Texte intégral
A. Hausser Vous faites partie de ceux qu'on appelle les "hussards de J. Chirac". Depuis quelques jours, vous criez à la manipulation, avec l'orchestration du retour de D. Schuller - une façon pour vous d'occuper le terrain. Cela va encore durer longtemps ?
- "C'est notre indignation devant la tentative d'empêcher la réalité du débat politique, parce qu'on a des choses à dire sur le terrain des idées. On voudrait bien pouvoir en parler."
Mais pour qu'il y ait débat, il faut qu'il y ait des candidats. Aujourd'hui, tout le monde attend que J. Chirac se déclare.
- "Cela viendra en son temps, quand il l'aura choisi. Maintenant, les Français ont une vraie demande. Jusque là, ils n'étaient pas tout à fait dans l'envie d'avoir la campagne. Ils s'intéressaient à autre chose. Maintenant, ils ont envie d'avoir un vrai débat d'idées. Nous aussi, nous y tenons."
Comment avez-vous senti cela ?
- "Il suffit de les écouter, d'entendre ce qu'ils disent. Vous savez, les élus sont quand même au contact des gens, on vit toute la journée avec eux. Ils nous le disent."
Il n'y a pas que les sondages ?
- "Il n'y a pas que les sondages et il n'y a pas non plus que les journalistes qui cherchent à faire de l'information. Il y a le peuple."
Les journalistes cherchent surtout à informer et à savoir...
- "Ils cherchent un événement, parce qu'il faut bien que l'actualité rebondisse. C'est normal, c'est un commerce aussi, la presse."
Bien sûr. Par exemple, l'annonce de la candidature de J. Chirac, ce sera un événement. Alors, est-ce que vous savez quand cela va se produire - vous ne nous le direz pas -, mais est-ce que vous savez ?
- "Non, je ne le sais pas, d'abord parce que c'est au candidat de choisir lui-même son moment. J. Chirac est quelqu'un de très réfléchi, de très stratège. Il a choisi son moment, certainement. Je crois qu'il doit savoir à quel moment il va démarrer et il me semble que jusque là, l'opinion n'était pas mûre pour recevoir des candidatures. D'ailleurs, on a vu pour les autres candidats que cela ne mordait pas, parce qu'il n'y avait pas d'appétit pour cela."
La candidature de J.-P. Chevènement mord en tout cas !
- "Oui, mais dans l'ambiguïté, en essayant de faire prendre des vessies pour des lanternes."
On vous entend beaucoup dans cette pré-campagne. Quel rôle allez-vous tenir pendant la campagne ?
- "Mon rôle personnel n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est que nous fassions une équipe, une équipe qui va se battre..."
Une équipe derrière qui ?
- "Derrière J. Chirac. Nous voulons le faire gagner. Nous sommes décidés à nous battre jusqu'au bout et avec la dernière énergie pour qu'il gagne, parce que, pour notre pays, c'est très important. On est, là, véritablement, au tournant de l'avenir de notre pays. Ou bien on va continuer à s'endormir tout doucement et à décliner, parce que Jospin c'est le déclin de notre pays, ou bien ça va continuer comme cela, ou bien on va avoir un sursaut d'énergie - et le sursaut d'énergie, je l'attends de J. Chirac."
Ce sursaut d'énergie, est-ce qu'il viendra d'un candidat qui s'émeut de la fracture sociale - qui ne fait que s'accentuer d'ailleurs...
- "Oui, après cinq ans de socialisme, cela s'est aggravé."
Ou alors est-ce qu'il viendra d'un candidat qui sera en rupture, avec un projet complètement nouveau ?
- "C'est au candidat qu'il appartient évidemment de faire ses propositions. Pour ce qui est des partis de l'opposition, nous avons déjà avancé beaucoup de choses qui ont nourri le débat, qui ont permis d'ailleurs de discuter, et il y a dedans des propositions importantes. Le Président fera peut-être son marché parmi nos propositions. Nous n'en savons rien. Mais je crois qu'il aura un certain nombre de propositions de rupture, novatrices, qui devraient interpeller les Français."
Qu'est-ce qui est plus important d'après vous ? Quelles propositions ? Est-ce l'assouplissement des 35 heures ? La retraite à la carte ?
- "Tout cela est indispensable. Plus de liberté dans le fonctionnement de notre société. C'est une vraie demande."
Tout cela, ce sont des mots. Après, il faut mettre en oeuvre...
- "Plus de liberté, cela veut dire quoi ? Liberté de travailler : si on veut travailler plus, on doit avoir le droit de travailler plus pour gagner plus ; liberté de prendre sa retraite quand on l'a décidé, au prorata des droits qu'on a acquis."
Cela veut dire travailler plus longtemps ?
- "Si on veut. On peut s'arrêter à l'âge qu'on veut et on en a évidemment un résultat proportionnel."
Cela veut aussi dire s'arrêter après quarante ans de travail, si on n'a pas 60 ans ?
- "Si on veut."
Il faut pouvoir...
- "C'est à chacun de choisir. Bien sûr, parfois on est en bonne santé, parfois on est fatigué et on a envie de s'arrêter. Il n'y a que des situations individuelles. Vouloir accorder à tout le monde un régime uniforme obligatoire, c'est cela dont les Français ne veulent pas."
On a appris que la croissance ne serait au mieux que de 1,5 %. Qu'en dites-vous ? Qu'il faudra un jour payer la facture ?
- "Ce Gouvernement ne cesse de mentir..."
Il ne ment pas, puisqu'il reconnaît les choses...
- "Il est bien obligé, le monde entier est en train d'expliquer que cela va être 1,5 ! Mais il nous a menti pendant un an. L'hypothèse budgétaire sur laquelle tout le budget est construit est de 2,5 %. Vous vous souvenez qu'ils avaient fait la même chose en faisant une cagnotte à un moment donné, quand il y avait une croissance."
Ils ne l'ont pas faite...
- "Elle a été dénoncée. On les a empêchés de le faire. Mais ils voulaient dissimuler aux Français qu'ils mettaient de l'argent de côté. On peut mettre de l'argent de côté, mais il faut le dire."
Cela aurait peut-être réduit les déficits...
- "Il faut le dire. Quand on tient un discours de transparence, la main sur le coeur, et qu'on joue les Père-la-Morale, on dit la vérité aux Français, et surtout en matière financière et en matière budgétaire. Le résultat aujourd'hui, c'est qu'on va avoir 50 milliards de francs de plus de déficit. Je crois que nous allons gagner pour cette raison majeure : c'est-à-dire que quand les caisses sont vides - c'est le cas d'ailleurs aujourd'hui -, les Français font appel à nous. Malheureusement, quand elles sont remplies, ils appellent les socialistes. C'est un peu notre drame !"
C'est quand même difficile de concilier le remplissage des caisses et la baisse des impôts...
- "C'est compatible si on fait de la croissance. Sans croissance, ce n'est pas possible. Il faut donc avoir une politique de croissance."
Donc, il faut encourager la croissance, il faut encourager la demande ?
- "Il faut encourager la consommation et l'investissement. Pour cela, il faut avoir une politique fiscale ciblée, parce qu'elle sera stimulante sur la consommation et sur l'investissement, et il faut accepter de vivre encore un certain temps avec la dette accrue que les socialistes nous ont laissée."
Avouez que dans ce domaine, la gauche a mieux réussi que la droite ?
- "Pour la propagande, sûrement."
Non, mais pour la croissance et la reprise...
- "Non, ce n'est pas la gauche, c'était mondial. La gauche a eu de la chance, une chance d'ailleurs qu'elle a gâchée, dont elle n'a pas fait profiter les Français, puisque notre pays s'est appauvri. Maintenant, sur la richesse par habitant, nous sommes parmi les derniers en Europe. Quant à l'évolution du pouvoir d'achat, nous sommes le pays d'Europe qui en a le moins profité. Alors, ayant eu tant de chance et en avoir fait un si mauvais usage, il y a de quoi effectivement être obligé à rendre des comptes au niveau du bilan."
Je voudrais qu'on revienne un instant à la campagne proprement dite. Les Verts vous promettent des concerts de casseroles sous le futur Q.G. du candidat Chirac. Comment allez-vous répliquer ?
- "On va leur répondre "Vive la liberté" ! Regardez comment se comportent ces gens-là : ils veulent nous interdire d'avoir un siège de campagne. Ils voudraient même nous interdire de faire campagne. Ils ne veulent pas nous mettre en prison aussi, pendant qu'ils y sont ? Il n'y aura plus du tout d'opposition. Ce sera pour eux le paradis ! C'est leur idéal, finalement. Derrière les Verts, en fait il y a l'ultra gauche. Il y a un gauchisme négateur de la liberté qui est incroyable. On n'aura pas le droit de faire campagne ?! C'est cela leur programme ?"
J.-P. Chevènement, d'après N. Mamère - que vous avez l'air d'adorer -, dit qu'il est le seul candidat crédible de la droite. Quand même, il commence à vous inquiéter un peu ? Hier, vous disiez : "Si la droite vote Chevènement, c'est qu'elle a perdu la raison".
- "Attendez ! On essaye de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Monsieur Chevènement, toute sa vie, a milité à gauche et a été ministre de gauche. Il l'était encore il y a dix-huit mois. Il cautionnait donc la politique de monsieur Jospin qu'il critique aujourd'hui, pour un usage électoral. Il est l'homme de la régularisation des sans-papiers ; plus récemment, le fiasco en Corse, c'est lui. Fiasco terrible : un préfet assassiné, un préfet emprisonné. Il est l'homme de la remontée de la délinquance. Il va passer maintenant pour un homme d'ordre ! Il est l'archaïque qui ne voulait pas de l'euro..."
Et comment expliquez-vous ces ralliements ?
- "Il ne manquera bientôt plus que Papon, si cela continue, à monsieur Chevènement."
(Source : Premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 février 2002)
- "C'est notre indignation devant la tentative d'empêcher la réalité du débat politique, parce qu'on a des choses à dire sur le terrain des idées. On voudrait bien pouvoir en parler."
Mais pour qu'il y ait débat, il faut qu'il y ait des candidats. Aujourd'hui, tout le monde attend que J. Chirac se déclare.
- "Cela viendra en son temps, quand il l'aura choisi. Maintenant, les Français ont une vraie demande. Jusque là, ils n'étaient pas tout à fait dans l'envie d'avoir la campagne. Ils s'intéressaient à autre chose. Maintenant, ils ont envie d'avoir un vrai débat d'idées. Nous aussi, nous y tenons."
Comment avez-vous senti cela ?
- "Il suffit de les écouter, d'entendre ce qu'ils disent. Vous savez, les élus sont quand même au contact des gens, on vit toute la journée avec eux. Ils nous le disent."
Il n'y a pas que les sondages ?
- "Il n'y a pas que les sondages et il n'y a pas non plus que les journalistes qui cherchent à faire de l'information. Il y a le peuple."
Les journalistes cherchent surtout à informer et à savoir...
- "Ils cherchent un événement, parce qu'il faut bien que l'actualité rebondisse. C'est normal, c'est un commerce aussi, la presse."
Bien sûr. Par exemple, l'annonce de la candidature de J. Chirac, ce sera un événement. Alors, est-ce que vous savez quand cela va se produire - vous ne nous le direz pas -, mais est-ce que vous savez ?
- "Non, je ne le sais pas, d'abord parce que c'est au candidat de choisir lui-même son moment. J. Chirac est quelqu'un de très réfléchi, de très stratège. Il a choisi son moment, certainement. Je crois qu'il doit savoir à quel moment il va démarrer et il me semble que jusque là, l'opinion n'était pas mûre pour recevoir des candidatures. D'ailleurs, on a vu pour les autres candidats que cela ne mordait pas, parce qu'il n'y avait pas d'appétit pour cela."
La candidature de J.-P. Chevènement mord en tout cas !
- "Oui, mais dans l'ambiguïté, en essayant de faire prendre des vessies pour des lanternes."
On vous entend beaucoup dans cette pré-campagne. Quel rôle allez-vous tenir pendant la campagne ?
- "Mon rôle personnel n'a aucune importance. Ce qui est important, c'est que nous fassions une équipe, une équipe qui va se battre..."
Une équipe derrière qui ?
- "Derrière J. Chirac. Nous voulons le faire gagner. Nous sommes décidés à nous battre jusqu'au bout et avec la dernière énergie pour qu'il gagne, parce que, pour notre pays, c'est très important. On est, là, véritablement, au tournant de l'avenir de notre pays. Ou bien on va continuer à s'endormir tout doucement et à décliner, parce que Jospin c'est le déclin de notre pays, ou bien ça va continuer comme cela, ou bien on va avoir un sursaut d'énergie - et le sursaut d'énergie, je l'attends de J. Chirac."
Ce sursaut d'énergie, est-ce qu'il viendra d'un candidat qui s'émeut de la fracture sociale - qui ne fait que s'accentuer d'ailleurs...
- "Oui, après cinq ans de socialisme, cela s'est aggravé."
Ou alors est-ce qu'il viendra d'un candidat qui sera en rupture, avec un projet complètement nouveau ?
- "C'est au candidat qu'il appartient évidemment de faire ses propositions. Pour ce qui est des partis de l'opposition, nous avons déjà avancé beaucoup de choses qui ont nourri le débat, qui ont permis d'ailleurs de discuter, et il y a dedans des propositions importantes. Le Président fera peut-être son marché parmi nos propositions. Nous n'en savons rien. Mais je crois qu'il aura un certain nombre de propositions de rupture, novatrices, qui devraient interpeller les Français."
Qu'est-ce qui est plus important d'après vous ? Quelles propositions ? Est-ce l'assouplissement des 35 heures ? La retraite à la carte ?
- "Tout cela est indispensable. Plus de liberté dans le fonctionnement de notre société. C'est une vraie demande."
Tout cela, ce sont des mots. Après, il faut mettre en oeuvre...
- "Plus de liberté, cela veut dire quoi ? Liberté de travailler : si on veut travailler plus, on doit avoir le droit de travailler plus pour gagner plus ; liberté de prendre sa retraite quand on l'a décidé, au prorata des droits qu'on a acquis."
Cela veut dire travailler plus longtemps ?
- "Si on veut. On peut s'arrêter à l'âge qu'on veut et on en a évidemment un résultat proportionnel."
Cela veut aussi dire s'arrêter après quarante ans de travail, si on n'a pas 60 ans ?
- "Si on veut."
Il faut pouvoir...
- "C'est à chacun de choisir. Bien sûr, parfois on est en bonne santé, parfois on est fatigué et on a envie de s'arrêter. Il n'y a que des situations individuelles. Vouloir accorder à tout le monde un régime uniforme obligatoire, c'est cela dont les Français ne veulent pas."
On a appris que la croissance ne serait au mieux que de 1,5 %. Qu'en dites-vous ? Qu'il faudra un jour payer la facture ?
- "Ce Gouvernement ne cesse de mentir..."
Il ne ment pas, puisqu'il reconnaît les choses...
- "Il est bien obligé, le monde entier est en train d'expliquer que cela va être 1,5 ! Mais il nous a menti pendant un an. L'hypothèse budgétaire sur laquelle tout le budget est construit est de 2,5 %. Vous vous souvenez qu'ils avaient fait la même chose en faisant une cagnotte à un moment donné, quand il y avait une croissance."
Ils ne l'ont pas faite...
- "Elle a été dénoncée. On les a empêchés de le faire. Mais ils voulaient dissimuler aux Français qu'ils mettaient de l'argent de côté. On peut mettre de l'argent de côté, mais il faut le dire."
Cela aurait peut-être réduit les déficits...
- "Il faut le dire. Quand on tient un discours de transparence, la main sur le coeur, et qu'on joue les Père-la-Morale, on dit la vérité aux Français, et surtout en matière financière et en matière budgétaire. Le résultat aujourd'hui, c'est qu'on va avoir 50 milliards de francs de plus de déficit. Je crois que nous allons gagner pour cette raison majeure : c'est-à-dire que quand les caisses sont vides - c'est le cas d'ailleurs aujourd'hui -, les Français font appel à nous. Malheureusement, quand elles sont remplies, ils appellent les socialistes. C'est un peu notre drame !"
C'est quand même difficile de concilier le remplissage des caisses et la baisse des impôts...
- "C'est compatible si on fait de la croissance. Sans croissance, ce n'est pas possible. Il faut donc avoir une politique de croissance."
Donc, il faut encourager la croissance, il faut encourager la demande ?
- "Il faut encourager la consommation et l'investissement. Pour cela, il faut avoir une politique fiscale ciblée, parce qu'elle sera stimulante sur la consommation et sur l'investissement, et il faut accepter de vivre encore un certain temps avec la dette accrue que les socialistes nous ont laissée."
Avouez que dans ce domaine, la gauche a mieux réussi que la droite ?
- "Pour la propagande, sûrement."
Non, mais pour la croissance et la reprise...
- "Non, ce n'est pas la gauche, c'était mondial. La gauche a eu de la chance, une chance d'ailleurs qu'elle a gâchée, dont elle n'a pas fait profiter les Français, puisque notre pays s'est appauvri. Maintenant, sur la richesse par habitant, nous sommes parmi les derniers en Europe. Quant à l'évolution du pouvoir d'achat, nous sommes le pays d'Europe qui en a le moins profité. Alors, ayant eu tant de chance et en avoir fait un si mauvais usage, il y a de quoi effectivement être obligé à rendre des comptes au niveau du bilan."
Je voudrais qu'on revienne un instant à la campagne proprement dite. Les Verts vous promettent des concerts de casseroles sous le futur Q.G. du candidat Chirac. Comment allez-vous répliquer ?
- "On va leur répondre "Vive la liberté" ! Regardez comment se comportent ces gens-là : ils veulent nous interdire d'avoir un siège de campagne. Ils voudraient même nous interdire de faire campagne. Ils ne veulent pas nous mettre en prison aussi, pendant qu'ils y sont ? Il n'y aura plus du tout d'opposition. Ce sera pour eux le paradis ! C'est leur idéal, finalement. Derrière les Verts, en fait il y a l'ultra gauche. Il y a un gauchisme négateur de la liberté qui est incroyable. On n'aura pas le droit de faire campagne ?! C'est cela leur programme ?"
J.-P. Chevènement, d'après N. Mamère - que vous avez l'air d'adorer -, dit qu'il est le seul candidat crédible de la droite. Quand même, il commence à vous inquiéter un peu ? Hier, vous disiez : "Si la droite vote Chevènement, c'est qu'elle a perdu la raison".
- "Attendez ! On essaye de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Monsieur Chevènement, toute sa vie, a milité à gauche et a été ministre de gauche. Il l'était encore il y a dix-huit mois. Il cautionnait donc la politique de monsieur Jospin qu'il critique aujourd'hui, pour un usage électoral. Il est l'homme de la régularisation des sans-papiers ; plus récemment, le fiasco en Corse, c'est lui. Fiasco terrible : un préfet assassiné, un préfet emprisonné. Il est l'homme de la remontée de la délinquance. Il va passer maintenant pour un homme d'ordre ! Il est l'archaïque qui ne voulait pas de l'euro..."
Et comment expliquez-vous ces ralliements ?
- "Il ne manquera bientôt plus que Papon, si cela continue, à monsieur Chevènement."
(Source : Premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 8 février 2002)