais, même sur le terrain, Philippe Séguin paraît le plus habile
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Or nous ne sommes pas encore au pied du mur. Il y a qu'une chose dont je sois certain : aux européennes, la liste que je conduisais a obtenu à Paris près de 12 %. Sans cet électorat européen et confiant dans le pouvoir local, il n'y a pas de victoire possible.
Votre soutien au RPR à Paris passe-t-il par un soutien des gaullistes à l'UDF à Lyon ?
Oui. Je n'imagine pas, en effet, qu'on puisse régler le cas de Paris sans régler celui de Lyon : l'union ne se divise pas.
Propos recueillis par Philippe Ridet
(Source http://www.udf.org, le 10 mai 2000)
Quels sont les résultats du questionnaire adressé aux militants UDF parisiens ?
Même s'il n'est pas totalement dépouillé, les tendances sont claires : François de Panafieu et Edouard Balladur arrivent en tête (dans cet ordre), devant Philippe Séguin. Un résultat assez logique : la sensibilité d'Edouard Balladur est proche de la nôtre, et il est en situation de fédérer très largement. Quant à Françoise de Panafieu, elle représente un renouvellement et une dynamique à laquelle les militants de l'UDF, en particulier les femmes, sont sensibles.
Vous soutiendrez donc Panafieu ou Balladur ?
Les auditions des candidats prévues demain vont compter. Jusqu'ici, les candidats ont parcouru les marchés et organisé des dîners en ville. Nous attendons qu'ils nous expliquent leur conception de la gestion de Paris et de l'équilibre des forces politiques dans la capitale. Ce qu'il faut, c'est une rupture : il faut rompre clairement avec l'attitude d'hégémonie du RPR à Paris qui faisait de l'Hôtel-de-Ville une base pour un parti. Enfin, troisième étape, la décision finale devra être prise en commun.
Vous ne voulez pas être seulement témoin du choix ?
Non. Nous voulons participer à la désignation du candidat. Le candidat sera soutenu par les trois familles de l'opposition à Paris : il doit être désigné par les trois.
Les arguments qui ont permis à l'UDF de contester Séguin lors des européennes sont-ils encore valables ?
Ils ont leur poids, mais ce poids n'est pas le même pour des municipales. Si une divergence forte sur l'Europe est, en effet, inacceptable lors d'un scrutin européen, c'est moins grave pour la gestion d'une ville. Il demeure que, sur la décentralisation et le pouvoir local, Philippe Séguin n'a pas souvent partagé, jusqu'à maintenant, nos idées.
Les sondages doivent-ils compter ?
On devrait être vacciné ! Depuis des décennies, les sondages se trompent à chaque élection. C'est la campagne qui fait l'élection : les enquêtes qui précèdent sont toujours " à côté de la plaque ".
Mais, même sur le terrain, Philippe Séguin paraît le plus habile
C'est au pied du mur qu'on voit le maçon. Or nous ne sommes pas encore au pied du mur. Il y a qu'une chose dont je sois certain : aux européennes, la liste que je conduisais a obtenu à Paris près de 12 %. Sans cet électorat européen et confiant dans le pouvoir local, il n'y a pas de victoire possible.
Votre soutien au RPR à Paris passe-t-il par un soutien des gaullistes à l'UDF à Lyon ?
Oui. Je n'imagine pas, en effet, qu'on puisse régler le cas de Paris sans régler celui de Lyon : l'union ne se divise pas.
Propos recueillis par Philippe Ridet
(Source http://www.udf.org, le 10 mai 2000)