Texte intégral
Avec le nouvel an 1989 commence la commémoration du bicentenaire de la Révolution française. Par-delà le débat historique qui va s'engager, cette commémoration correspond à un enjeu politique majeur.
L'établissement, c'est-à-dire la classe politicienne et tous les lobbys, vont chercher à exploiter idéologiquement cet anniversaire. M. Mitterrand a donné le la lors de son message du nouvel an à Strasbourg : 1989 doit être l'année des Droits de l'Homme, c'est-à-dire la lutte contre toutes les exclusions ; et le chef de l'Etat d'expliquer que les exclus ce sont les immigrés, les délinquants et les criminels notamment. Le parti cosmopolite au pouvoir va donc utiliser le mythe de la Révolution comme arme idéologique pour pousser encore plus loin son projet de dissolution de la Nation et d'inversion des valeurs.
* La vérité sur la Révolution
Face à cette entreprise, il nous importe de riposter. La première contre-offensive est à lancer sur le plan historique afin de rétablir la vérité sur la Révolution : 1789 a débouché sur 1793, c'est aussi la terreur, les génocides, la fin des libertés, notamment religieuses ; la France heureusement n'a pas commencé en 1789. Ce débat doit être mené et il a déjà été engagé à la périphérie du Front National.
Notre mouvement, qui est un mouvement politique, doit, de son côté, lancer la contre-offensive sur le plan politique et prendre l'établissement à contre-pied : « Vous commémorez le bicentenaire de la Révolution et vous nous parlez des progrès à accomplir aujourd'hui en France au nom des valeurs de 1789 ? Eh bien, parlons-en ! »
* Contre les féodalités et la nomenklatura
La Révolution, c'est la fin des féodalités. Or aujourd'hui en France les féodalités sont nombreuses et puissantes, elles ont confisqué le pouvoir et travaillent à leur seul profit sans se préoccuper du peuple et des intérêts de la Nation. Ce sont les partis institutionnels – qui portent bien leur nom, - ce sont aussi les syndicats prétendument représentatifs, c'est l'administration toute puissante, ce sont les médias et les lobbys moralisateurs, dont le lobby de l'immigration. Tous ensemble, ils constituent l'établissement qui dirige la France, coupée du peuple.
La Révolution, c'est aussi l'abandon des privilèges. Or, ils sont immenses aujourd'hui dans notre pays. Ceux de la classe politicienne et de ses affidés, qui s'approprient sans vergogne les fonctions publiques, s'autodistribuant subventions, places, honneurs, appartements, voitures et autres avantages. L'établissement constitue ainsi une véritable nomenklatura non soumise à la condition ordinaire du peuple.
* Un peuple, une terre, un Etat
La Révolution, c'est encore la reconnaissance de la Nation française dans sa conception moderne sous la forme d'un peuple vivant sur un territoire et doté d'un Etat. Or, aujourd'hui, la Nation est menacée. Elle est bafouée par le pouvoir en place, qui veut casser les frontières juridiques entre le citoyen et l'étranger. En refusant d'établir une préférence nationale et surtout en planifiant le droit de vote pour les étrangers, l'établissement fait voler en éclat la notion même de citoyenneté. En refusant de modifier le Code de la nationalité et en organisant la naturalisation automatique de centaines de milliers d'immigrés qui ne sont pas et ne se sentent pas réellement français, l'établissement vide de son sens la notion de nationalité et organise la dissolution de la Nation.
La Révolution, c'est le principe de la souveraineté populaire. Or, celle-ci est quotidiennement bafouée par la classe politicienne qui ne considère les élections que comme un moyen d'obtenir un blanc-seing du peuple pour ensuite mener des actions qui vont sans vergogne à l'encontre de sa volonté. Donner le droit de vote aux immigrés ou réformer de façon laxiste la loi sur l'immigration, c'est, chacun le sait, contraire à ce que souhaite la majorité des Français. Entreprendre cette réforme, c'est donc piétiner la souveraineté populaire et mépriser le peuple.
* De la liberté de s'exprimer au délit d'opinion
Enfin, la Révolution, c'est la liberté d'expression, tout particulièrement dans le domaine politique. Or aujourd'hui, elle est limitée, puisque certaines opinions, notamment celles du Front National, font l'objet d'une censure larvée dans les médias et parfois sont scandaleusement attaquées en justice, comme s'il existait, à l'image des pays totalitaires, un véritable délit d'opinion.
La Révolution de 1789 est ainsi d'une actualité brûlante. Mais elle n'est pas à poursuivre, comme le disent les tenants de l'établissement. Elle est, en réalité, à faire contre ceux qui monopolisent le pouvoir, contre ceux qui s'instituent en féodalité, s'arrogent des privilèges, bafouent la Nation, le peuple et les libertés.
Il y a aujourd'hui en France beaucoup de Bastilles. C'est l'établissement qui les tient : nous, nous sommes avec le peuple et nous allons les conquérir.