Texte intégral
Q - La situation en Tchétchénie pose une grave question à l'Union européenne dans la nécessité de maintenir un dialogue et une politique mais tout de même envoyer un message de fermeté.
R - C'est vrai que la situation en Tchétchénie est très grave et cela fait plusieurs mois maintenant que la France s'exprime avec netteté et clarté pour condamner la façon dont cette guerre est menée et les souffrances terribles des populations civiles et pour exiger, pour réclamer une solution politique et que la seule façon durable pour les Russes de répondre à ce qui se passe et à mettre sur pieds une solution qui puisse durer. Ca c'est une première chose mais cela ne nous dispense pas d'avoir une politique à long terme par rapport à la Russie. Si nous ne l'avions pas, c'est d'autres qui la feraient et il n'y a pas de raison. En France, nous estimons que nous devons jouer complètement notre rôle par rapport à ça, aussi bien au sein de l'Europe qu'au sein du G8. Nous devons avoir une vraie stratégie à long terme, notre intérêt demeure de contribuer à "l'émergence" d'une Russie qui soit prospère, qui se développe, qui soit de plus en plus démocratique, de plus en plus pacifique et qui soit, disons, un bon voisin pour l'Europe. C'est cela notre objectif, sur dix ou vingt ans et il faut concilier les deux. Une grande politique doit être capable de combiner ces éléments et c'est ce que nous essayons de faire en ce moment, des paroles claires et nettes sur la Tchétchénie en maintenant nos exigences et nos pressions tout en réfléchissant au long terme. A ce sujet, Laurent Fabius et moi-même venons d'adresser une lettre à tous nos partenaires européens et occidentaux du G8, donc aussi bien russes sur cette coopération avec la Russie. Nous allons continuer à coopérer avec la Russie bien sûr c'est d'ailleurs dans notre intérêt autant que dans le leur mais coopérer à quoi, comment, dans quelles conditions ? C'est l'objet d'une discussion qu'il faut avoir maintenant puisque M. Poutine va rencontrer tous les dirigeants internationaux dans les prochains mois, parce qu'il faut se réunir avec eux dans le cadre du G8 et que nous allons en quelque sorte jeter à nouveau les bases de la coopération avec la Russie pour plusieurs années.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr , le 13 avril 2000)
R - C'est vrai que la situation en Tchétchénie est très grave et cela fait plusieurs mois maintenant que la France s'exprime avec netteté et clarté pour condamner la façon dont cette guerre est menée et les souffrances terribles des populations civiles et pour exiger, pour réclamer une solution politique et que la seule façon durable pour les Russes de répondre à ce qui se passe et à mettre sur pieds une solution qui puisse durer. Ca c'est une première chose mais cela ne nous dispense pas d'avoir une politique à long terme par rapport à la Russie. Si nous ne l'avions pas, c'est d'autres qui la feraient et il n'y a pas de raison. En France, nous estimons que nous devons jouer complètement notre rôle par rapport à ça, aussi bien au sein de l'Europe qu'au sein du G8. Nous devons avoir une vraie stratégie à long terme, notre intérêt demeure de contribuer à "l'émergence" d'une Russie qui soit prospère, qui se développe, qui soit de plus en plus démocratique, de plus en plus pacifique et qui soit, disons, un bon voisin pour l'Europe. C'est cela notre objectif, sur dix ou vingt ans et il faut concilier les deux. Une grande politique doit être capable de combiner ces éléments et c'est ce que nous essayons de faire en ce moment, des paroles claires et nettes sur la Tchétchénie en maintenant nos exigences et nos pressions tout en réfléchissant au long terme. A ce sujet, Laurent Fabius et moi-même venons d'adresser une lettre à tous nos partenaires européens et occidentaux du G8, donc aussi bien russes sur cette coopération avec la Russie. Nous allons continuer à coopérer avec la Russie bien sûr c'est d'ailleurs dans notre intérêt autant que dans le leur mais coopérer à quoi, comment, dans quelles conditions ? C'est l'objet d'une discussion qu'il faut avoir maintenant puisque M. Poutine va rencontrer tous les dirigeants internationaux dans les prochains mois, parce qu'il faut se réunir avec eux dans le cadre du G8 et que nous allons en quelque sorte jeter à nouveau les bases de la coopération avec la Russie pour plusieurs années.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr , le 13 avril 2000)