Déclaration de M. Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères et du développement international, en réponse à une question sur la gouvernance de l'Antarctique, à l'Assemblée nationale le 8 décembre 2015.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 8 décembre 2015

Texte intégral


La COP21 n'a pas vocation à traiter de questions régionales telles que la gouvernance de l'Antarctique, mais à aboutir à un accord global permettant de contenir le réchauffement climatique. La question de l'Antarctique ne sera pas traitée en tant que telle, mais les effets du changement climatique sur ce continent font partie des éléments qui doivent inciter les États à parvenir à un accord ambitieux à Paris. Par ailleurs, plusieurs évènements sont prévus en marge de la COP21, qui permettront d'évoquer la recherche scientifique en Antarctique et la coopération internationale existante pour garantir un haut niveau de protection de l'environnement.
La France est fortement engagée dans le cadre du Traité sur l'Antarctique afin de promouvoir un niveau élevé de protection de l'environnement, et notamment du protocole sur la protection de l'environnement, dit «Protocole de Madrid». La France agit également pour une meilleure réglementation des activités touristiques qui pourraient être sources de pollution et de perturbation du milieu, de la faune et de la flore.
La France est également active au sein de la Convention sur la conservation de la faune et la flore marine de l'Antarctique (CCAMLR), où elle promeut, en partenariat avec l'Australie et l'UE, un projet d'aire marine protégée dans l'est-Antarctique. La CCAMLR, qui a pour mandat de réguler les pêches de poisson et de krill dans l'océan austral sur la base des meilleures connaissances scientifiques disponibles, pratique une approche de précaution qui vise à n'autoriser la pêche que dans des conditions où elle ne porte pas atteinte à l'environnement marin. Étendant sur une large part de l'océan austral, la CCAMLR constitue en soi une zone de surveillance internationale des pêcheries. La lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée en constitue un aspect essentiel, et la France participe à cette surveillance en fournissant des images satellites afin de détecter les éventuels navires non autorisés à pêcher dans la zone.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 14 décembre 2015