Texte intégral
Je vous souhaite à tous la bienvenue à ce forum d'affaires dans le cadre du Sommet sur les Balkans occidentaux ; forum d'affaires conjointement organisé par Business France, la Direction générale du Trésor, le ministère des Affaires étrangères et du développement international et MEDEF International.
Je salue Johannes HAHN, Commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, qui nous honore de sa présence. Je remercie tout particulièrement chacun des ministres des Balkans occidentaux venu présenter les perspectives de son pays, accompagnés de délégations d'entreprises ainsi bien sûr que la BEI, la BERD, la Banque de développement du Conseil de l'Europe et la Banque mondiale, toutes ici très bien représentées.
Ce Sommet de Paris qui s'inscrit dans le processus de Berlin doit nous permettre de continuer d'avancer ensemble pour l'intégration régionale des Balkans occidentaux, en accordant une place centrale aux questions de gouvernance et de compétitivité économique.
Cette matinée se déroulera en deux temps. Une séance plénière tout d'abord qui reviendra sur les financements de projets dans la région et sur la mise en oeuvre de réformes structurelles qui contribuent à améliorer le climat des affaires. Trois tables rondes ensuite qui se concentreront sur les secteurs contribuant à améliorer l'intégration régionale dans les Balkans : transports, énergie et environnement, numérique.
L'intégration régionale des Balkans occidentaux est un gage de prospérité et de croissance. Elle est d'autant plus fondamentale que les Balkans occidentaux se sont résolument inscrits dans une perspective européenne.
Les sommets précédents ont montré combien l'ensemble des pays des Balkans occidentaux inscrivent leur avenir au sein de l'Union européenne. Certains d'entre eux sont déjà candidats officiels et ont entamé les démarches d'adhésion à l'Union Européenne. Ce processus exprime tout à la fois une ambition et une exigence :
- l'ambition de rejoindre une communauté unique de Droit, de libertés et de valeurs communes. A l'heure où celle-ci est convoquée par l'Histoire à des défis sans précédents, il convient de souligner tout ce qui nous rapproche et nous incite fondamentalement à coopérer.
- c'est également une exigence, celle de répondre aux préoccupations des citoyens par des projets de développement économique qui leur apportent des bénéfices directs. Cette convergence doit nous permettre d'élargir et consolider le modèle social européen, qui associe performance économique et cohésion du tissu social.
A cet égard, je me félicite de la tenue de ce forum qui associe les acteurs économiques internationaux à la réflexion et à la dynamique d'intégration des Balkans occidentaux. Ce lien entre l'action politique et la réalité de terrain, entre les stratégies de développement et les projets concrets d'investissement, doit s'inscrire au coeur de notre réflexion.
Quelle est aujourd'hui cette réalité de terrain dans les Balkans occidentaux ? Elle est pour moi une promesse de croissance, riches en opportunités.
Depuis la crise mondiale de 2008, beaucoup de chemin a été parcouru. Après une année 2014 en demi-teinte, les économies des Balkans occidentaux ont bénéficié de vents porteurs. Les rythmes de croissance enregistrés en 2015 ont été particulièrement élevés, jusqu'à 3,7% en Macédoine et 4,1% au Monténégro. Les prévisions pour 2016 confirment cette tendance avec des taux de croissance supérieurs à 3% pour tous les pays de la région, mise à part la Serbie, légèrement en-deçà. Ce sont des perspectives enviables dans le contexte actuel et qui méritent je crois d'être davantage connues.
Ce forum y participe pleinement, en réunissant précisément les ministres de l'économie des Balkans occidentaux et des entreprises.
Il convient aussi de faire connaître à quel point les pays des Balkans occidentaux se sont engagés dans d'importantes réformes structurelles avec le soutien de l'Union européenne et des Institutions financières internationales. Celles-ci participent du renforcement du potentiel de croissance, de l'attractivité du climat des affaires et de la richesse en emploi formel, qu'il s'agisse de :
- la réforme du service public, nécessaire pour accroître l'agilité budgétaire des Etats tout en améliorant leur efficacité,
- la lutte contre la corruption, condition indispensable à la confiance des investisseurs et à la légitimité des institutions,
- la politique de concurrence, afin de stimuler l'investissement et l'innovation,
- la formation professionnelle, au coeur des échanges du précédent Sommet à Vienne,
- la diversification du tissu économique.
Au-delà des réformes structurelles, la consolidation des finances publiques reste indispensable, je pense notamment à l'amélioration de la collecte fiscale. Il s'agit de réduire les risques de fraude et de corruption mais aussi d'accroître les marges de manoeuvre de chacun des pays concernés, y compris pour développer des infrastructures dans le sens souhaité par le Processus de Berlin.
Il nous faut également relever ensemble le défi de l'intégration régionale, à l'intérieur de la région et avec l'Union européenne.
Le développement des infrastructures de transport et d'énergie, associé à la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement pour appuyer ces investissements, constitue un puissant levier pour renforcer la compétitivité des pays Balkans occidentaux, renforcer leur attractivité et améliorer le climat des affaires permettant ainsi d'engager un cercle vertueux.
Ces projets cofinancés par l'Union européenne et soutenus activement par les Institutions financières internationales, contribuent au désenclavement des pays des Balkans occidentaux et constituent une étape importante sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne.
La Commission européenne présentera aujourd'hui non seulement l'état d'avancement des 10 projets qui avaient été validés lors du précédent Sommet à Vienne mais aussi 3 nouveaux projets ferroviaires qui feront l'objet de cofinancements européens.
Au lendemain de la Conférence de Paris sur le climat, les domaines de l'environnement, des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique apparaissent également riches d'opportunités.
Les projets d'infrastructures se multiplient aujourd'hui dans les Balkans occidentaux et rejoignent progressivement les standards européens. C'est particulièrement vrai dans les secteurs du traitement des eaux usées, des déchets, de l'énergie hydroélectrique pour laquelle les Balkans disposent d'un formidable potentiel encore sous exploité, de l'efficacité énergétique des entreprises, du secteur résidentiel, etc.
Nombre d'entreprises françaises suivent ces projets. Certaines sont déjà implantées dans les Balkans occidentaux. Nous pouvons consolider et renforcer notre coopération dans ces domaines du développement durable.
Je souhaite que la France, au-delà de sa place d'actionnaire de premier rang des institutions financières multilatérales actives dans la zone, renforce sa place, avec ses partenaires européens, aux côtés des pays des Balkans occidentaux.
C'est avec satisfaction que je peux annoncer aujourd'hui que la France prendra une part plus active au sein du Cadre d'Investissement en faveur des Balkans Occidentaux (CIBO ou WBIF en anglais), mécanisme financier de coordination géré par la Commission européenne en partenariat avec les institutions financières internationales actives dans la région. Nous allons ainsi quitter notre statut d'Etat observateur et entrer dans ce fonds aux côtés de ses partenaires européens avec un don de 1M.
Plus généralement nous sommes disposés intensifier notre offre de coopérations institutionnelles dans le domaine réglementaire, notamment pour améliorer les perspectives de partenariats « publics-privés » qui peuvent dans certains cas offrir une solution alternative de financement.
Je rappelle également que nos instruments financiers d'appui aux grands projets et aux grands contrats sont ouverts dans tous les pays de la zone, qu'il s'agisse de garanties (assurance-crédit) ou de financement directs (aide-projet). Depuis 2005, 12 fonds d'études ont été financés par subventions publiques dans les Balkans occidentaux, principalement pour des études de faisabilité dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et des transports urbains.
Dans cette continuité, j'aurai le plaisir de signer demain un protocole de prêt concessionnel de 66M avec mon homologue kosovar pour la construction d'une station d'épuration des eaux usées à Pristina.
Si les Etats ont un rôle important pour promouvoir le cadre des affaires et parfois identifier des solutions de financement, ce sont d'abord les entreprises qui font entre elles la vie des affaires. Je terminerai donc en mentionnant notre opérateur Business France, en charge de la promotion des échanges commerciaux, des investissements et de la communication sur l'image économique de la France. Business France est très actif dans les Balkans, où il s'est engagé dans la promotion de partenariats entre PME françaises et PME locales. Ce forum d'affaires à l'organisation duquel il a beaucoup contribué doit permettre d'amplifier et d'approfondir ces partenariats.
C'est en tout cas le voeu que je forme et je vous remercie tous encore une fois pour votre participation à ce forum.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 6 juillet 2016
Je salue Johannes HAHN, Commissaire européen à l'Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, qui nous honore de sa présence. Je remercie tout particulièrement chacun des ministres des Balkans occidentaux venu présenter les perspectives de son pays, accompagnés de délégations d'entreprises ainsi bien sûr que la BEI, la BERD, la Banque de développement du Conseil de l'Europe et la Banque mondiale, toutes ici très bien représentées.
Ce Sommet de Paris qui s'inscrit dans le processus de Berlin doit nous permettre de continuer d'avancer ensemble pour l'intégration régionale des Balkans occidentaux, en accordant une place centrale aux questions de gouvernance et de compétitivité économique.
Cette matinée se déroulera en deux temps. Une séance plénière tout d'abord qui reviendra sur les financements de projets dans la région et sur la mise en oeuvre de réformes structurelles qui contribuent à améliorer le climat des affaires. Trois tables rondes ensuite qui se concentreront sur les secteurs contribuant à améliorer l'intégration régionale dans les Balkans : transports, énergie et environnement, numérique.
L'intégration régionale des Balkans occidentaux est un gage de prospérité et de croissance. Elle est d'autant plus fondamentale que les Balkans occidentaux se sont résolument inscrits dans une perspective européenne.
Les sommets précédents ont montré combien l'ensemble des pays des Balkans occidentaux inscrivent leur avenir au sein de l'Union européenne. Certains d'entre eux sont déjà candidats officiels et ont entamé les démarches d'adhésion à l'Union Européenne. Ce processus exprime tout à la fois une ambition et une exigence :
- l'ambition de rejoindre une communauté unique de Droit, de libertés et de valeurs communes. A l'heure où celle-ci est convoquée par l'Histoire à des défis sans précédents, il convient de souligner tout ce qui nous rapproche et nous incite fondamentalement à coopérer.
- c'est également une exigence, celle de répondre aux préoccupations des citoyens par des projets de développement économique qui leur apportent des bénéfices directs. Cette convergence doit nous permettre d'élargir et consolider le modèle social européen, qui associe performance économique et cohésion du tissu social.
A cet égard, je me félicite de la tenue de ce forum qui associe les acteurs économiques internationaux à la réflexion et à la dynamique d'intégration des Balkans occidentaux. Ce lien entre l'action politique et la réalité de terrain, entre les stratégies de développement et les projets concrets d'investissement, doit s'inscrire au coeur de notre réflexion.
Quelle est aujourd'hui cette réalité de terrain dans les Balkans occidentaux ? Elle est pour moi une promesse de croissance, riches en opportunités.
Depuis la crise mondiale de 2008, beaucoup de chemin a été parcouru. Après une année 2014 en demi-teinte, les économies des Balkans occidentaux ont bénéficié de vents porteurs. Les rythmes de croissance enregistrés en 2015 ont été particulièrement élevés, jusqu'à 3,7% en Macédoine et 4,1% au Monténégro. Les prévisions pour 2016 confirment cette tendance avec des taux de croissance supérieurs à 3% pour tous les pays de la région, mise à part la Serbie, légèrement en-deçà. Ce sont des perspectives enviables dans le contexte actuel et qui méritent je crois d'être davantage connues.
Ce forum y participe pleinement, en réunissant précisément les ministres de l'économie des Balkans occidentaux et des entreprises.
Il convient aussi de faire connaître à quel point les pays des Balkans occidentaux se sont engagés dans d'importantes réformes structurelles avec le soutien de l'Union européenne et des Institutions financières internationales. Celles-ci participent du renforcement du potentiel de croissance, de l'attractivité du climat des affaires et de la richesse en emploi formel, qu'il s'agisse de :
- la réforme du service public, nécessaire pour accroître l'agilité budgétaire des Etats tout en améliorant leur efficacité,
- la lutte contre la corruption, condition indispensable à la confiance des investisseurs et à la légitimité des institutions,
- la politique de concurrence, afin de stimuler l'investissement et l'innovation,
- la formation professionnelle, au coeur des échanges du précédent Sommet à Vienne,
- la diversification du tissu économique.
Au-delà des réformes structurelles, la consolidation des finances publiques reste indispensable, je pense notamment à l'amélioration de la collecte fiscale. Il s'agit de réduire les risques de fraude et de corruption mais aussi d'accroître les marges de manoeuvre de chacun des pays concernés, y compris pour développer des infrastructures dans le sens souhaité par le Processus de Berlin.
Il nous faut également relever ensemble le défi de l'intégration régionale, à l'intérieur de la région et avec l'Union européenne.
Le développement des infrastructures de transport et d'énergie, associé à la mise en oeuvre de mesures d'accompagnement pour appuyer ces investissements, constitue un puissant levier pour renforcer la compétitivité des pays Balkans occidentaux, renforcer leur attractivité et améliorer le climat des affaires permettant ainsi d'engager un cercle vertueux.
Ces projets cofinancés par l'Union européenne et soutenus activement par les Institutions financières internationales, contribuent au désenclavement des pays des Balkans occidentaux et constituent une étape importante sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne.
La Commission européenne présentera aujourd'hui non seulement l'état d'avancement des 10 projets qui avaient été validés lors du précédent Sommet à Vienne mais aussi 3 nouveaux projets ferroviaires qui feront l'objet de cofinancements européens.
Au lendemain de la Conférence de Paris sur le climat, les domaines de l'environnement, des énergies renouvelables, de l'efficacité énergétique apparaissent également riches d'opportunités.
Les projets d'infrastructures se multiplient aujourd'hui dans les Balkans occidentaux et rejoignent progressivement les standards européens. C'est particulièrement vrai dans les secteurs du traitement des eaux usées, des déchets, de l'énergie hydroélectrique pour laquelle les Balkans disposent d'un formidable potentiel encore sous exploité, de l'efficacité énergétique des entreprises, du secteur résidentiel, etc.
Nombre d'entreprises françaises suivent ces projets. Certaines sont déjà implantées dans les Balkans occidentaux. Nous pouvons consolider et renforcer notre coopération dans ces domaines du développement durable.
Je souhaite que la France, au-delà de sa place d'actionnaire de premier rang des institutions financières multilatérales actives dans la zone, renforce sa place, avec ses partenaires européens, aux côtés des pays des Balkans occidentaux.
C'est avec satisfaction que je peux annoncer aujourd'hui que la France prendra une part plus active au sein du Cadre d'Investissement en faveur des Balkans Occidentaux (CIBO ou WBIF en anglais), mécanisme financier de coordination géré par la Commission européenne en partenariat avec les institutions financières internationales actives dans la région. Nous allons ainsi quitter notre statut d'Etat observateur et entrer dans ce fonds aux côtés de ses partenaires européens avec un don de 1M.
Plus généralement nous sommes disposés intensifier notre offre de coopérations institutionnelles dans le domaine réglementaire, notamment pour améliorer les perspectives de partenariats « publics-privés » qui peuvent dans certains cas offrir une solution alternative de financement.
Je rappelle également que nos instruments financiers d'appui aux grands projets et aux grands contrats sont ouverts dans tous les pays de la zone, qu'il s'agisse de garanties (assurance-crédit) ou de financement directs (aide-projet). Depuis 2005, 12 fonds d'études ont été financés par subventions publiques dans les Balkans occidentaux, principalement pour des études de faisabilité dans les secteurs de l'énergie, de l'eau et des transports urbains.
Dans cette continuité, j'aurai le plaisir de signer demain un protocole de prêt concessionnel de 66M avec mon homologue kosovar pour la construction d'une station d'épuration des eaux usées à Pristina.
Si les Etats ont un rôle important pour promouvoir le cadre des affaires et parfois identifier des solutions de financement, ce sont d'abord les entreprises qui font entre elles la vie des affaires. Je terminerai donc en mentionnant notre opérateur Business France, en charge de la promotion des échanges commerciaux, des investissements et de la communication sur l'image économique de la France. Business France est très actif dans les Balkans, où il s'est engagé dans la promotion de partenariats entre PME françaises et PME locales. Ce forum d'affaires à l'organisation duquel il a beaucoup contribué doit permettre d'amplifier et d'approfondir ces partenariats.
C'est en tout cas le voeu que je forme et je vous remercie tous encore une fois pour votre participation à ce forum.
Source http://www.economie.gouv.fr, le 6 juillet 2016