Texte intégral
INVITE : M. BARZACH
Q : Vivez-vous bien l’union avec Giscard ?
R : Oui.
Q : Fallait-il refaire le coup de la censure 15 jours à peine après celui des rénovateurs ?
R : Oui, il faut le faire.
Q : Le dépistage du sida peut-il être systématisé ?
R : Systématique, non, systématiquement proposé, dans un certain nombre de situations, oui.
Q : L’union marche bien avec V.G.E. ? Etiez-vous consultés sur l’armée de métier ?
R : Oui et c’est une bonne proposition. Ce n’est pas pour supprimer le service, mais en faire un service national avec une vocation. L’aide humanitaire, l’environnement et le service social pour les que les jeunes aient quelque chose d’utile à faire. Le service national doit être ouvert aux femmes.
Q : Etes-vous gênée sur certains points de la campagne ?
R : Le RPR et l’UDF ont des histoires et des comportements différents. On le sent dans le quotidien, mais avec une complémentarité et je dirais une certaine connivence. Ce ne sont plus des mots mais le vécu quotidien de choses qui s’emboîtent un peu plus chaque jour.
Q : Pourtant, on ne vous entend pas beaucoup, avec A. Juppé...
R : On m’entend dans les régions où je me déplace. Nous sommes tous les jours sur le terrain.
Q : N’avez-vous pas peur de la campagne de S. Veil ?
R : C’est une campagne qui se déroule. Ce sont les derniers jours qui comptent. Entre S. Veil et nous, il y a deux différences : une autre conception de l’union de l’Europe, puisqu’elle opte plutôt pour une Europe fédérale avec un abandon des nations. Et une autre conception de l’union de l’opposition.
Q : Il fallait refaire l’opération censure contre le projet Joxe. N’est-ce pas marquer l’opposition à droite ?
R : Il faut vraiment dire que c’est un vrai débat aujourd’hui. C’est un sujet européen. Les frontières seront ouvertes. Les autres pays règlent le problème d’une autre façon. Nous sommes en train de faire nos petites histoires dans notre coin, et nous risquons de porter un mauvais coup à l’Europe. C’est un débat qui vaut une motion de censure.
Q : Auriez-vous traité M. Mitterrand de Caligula ?
R : Non, j’ai une autre conception, une façon de s’exprimer.
Q : N’est-ce pas bizarre de voir surgir Giscard pour soutenir la censure après Chirac ?
R : Non, c’est au contraire le signe de ce qui se passe. Ce n’est pas Dupont et Dupond, mais une nouvelle image de l’union de l’opposition.
C’est de notre avenir qu’il s’agit. L’opposition reprend une chance formidable de vie pour l’avenir.
Q : Le dépistage du sida mettrait des années à être certain, cela ne remet-il pas en cause toute politique gouvernementale de prévention ?
R : On demande des preuves supplémentaires. Mais c’est le problème du sida. Le temps d’incubation n’est pas défini. Il faut une politique très précise de dépistage.
Q : Faut-il forcer le drogué à se soigner ?
R : Pas dans les conditions évoquées par le rapport Sullerot. Il faut le consentement de la personne. Il faut reparler de la drogue. Le gouvernement est silencieux sur la drogue. C’est un sujet gravissime. Il faut absolument aider les drogués à se soigner car ce sont des malades et pas des délinquants. Pour les aider, l’injonction thérapeutique est une bonne loi à condition d’y joindre une prise en charge médicale qui aide à se désintoxiquer.
TF1 - 7 H 35 - LES 5 PREMIÈRES MINUTES