Texte intégral
Cher Monsieur le Président,
De concert avec les autres ministres des Affaires étrangères du Groupe de contact, nous avons discuté le 24 septembre 1997 de la situation au Kosovo et exprimé notre profonde préoccupation concernant la situation sur place. Nous avons appelé votre gouvernement et les responsables des Albanais du Kosovo à entamer un dialogue pacifique. La situation au Kosovo s'est depuis lors aggravée. Des manifestations au Kosovo et des attentats terroristes incitent le Groupe de contact à se saisir plus activement, comme l'Union européenne le fait déjà, du problème du Kosovo. Le Groupe de contact désirerait ainsi contribuer à ce que le gouvernement de la République fédérale de Yougoslavie et les représentants de la communauté albanaise au Kosovo parviennent à résoudre le problème. La France et l'Allemagne seront guidées au sein du Groupe de contact par une série de principes que nous souhaiterions expliciter ci-après.
- La France et l'Allemagne partent du principe que seule une solution négociée entre les représentants de la République fédérale de Yougoslavie, la République de Serbie et la communauté albanaise au Kosovo peut jeter les bases d'une paix stable et durable dans la région. Un tiers acceptable par les partenaires de la négociation devrait prendre part aux négociations.
- La communauté internationale devrait soutenir toute solution qui pourrait recevoir l'accord des parties à la condition que cette solution ne se fasse pas au détriment d'un tiers. L'Union européenne a déjà fait une offre de ce type pour aider à la résolution des problèmes qui se posent dans le domaine de l'éducation. Ceci doit aussi valoir pour de nouvelles mesures de confiance.
- La communauté internationale a déclaré plusieurs fois que ni une indépendance du Kosovo ni le statut quo ne peuvent servir de bases à un règlement pacifique à long terme. Une solution durable au niveau européen doit prévoir un statut spécial pour le Kosovo.
- Toute solution doit s'appuyer sur des principes démocratiques La France et l'Allemagne s'engageront pour que l'Union européenne et la communauté internationale réagissent positivement aux progrès effectués en faveur d'un règlement pacifique du problème du Kosovo.
- Elles s'engageront pour qu'un accord sur des mesures de confiance entre les parties aux négociations rencontre un large soutien. Cela vaut au-delà de l'aide de l'Union européenne annoncée dans le domaine de l'éducation. De nouveaux projets acceptés par les deux parties pour encourager la cohabitation pacifique des communautés au Kosovo devraient là aussi être soutenus par l'Union européenne et d'autres organisations internationales. Ce soutien doit profiter à tous les groupes ethniques au Kosovo.
- Une représentation de l'Union européenne à Pristina pourrait faciliter la définition et l'exécution de ce genre de projets et contribuer au renforcement de la confiance. L'ouverture de cette représentation ouvrirait la voie à l'établissement de relations diplomatiques normales entre l'Union européenne et la République fédérale de Yougoslavie.
- La France et l'Allemagne essaieront, après le retour de la mission à long terme de l'OSCE au Kosovo, au Sandjak et en Voïvodine, de répondre à un souhait de la République fédérale de Yougoslavie d'être membre de l'OSCE sous une forme.
acceptable par toutes les parties.
- La reconduction par l'Union européenne des mesures commerciales au profit de la RFY serait facilitée par l'ouverture du dialogue sérieux que nous avons proposé sur le problème du Kosovo.
- Des progrès dans la mise en oeuvre des recommandations de Felipe Gonzalez souligneraient la disponibilité de la RFY à adhérer au camp des Etats démocratiques et faciliteraient la pleine intégration internationale de la RFY ainsi que sa coopération avec l'Union européenne.
Cher Monsieur le Président,
Ces réflexions ont pour but de frayer un chemin visant à résoudre les problèmes au Kosovo et à mettre un terme à l'isolement international de la République fédérale de Yougoslavie. Ces deux aspects sont dans l'intérêt de la stabilité à l'échelle des Balkans et de toute l'Europe.
Pour poursuivre avec vous l'échange de vues sur ces réflexions visant à résoudre le problème du Kosovo, nous serons à votre disposition à l'occasion de notre visite programmée, et pour l'instant reportée, en République fédérale de Yougoslavie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 novembre 2001)
De concert avec les autres ministres des Affaires étrangères du Groupe de contact, nous avons discuté le 24 septembre 1997 de la situation au Kosovo et exprimé notre profonde préoccupation concernant la situation sur place. Nous avons appelé votre gouvernement et les responsables des Albanais du Kosovo à entamer un dialogue pacifique. La situation au Kosovo s'est depuis lors aggravée. Des manifestations au Kosovo et des attentats terroristes incitent le Groupe de contact à se saisir plus activement, comme l'Union européenne le fait déjà, du problème du Kosovo. Le Groupe de contact désirerait ainsi contribuer à ce que le gouvernement de la République fédérale de Yougoslavie et les représentants de la communauté albanaise au Kosovo parviennent à résoudre le problème. La France et l'Allemagne seront guidées au sein du Groupe de contact par une série de principes que nous souhaiterions expliciter ci-après.
- La France et l'Allemagne partent du principe que seule une solution négociée entre les représentants de la République fédérale de Yougoslavie, la République de Serbie et la communauté albanaise au Kosovo peut jeter les bases d'une paix stable et durable dans la région. Un tiers acceptable par les partenaires de la négociation devrait prendre part aux négociations.
- La communauté internationale devrait soutenir toute solution qui pourrait recevoir l'accord des parties à la condition que cette solution ne se fasse pas au détriment d'un tiers. L'Union européenne a déjà fait une offre de ce type pour aider à la résolution des problèmes qui se posent dans le domaine de l'éducation. Ceci doit aussi valoir pour de nouvelles mesures de confiance.
- La communauté internationale a déclaré plusieurs fois que ni une indépendance du Kosovo ni le statut quo ne peuvent servir de bases à un règlement pacifique à long terme. Une solution durable au niveau européen doit prévoir un statut spécial pour le Kosovo.
- Toute solution doit s'appuyer sur des principes démocratiques La France et l'Allemagne s'engageront pour que l'Union européenne et la communauté internationale réagissent positivement aux progrès effectués en faveur d'un règlement pacifique du problème du Kosovo.
- Elles s'engageront pour qu'un accord sur des mesures de confiance entre les parties aux négociations rencontre un large soutien. Cela vaut au-delà de l'aide de l'Union européenne annoncée dans le domaine de l'éducation. De nouveaux projets acceptés par les deux parties pour encourager la cohabitation pacifique des communautés au Kosovo devraient là aussi être soutenus par l'Union européenne et d'autres organisations internationales. Ce soutien doit profiter à tous les groupes ethniques au Kosovo.
- Une représentation de l'Union européenne à Pristina pourrait faciliter la définition et l'exécution de ce genre de projets et contribuer au renforcement de la confiance. L'ouverture de cette représentation ouvrirait la voie à l'établissement de relations diplomatiques normales entre l'Union européenne et la République fédérale de Yougoslavie.
- La France et l'Allemagne essaieront, après le retour de la mission à long terme de l'OSCE au Kosovo, au Sandjak et en Voïvodine, de répondre à un souhait de la République fédérale de Yougoslavie d'être membre de l'OSCE sous une forme.
acceptable par toutes les parties.
- La reconduction par l'Union européenne des mesures commerciales au profit de la RFY serait facilitée par l'ouverture du dialogue sérieux que nous avons proposé sur le problème du Kosovo.
- Des progrès dans la mise en oeuvre des recommandations de Felipe Gonzalez souligneraient la disponibilité de la RFY à adhérer au camp des Etats démocratiques et faciliteraient la pleine intégration internationale de la RFY ainsi que sa coopération avec l'Union européenne.
Cher Monsieur le Président,
Ces réflexions ont pour but de frayer un chemin visant à résoudre les problèmes au Kosovo et à mettre un terme à l'isolement international de la République fédérale de Yougoslavie. Ces deux aspects sont dans l'intérêt de la stabilité à l'échelle des Balkans et de toute l'Europe.
Pour poursuivre avec vous l'échange de vues sur ces réflexions visant à résoudre le problème du Kosovo, nous serons à votre disposition à l'occasion de notre visite programmée, et pour l'instant reportée, en République fédérale de Yougoslavie.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 novembre 2001)