Communiqué du ministère des affaires étrangères, en date du 16 novembre 1996, sur la résolution 1080 du Conseil de sécurité de l'ONU concernant la mise en place d'une force multinationale dans la région des Grands lacs.

Prononcé le

Auteur(s) moral(aux) : Ministère des Affaires étrangères

Circonstance : Adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, dans la nuit du 15 au 16 novembre, d'une résolution (1080) autorisant le déploiement au Zaïre d'une force multinationale humanitaire

Média : Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères - Bulletin d'information du ministère des affaires étrangères

Texte intégral

Le gouvernement français se réjouit de l'adoption, hier soir, par le Conseil de sécurité à l'unanimité de la résolution 1080 qui autorise les Etats membres à mettre en place une force multinationale dans la région des Grands lacs en vue de faciliter l'acheminement et la distribution de l'assistance humanitaire ainsi que le rapatriement librement consenti des personnes réfugiées et déplacées. Ce résultat a été obtenu grâce aux efforts intenses et à l'action diplomatique soutenue de notre pays.
- La France rend hommage à l'action du secrétaire général de l'ONU dont les propositions ont servi de base au processus ainsi lancé. Elle remercie le Canada d'avoir accepté d'assurer l'organisation et le commandement de la force ainsi que tous les Etats, et notamment les Etats-Unis, qui, au côté de notre pays, ont accepté de participer à sa mise en oeuvre.
- Le gouvernement français enregistre avec satisfaction le mouvement qui s'amorce vers un retour volontaire des personnes réfugiées et déplacées vers leurs lieux de résidence d'origine. Il constate que la mise en oeuvre de la résolution 1080 et la présence d'une force internationale permettront de faciliter ce processus.
- L'engagement de la force multinationale qui devrait comprendre un contingent français d'environ mille hommes, prendrait en principe fin le 31 mars 1997 mais ses objectifs pourraient être atteints avant cette date.
- Notre pays intensifie ses consultations avec le Canada et tous ses partenaires africains, européens et américains pour accélérer la mise en place effective de la force. Il appelle à un déploiement le plus rapide possible de ces contingents. Tout en suivant avec attention l'évolution de la situation, l'état-major des armées poursuit les contacts avec les états-majors des pays volontaires et nos partenaires européens en particulier. Les planifications relatives au déploiement et les missions d'évaluation sont en cours.