Texte intégral
Après trente-sept années d'une carrière militaire exemplaire au service de la France, le Général d'armée aérienne Jean-Philippe DOUIN quitte le service actif.
Né avec la guerre, fils de Saint-Cyrien, petit-fils d'officier de Marine, il a affirmé dès son plus jeune âge sa vocation pour le métier militaire.
Entré à l'Ecole de l'air en septembre 1961 avec la promotion "capitaine Michel Moulin", ses qualités physiques et intellectuelles lui permettent d'opter pour l'aviation de chasse dans laquelle il effectuera une brillante carrière, d'abord en unité, puis en état-major, avant d'accéder rapidement aux très hautes responsabilités.
Successivement, il sert à la 8ème escadre de chasse de Cazaux, à la 7ème escadre de chasse à Nancy sur avion Mystère IV, puis à l'escadron de chasse "Lafayette" de Luxeuil sur avion chasseur F84F.
Il rejoint ensuite Dijon pour y effectuer sa transformation sur avion Mirage III, au sein de l'escadron de chasse légendaire des "Cigognes" où il prend en 1970 le commandement de l'une des escadrilles. C'est à ce poste et avec le grade de capitaine, fait exceptionnel, qu'il reçoit à l'âge de trente ans, la médaille de l'aéronautique. Celle-ci récompense des recherches effectuées sur le combat aérien et dont les principes tactiques serviront à l'élaboration du système d'armes Mirage 2000, dix ans plus tard.
Nommé commandant le 1er août 1974, il prend en avril 1975 le commandement du prestigieux escadron de chasse "Normandie Niémen" à Reims et participe à la conversion de son unité sur avion Mirage F1C, dont il avait été le pilote de marque trois ans auparavant.
Après avoir commandé la 5ème escadre de chasse à Orange, il est reçu en 1981 au concours d'entrée de l'Ecole supérieure de guerre aérienne et rejoint à l'issue l'Etat-major de la Force aérienne tactique et de la première Région aérienne à Metz, comme sous-chef d'état-major plans.
Il y met en évidence ses qualités d'homme de réflexion. Convaincu de la nécessité d'oeuvrer dans un esprit interarmées, il impose ses idées dans des réunions de haut niveau et devient très vite un spécialiste des accords passés avec les armées alliées en Europe.
En 1985, le colonel DOUIN reçoit le commandement de la Base aérienne "Guynemer" de Dijon, première a être équipée de l'avion Mirage 2000. A ce dernier poste au contact direct des hommes, il place toute sa conviction à inculquer à ses subordonnés son propre savoir et l'expérience qu'il a acquise sur ce système d'armes ultra-moderne.
A l'issue de cette période exaltante dans la carrière d'un officier, il est naturellement appelé à servir en état-major et nommé général le 1er février 1988, alors qu'il est auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de défense nationale.
Affecté à l'Etat-major de l'armée de l'air, il devient sous-chef d'état-major opérations en 1989 et participe dans ces fonctions à la phase aérienne de la guerre du Golfe. Il rejoint ensuite l'Etat-major des armées, également comme sous-chef opérations, à une période où la France s'engage de plus en plus dans les opérations sous l'égide de l'ONU, comme au Kurdistan, au Cambodge, en Somalie et en Yougoslavie.
En octobre 1992, le général de Corps aérien DOUIN est nommé Major général de l'Etat-major des armées. C'est là qu'il aura la responsabilité de mettre au point et de rôder la nouvelle organisation interarmées: Etat-major interarmées de planification opérationnelle, Direction du renseignement militaire, Commandement des opérations spéciales et Collège interarmées de défense.
Le 1er juillet 1994, élevé aux rang et appellation de général d'armée aérienne il est nommé Chef d'état-major de l'armée de l'air. A la tête de celle-ci, il a su conduire en très peu de temps une réforme cohérente, dans la continuité de ses fonctions précédentes, valorisant ainsi la chaîne opérationnelle et son aspect interarmées. Au bout d'un an, il est appelé aux plus hautes fonctions militaires en devenant Chef d'état-major des armées.
A une période charnière et décisive pour l'outil de défense de la France, qui se restructure et se professionnalise, le général d'armée aérienne DOUIN s'investit avec toute sa foi dans ses fonctions de responsable de nos opérations militaires, comme dans celles de conseiller militaire du gouvernement. Il y fait preuve d'une grande hauteur de vue dans la mise en oeuvre des actions entreprises.
Homme de coeur et d'action, il s'est toujours attaché à privilégier la dimension humaine dans ses commandements, en veillant particulièrement aux conditions d'engagement des forces et à la sécurité du combattant. A la fois exigeant et attentif à ses subordonnés, il a su leur faire partager son idéal pour la Patrie.
Marié et père de quatre enfants, totalisant près de 6000 heures de vol, le général d'armée aérienne DOUIN, Commandeur de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre national du Mérite et titulaire de très nombreuses décorations étrangères, rejoindra la deuxième section du cadre des officiers généraux le 9 avril 1998.
Au moment où il quitte le service actif, je tiens à lui exprimer, avec mes voeux les plus chaleureux, le témoignage de reconnaissance de la nation.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 17 septembre 2001)
Né avec la guerre, fils de Saint-Cyrien, petit-fils d'officier de Marine, il a affirmé dès son plus jeune âge sa vocation pour le métier militaire.
Entré à l'Ecole de l'air en septembre 1961 avec la promotion "capitaine Michel Moulin", ses qualités physiques et intellectuelles lui permettent d'opter pour l'aviation de chasse dans laquelle il effectuera une brillante carrière, d'abord en unité, puis en état-major, avant d'accéder rapidement aux très hautes responsabilités.
Successivement, il sert à la 8ème escadre de chasse de Cazaux, à la 7ème escadre de chasse à Nancy sur avion Mystère IV, puis à l'escadron de chasse "Lafayette" de Luxeuil sur avion chasseur F84F.
Il rejoint ensuite Dijon pour y effectuer sa transformation sur avion Mirage III, au sein de l'escadron de chasse légendaire des "Cigognes" où il prend en 1970 le commandement de l'une des escadrilles. C'est à ce poste et avec le grade de capitaine, fait exceptionnel, qu'il reçoit à l'âge de trente ans, la médaille de l'aéronautique. Celle-ci récompense des recherches effectuées sur le combat aérien et dont les principes tactiques serviront à l'élaboration du système d'armes Mirage 2000, dix ans plus tard.
Nommé commandant le 1er août 1974, il prend en avril 1975 le commandement du prestigieux escadron de chasse "Normandie Niémen" à Reims et participe à la conversion de son unité sur avion Mirage F1C, dont il avait été le pilote de marque trois ans auparavant.
Après avoir commandé la 5ème escadre de chasse à Orange, il est reçu en 1981 au concours d'entrée de l'Ecole supérieure de guerre aérienne et rejoint à l'issue l'Etat-major de la Force aérienne tactique et de la première Région aérienne à Metz, comme sous-chef d'état-major plans.
Il y met en évidence ses qualités d'homme de réflexion. Convaincu de la nécessité d'oeuvrer dans un esprit interarmées, il impose ses idées dans des réunions de haut niveau et devient très vite un spécialiste des accords passés avec les armées alliées en Europe.
En 1985, le colonel DOUIN reçoit le commandement de la Base aérienne "Guynemer" de Dijon, première a être équipée de l'avion Mirage 2000. A ce dernier poste au contact direct des hommes, il place toute sa conviction à inculquer à ses subordonnés son propre savoir et l'expérience qu'il a acquise sur ce système d'armes ultra-moderne.
A l'issue de cette période exaltante dans la carrière d'un officier, il est naturellement appelé à servir en état-major et nommé général le 1er février 1988, alors qu'il est auditeur au Centre des hautes études militaires et à l'Institut des hautes études de défense nationale.
Affecté à l'Etat-major de l'armée de l'air, il devient sous-chef d'état-major opérations en 1989 et participe dans ces fonctions à la phase aérienne de la guerre du Golfe. Il rejoint ensuite l'Etat-major des armées, également comme sous-chef opérations, à une période où la France s'engage de plus en plus dans les opérations sous l'égide de l'ONU, comme au Kurdistan, au Cambodge, en Somalie et en Yougoslavie.
En octobre 1992, le général de Corps aérien DOUIN est nommé Major général de l'Etat-major des armées. C'est là qu'il aura la responsabilité de mettre au point et de rôder la nouvelle organisation interarmées: Etat-major interarmées de planification opérationnelle, Direction du renseignement militaire, Commandement des opérations spéciales et Collège interarmées de défense.
Le 1er juillet 1994, élevé aux rang et appellation de général d'armée aérienne il est nommé Chef d'état-major de l'armée de l'air. A la tête de celle-ci, il a su conduire en très peu de temps une réforme cohérente, dans la continuité de ses fonctions précédentes, valorisant ainsi la chaîne opérationnelle et son aspect interarmées. Au bout d'un an, il est appelé aux plus hautes fonctions militaires en devenant Chef d'état-major des armées.
A une période charnière et décisive pour l'outil de défense de la France, qui se restructure et se professionnalise, le général d'armée aérienne DOUIN s'investit avec toute sa foi dans ses fonctions de responsable de nos opérations militaires, comme dans celles de conseiller militaire du gouvernement. Il y fait preuve d'une grande hauteur de vue dans la mise en oeuvre des actions entreprises.
Homme de coeur et d'action, il s'est toujours attaché à privilégier la dimension humaine dans ses commandements, en veillant particulièrement aux conditions d'engagement des forces et à la sécurité du combattant. A la fois exigeant et attentif à ses subordonnés, il a su leur faire partager son idéal pour la Patrie.
Marié et père de quatre enfants, totalisant près de 6000 heures de vol, le général d'armée aérienne DOUIN, Commandeur de la Légion d'Honneur, Commandeur de l'Ordre national du Mérite et titulaire de très nombreuses décorations étrangères, rejoindra la deuxième section du cadre des officiers généraux le 9 avril 1998.
Au moment où il quitte le service actif, je tiens à lui exprimer, avec mes voeux les plus chaleureux, le témoignage de reconnaissance de la nation.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 17 septembre 2001)