Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
Parce que la France est menacée dans son essence, parce que la République est menacée dans ses principes, la candidature de Jean-Pierre Chevènement a du sens. Jean-Pierre Chevènement n'est ni un homme d'appareil, ni un homme de parti. Il se présente seul devant les Français, mais il n'est pas pour autant isolé. Autour de lui, à son appel, se constitue le pôle républicain. Des hommes et des femmes, venus de tous horizons politiques, parfois avec des sensibilités très différentes, notamment sur les questions de société, se rassemblent. L'important n'est pas d'où ils viennent ; l'important est où ils veulent aller. En politique, on est ce que l'on fait. Et ensemble, nous voulons oeuvrer pour la sauvegarde de la France et de la République.
Aujourd'hui, ici, à Paris, avec les comités de soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement qui se présentent devant vous, nous sommes ce rassemblement. Nous en sommes les acteurs et les responsables. Tant par notre diversité sur bien des plans, que par notre unité au service de la France et de la République, nous témoignons que ce rassemblement est en marche, que ce rassemblement est déjà le principal événement de l'élection présidentielle de 2002.
Nos compatriotes veulent le retour de cette République qui protège les plus faibles pour assurer la liberté de tous. Ce rassemblement se fonde sur quelques grandes orientations. D'abord celles qui ont un caractère proprement politique, à commencer par la réaffirmation des principes mêmes de la République ; mais il faut aussi reconstruire l'Etat pour assurer la sécurité de tous et permettre à la France de parler à nouveau au monde. Ensuite, la République ne peut se désintéresser du savoir, à commencer par sa transmission qui doit être au centre de l'Ecole ; mais elle doit aussi préparer l'avenir dans la science et la culture en favorisant la recherche et la création. Enfin, la République ne serait rien si elle n'était pas sociale. Elle doit revaloriser le travailleur, assurer l'égalité au travail égal, garantir la protection sociale et les retraites ; mais elle doit en même temps veiller à un aménagement harmonieux du territoire en mettant la personne humaine au coeur de l'environnement.
Certains ont voulu " ringardiser " le discours de Jean-Pierre Chevènement. Il apparaît désormais d'une étonnante jeunesse.
Nos élites européïstes et mondialisées ricanaient sur son soi-disant archaïsme. Elles n'oubliaient jamais d'y ajouter quelque qualificatif proche de l'insulte. Puis, soudain, tout bascule. Nos experts s'aperçoivent que les Français attendent et entendent précisément ce discours. Nos compatriotes veulent le retour de cette République qui protège les plus faibles pour assurer la liberté de tous. Ils souhaitent une République qui soit un môle solide pour affronter les tempêtes de la mondialisation. Ils refusent que la France se dissolve dans une improbable Europe des régions.
France a besoin d'un projet collectif qui ne se confonde pas avec de mesquines ambitions personnelles et de féroces appétits d'équipes rivales Alors, les sondages frémissent et Jean-Pierre Chevènement devient crédible. Le rassemblement rencontre le peuple et le peuple vient au pôle républicain. Les Français comprennent ou perçoivent intuitivement les menaces qui pèsent sur la patrie et sur la République. Face au danger, il voit dans le pôle républicain, le CNR d'aujourd'hui, le moyen du sursaut. Certains commencent même à prendre peur. Les deux candidats sortants se croient tout à coup obligés de tenir un discours sur la République. Nous attendons désormais avec gourmandise le moment où Jacques Chirac dénoncera " la fracture républicaine ". Nous guettons, non sans ironie, l'instant où Lionel Jospin se souviendra de ses paroles républicaines lors de son investiture devant l'Assemblée nationale le 19 juin 1997. Mais, qui peut croire à la sincérité de l'un et de l'autre ? Ils ont déjà tant promis. Ils n'ont pas tenu, plus grave ils ont l'un et l'autre changé de cap.
Encore, vendredi dernier, ensemble, à Nantes, ils ont accepté le principe d'une constitution européenne. Ils ont donc accepté le principe de la fin de l'indépendance de la France. Le peuple français ne serait plus souverain. Il serait prisonnier de procédures. Il serait soumis à des juges. La France serait réduite à une sorte de Louisiane de l'Europe. Nous avons une autre idée de la France. Nous avons une autre idée de l'Europe. Nous voulons une Europe des peuples libres. Nous voulons une Europe des coopérations renforcées, et non des effacements forcés.
En réalité, entre les deux candidats sortants, il n'y a aucune différence. Tout au plus, il existe des nuances ; et encore, elles sont plus cosmétiques que profondes. Comme le dit Jean-Pierre Chevènement, c'est la politique du pareil au même. Et, cette politique est celle du renoncement, celle de l'abandon.
Dans les temps incertains que nous vivons, la France a besoin d'un projet collectif qui ne se confonde pas avec de mesquines ambitions personnelles et de féroces appétits d'équipes rivales. Le monde a besoin d'un comportement efficace qui ne se réduise pas à l'instrumentalisation de l'armée française pour une gesticulation médiatique à des fins intérieures. Il est attentatoire à l'honneur de notre armée de l'utiliser comme un jouet électoral. Aujourd'hui, la voix de la France manque au monde. La France est peut-être, la France est sûrement, le seul pays au monde qui puisse, en toute amitié, s'adresser aux Etats-Unis pour modérer leur hyper-puissance. Mais, encore faut-il avoir le courage et la volonté politiques de s'exprimer.
Ainsi donc, à Paris comme partout dans le pays, des citoyens se lèvent et se rassemblent autour de la candidature de Jean-Pierre Chevènement. Elle est l'espoir de la renaissance espérée. Car, c'est bien à une renaissance républicaine que nous aspirons. C'est à dire une République dont les aspects et les modalités sont adaptés au monde tel qu'il est, tel qu'il évolue. Mais, une République dont les principes de base restent identiques, intangibles.
En France, la République se confond avec la Nation pour tendre vers l'Universel. Notre message, le message de la France dépasse, et de loin, les frontières de notre pays. Par notre message, nous ne pouvons rester enfermer dans les limites étroites d'un hexagone. Mais, ce message ne peut être audible que si nous en sommes, nous Français unis dans un même ensemble, à la fois le porteur et l'exemple. Nous serons vraiment universels en étant vraiment français. C'est pour cela que le Président de la République doit être l'homme de tous les Français, l'homme d'un rassemblement, et non celui d'un clan ou d'un parti. C'est pour cela que nous nous prononçons pour Jean-Pierre Chevènement. Nous savons qu'il est, qu'il sera l'homme de la Nation.
(Source http://www.mdc-France.org, le 11 décembre 2001)
Parce que la France est menacée dans son essence, parce que la République est menacée dans ses principes, la candidature de Jean-Pierre Chevènement a du sens. Jean-Pierre Chevènement n'est ni un homme d'appareil, ni un homme de parti. Il se présente seul devant les Français, mais il n'est pas pour autant isolé. Autour de lui, à son appel, se constitue le pôle républicain. Des hommes et des femmes, venus de tous horizons politiques, parfois avec des sensibilités très différentes, notamment sur les questions de société, se rassemblent. L'important n'est pas d'où ils viennent ; l'important est où ils veulent aller. En politique, on est ce que l'on fait. Et ensemble, nous voulons oeuvrer pour la sauvegarde de la France et de la République.
Aujourd'hui, ici, à Paris, avec les comités de soutien à la candidature de Jean-Pierre Chevènement qui se présentent devant vous, nous sommes ce rassemblement. Nous en sommes les acteurs et les responsables. Tant par notre diversité sur bien des plans, que par notre unité au service de la France et de la République, nous témoignons que ce rassemblement est en marche, que ce rassemblement est déjà le principal événement de l'élection présidentielle de 2002.
Nos compatriotes veulent le retour de cette République qui protège les plus faibles pour assurer la liberté de tous. Ce rassemblement se fonde sur quelques grandes orientations. D'abord celles qui ont un caractère proprement politique, à commencer par la réaffirmation des principes mêmes de la République ; mais il faut aussi reconstruire l'Etat pour assurer la sécurité de tous et permettre à la France de parler à nouveau au monde. Ensuite, la République ne peut se désintéresser du savoir, à commencer par sa transmission qui doit être au centre de l'Ecole ; mais elle doit aussi préparer l'avenir dans la science et la culture en favorisant la recherche et la création. Enfin, la République ne serait rien si elle n'était pas sociale. Elle doit revaloriser le travailleur, assurer l'égalité au travail égal, garantir la protection sociale et les retraites ; mais elle doit en même temps veiller à un aménagement harmonieux du territoire en mettant la personne humaine au coeur de l'environnement.
Certains ont voulu " ringardiser " le discours de Jean-Pierre Chevènement. Il apparaît désormais d'une étonnante jeunesse.
Nos élites européïstes et mondialisées ricanaient sur son soi-disant archaïsme. Elles n'oubliaient jamais d'y ajouter quelque qualificatif proche de l'insulte. Puis, soudain, tout bascule. Nos experts s'aperçoivent que les Français attendent et entendent précisément ce discours. Nos compatriotes veulent le retour de cette République qui protège les plus faibles pour assurer la liberté de tous. Ils souhaitent une République qui soit un môle solide pour affronter les tempêtes de la mondialisation. Ils refusent que la France se dissolve dans une improbable Europe des régions.
France a besoin d'un projet collectif qui ne se confonde pas avec de mesquines ambitions personnelles et de féroces appétits d'équipes rivales Alors, les sondages frémissent et Jean-Pierre Chevènement devient crédible. Le rassemblement rencontre le peuple et le peuple vient au pôle républicain. Les Français comprennent ou perçoivent intuitivement les menaces qui pèsent sur la patrie et sur la République. Face au danger, il voit dans le pôle républicain, le CNR d'aujourd'hui, le moyen du sursaut. Certains commencent même à prendre peur. Les deux candidats sortants se croient tout à coup obligés de tenir un discours sur la République. Nous attendons désormais avec gourmandise le moment où Jacques Chirac dénoncera " la fracture républicaine ". Nous guettons, non sans ironie, l'instant où Lionel Jospin se souviendra de ses paroles républicaines lors de son investiture devant l'Assemblée nationale le 19 juin 1997. Mais, qui peut croire à la sincérité de l'un et de l'autre ? Ils ont déjà tant promis. Ils n'ont pas tenu, plus grave ils ont l'un et l'autre changé de cap.
Encore, vendredi dernier, ensemble, à Nantes, ils ont accepté le principe d'une constitution européenne. Ils ont donc accepté le principe de la fin de l'indépendance de la France. Le peuple français ne serait plus souverain. Il serait prisonnier de procédures. Il serait soumis à des juges. La France serait réduite à une sorte de Louisiane de l'Europe. Nous avons une autre idée de la France. Nous avons une autre idée de l'Europe. Nous voulons une Europe des peuples libres. Nous voulons une Europe des coopérations renforcées, et non des effacements forcés.
En réalité, entre les deux candidats sortants, il n'y a aucune différence. Tout au plus, il existe des nuances ; et encore, elles sont plus cosmétiques que profondes. Comme le dit Jean-Pierre Chevènement, c'est la politique du pareil au même. Et, cette politique est celle du renoncement, celle de l'abandon.
Dans les temps incertains que nous vivons, la France a besoin d'un projet collectif qui ne se confonde pas avec de mesquines ambitions personnelles et de féroces appétits d'équipes rivales. Le monde a besoin d'un comportement efficace qui ne se réduise pas à l'instrumentalisation de l'armée française pour une gesticulation médiatique à des fins intérieures. Il est attentatoire à l'honneur de notre armée de l'utiliser comme un jouet électoral. Aujourd'hui, la voix de la France manque au monde. La France est peut-être, la France est sûrement, le seul pays au monde qui puisse, en toute amitié, s'adresser aux Etats-Unis pour modérer leur hyper-puissance. Mais, encore faut-il avoir le courage et la volonté politiques de s'exprimer.
Ainsi donc, à Paris comme partout dans le pays, des citoyens se lèvent et se rassemblent autour de la candidature de Jean-Pierre Chevènement. Elle est l'espoir de la renaissance espérée. Car, c'est bien à une renaissance républicaine que nous aspirons. C'est à dire une République dont les aspects et les modalités sont adaptés au monde tel qu'il est, tel qu'il évolue. Mais, une République dont les principes de base restent identiques, intangibles.
En France, la République se confond avec la Nation pour tendre vers l'Universel. Notre message, le message de la France dépasse, et de loin, les frontières de notre pays. Par notre message, nous ne pouvons rester enfermer dans les limites étroites d'un hexagone. Mais, ce message ne peut être audible que si nous en sommes, nous Français unis dans un même ensemble, à la fois le porteur et l'exemple. Nous serons vraiment universels en étant vraiment français. C'est pour cela que le Président de la République doit être l'homme de tous les Français, l'homme d'un rassemblement, et non celui d'un clan ou d'un parti. C'est pour cela que nous nous prononçons pour Jean-Pierre Chevènement. Nous savons qu'il est, qu'il sera l'homme de la Nation.
(Source http://www.mdc-France.org, le 11 décembre 2001)