Texte intégral
Monsieur le Président,
Monsieur le Commissaire,
Mesdames, Messieurs,
Le Gouvernement a engagé depuis un an une vigoureuse politique de réforme pour faire face aux graves problèmes structurels auxquels notre économie est confrontée ainsi qu'à la récession conjoncturelle dont l'ampleur exceptionnelle avait été largement sous estimée. Les premiers résultats sont perceptibles. L'action en faveur de l'emploi a été placée au centre de notre politique économique. Pour la première fois depuis 1990, l'économie française a été créatrice nette d'emplois au cours du premier trimestre.
Cette politique de réforme ne trouvera cependant sa pleine efficacité que si elle s'inscrit dans la durée. Elle implique une préparation des différents acteurs de la vie économique et sociale ainsi que de l'opinion publique. Elle suppose un débat puis une concertation approfondis de façon à assurer une mobilisation éclairée de l'ensemble des parties concernées.
J'ai donc décidé d'engager, dès à présent, une réflexion globale à moyen terme pour identifier les problèmes économiques et sociaux que notre pays devra affronter d'ici l'an 2000 et étudier les réformes qui s'imposent dans cette perspective.
Le moment me paraît particulièrement opportun pour entreprendre cet exercice. L'horizon économique s'éclaircit : l'accord conclu au GATT est le gage de règles internationales plus sûres, plus équitables et plus conformes à nos intérêts ; la reprise économique s'amorce et il est essentiel de la conforter ; les réformes structurelles mises en oeuvre par le Gouvernement portent leurs premiers fruits. Je pense notamment à la réforme des retraites et à l'allégement des charges sociales sur les bas salaires.
Les années de croissance qui s'annoncent constituent une chance historique pour s'attaquer aux phénomènes comme l'exclusion, qui ont pris une ampleur préoccupante depuis un peu plus de dix ans et pour poursuivre la politique de réforme dont la France a besoin. Nous savons tous combien sont étroites les marges de manoeuvre de la politique économique et qu'il faut savoir utiliser tout surplus de croissance pour desserrer ces contraintes et favoriser le progrès économique et social. Veillons à anticiper l'avenir.
Les adaptations nécessaires sont importantes parfois difficiles. A agir trop tardivement, on agit dans la précipitation et on suscite des réactions aussi violentes qu'imprévisibles. Il faut dès à présent préparer les réformes à venir en initiant une réflexion qui aidera à la formation de l'opinion publique puis à la décision politique.
Le moment est opportun pour entamer une réflexion ouverte, et dégagée de tout formalisme, sur les défis économiques et sociaux auxquels la société française sera confrontée au cours des six prochaines années et auxquels elle devra s'adapter. A cet effet, j'ai décidé de réunir, dans le cadre du Commissariat Général au Plan, une commission de haut niveau qui rassemble, sous la présidence de Monsieur Alain MINC, des personnalités venant d'horizons fort divers : intellectuels, grands témoins de notre société, dirigeants d'entreprise et responsables de l'administration. Je vous remercie d'avoir accepté d'y participer.
Votre tâche sera difficile, car je souhaite que vous puissiez tout à la fois :
- déterminer des orientations susceptibles de permettre que la croissance favorise prioritairement l'emploi,
- étudier les adaptations qui doivent être réalisées par notre système productif afin d'assurer sa compétitivité,
- réfléchir sur les politiques macro-économiques susceptibles de favoriser une croissance durablement forte et non inflationniste,
- proposer des mesures conduisant à une meilleure efficacité de l'Etat-Providence,
- et, de manière générale, identifier les grandes actions économiques et sociales qui s'imposeront à la France dans les prochaines années.
Votre travail doit se situer dans la grande tradition de prospective que le Plan a animée depuis le Groupe "1985" mis en place par Pierre MASSE en 1962.
Vos débats devront être ouverts et imaginatifs sans crainte de la réforme. C'est à cette condition que vous ferez oeuvre utile.
Monsieur le Commissaire,
Mesdames, Messieurs,
Le Gouvernement a engagé depuis un an une vigoureuse politique de réforme pour faire face aux graves problèmes structurels auxquels notre économie est confrontée ainsi qu'à la récession conjoncturelle dont l'ampleur exceptionnelle avait été largement sous estimée. Les premiers résultats sont perceptibles. L'action en faveur de l'emploi a été placée au centre de notre politique économique. Pour la première fois depuis 1990, l'économie française a été créatrice nette d'emplois au cours du premier trimestre.
Cette politique de réforme ne trouvera cependant sa pleine efficacité que si elle s'inscrit dans la durée. Elle implique une préparation des différents acteurs de la vie économique et sociale ainsi que de l'opinion publique. Elle suppose un débat puis une concertation approfondis de façon à assurer une mobilisation éclairée de l'ensemble des parties concernées.
J'ai donc décidé d'engager, dès à présent, une réflexion globale à moyen terme pour identifier les problèmes économiques et sociaux que notre pays devra affronter d'ici l'an 2000 et étudier les réformes qui s'imposent dans cette perspective.
Le moment me paraît particulièrement opportun pour entreprendre cet exercice. L'horizon économique s'éclaircit : l'accord conclu au GATT est le gage de règles internationales plus sûres, plus équitables et plus conformes à nos intérêts ; la reprise économique s'amorce et il est essentiel de la conforter ; les réformes structurelles mises en oeuvre par le Gouvernement portent leurs premiers fruits. Je pense notamment à la réforme des retraites et à l'allégement des charges sociales sur les bas salaires.
Les années de croissance qui s'annoncent constituent une chance historique pour s'attaquer aux phénomènes comme l'exclusion, qui ont pris une ampleur préoccupante depuis un peu plus de dix ans et pour poursuivre la politique de réforme dont la France a besoin. Nous savons tous combien sont étroites les marges de manoeuvre de la politique économique et qu'il faut savoir utiliser tout surplus de croissance pour desserrer ces contraintes et favoriser le progrès économique et social. Veillons à anticiper l'avenir.
Les adaptations nécessaires sont importantes parfois difficiles. A agir trop tardivement, on agit dans la précipitation et on suscite des réactions aussi violentes qu'imprévisibles. Il faut dès à présent préparer les réformes à venir en initiant une réflexion qui aidera à la formation de l'opinion publique puis à la décision politique.
Le moment est opportun pour entamer une réflexion ouverte, et dégagée de tout formalisme, sur les défis économiques et sociaux auxquels la société française sera confrontée au cours des six prochaines années et auxquels elle devra s'adapter. A cet effet, j'ai décidé de réunir, dans le cadre du Commissariat Général au Plan, une commission de haut niveau qui rassemble, sous la présidence de Monsieur Alain MINC, des personnalités venant d'horizons fort divers : intellectuels, grands témoins de notre société, dirigeants d'entreprise et responsables de l'administration. Je vous remercie d'avoir accepté d'y participer.
Votre tâche sera difficile, car je souhaite que vous puissiez tout à la fois :
- déterminer des orientations susceptibles de permettre que la croissance favorise prioritairement l'emploi,
- étudier les adaptations qui doivent être réalisées par notre système productif afin d'assurer sa compétitivité,
- réfléchir sur les politiques macro-économiques susceptibles de favoriser une croissance durablement forte et non inflationniste,
- proposer des mesures conduisant à une meilleure efficacité de l'Etat-Providence,
- et, de manière générale, identifier les grandes actions économiques et sociales qui s'imposeront à la France dans les prochaines années.
Votre travail doit se situer dans la grande tradition de prospective que le Plan a animée depuis le Groupe "1985" mis en place par Pierre MASSE en 1962.
Vos débats devront être ouverts et imaginatifs sans crainte de la réforme. C'est à cette condition que vous ferez oeuvre utile.