Interview de M. Robert Hue, secrétaire national du PCF et candidat à l'élection présidentielle 1995, à TF1 le 13 avril 1995, sur les mouvements sociaux, le vote communiste, l'évolution idéologique du PCF (rejet du modèle soviétique), la proposition d'augmenter les salaires, la "bonne campagne" de M. Hue.

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Média : Site web TF1 - Le Monde - Télévision - TF1

Texte intégral

M. Poivre d’Arvor : Nous accueillons, ce soir, Robert Hue. Robert Hue, le patron du Parti communiste, même si vous n’aimez pas beaucoup l’expression de patron.

La plupart des observateurs, notamment les quatre qui sont face à vous :

Régis Faucon, Robert Namias, Gérard Carreyrou et Jean-Claude Narcy, disent que vous faites une bonne campagne, que vous avez une bonne tête. Certains d’entre-eux disent même que vous ressemblez un petit peu au prof de « Blanche-Neige et les sept Nains ». Et, en même temps, on se dit que vous êtes communiste, que vous affichez votre drapeau clairement et que vous êtes un des derniers d’Europe, au fond, à continuer à vous appeler « communiste ».

Un jour, tout de même, n’envisagez-vous pas de changer, comme les Italiens, comme bien d’autres, le nom du Parti communiste ?

M. Hue : Je ne crois pas qu’il faut changer le nom du Parti communiste. Je vais vous dire pourquoi. D’abord, j’ai dit très nettement, pendant cette campagne, combien on rejetait la caricature du communisme qui avait échouée.

Pour moi, « communisme », c’est un mot qui est synonyme de communion, de partage, de solidarité. Je trouve que c’est un beau mot. Dans un pays, sur une planète où il y a tant d’inégalités, d’injustices, l’idée d’un idéal de partage communiste est un idéal à construire.

M. Poivre d’Arvor : Même avec les millions de morts qu’il a charriés en URSS et ailleurs ?

M. Hue : J’ai dit combien je considérais que c’était une caricature et que cela a été dramatique. Je rejette totalement cet aspect.

M. Carreyrou : Dites-moi franchement, Robert Hue, vous importe-t-il un peu, beaucoup ou pas du tout qu’un candidat de gauche soit encore au second tour dès lors que vous feriez mieux, vous, que le candidat communiste en 1988 ?

M. Hue : Il y aura un candidat de gauche au deuxième tour.

M. Carreyrou : Êtes-vous sûr ?

M. Hue : Oui. Tous les sondages, ce soir, disent qu’il y aura un candidat de gauche au deuxième tour. Et je crois, d’ailleurs, que la droite a fait son choix et que Balladur sera éliminé. Chirac est en tête…

M. Carreyrou : ... Vous faites le pronostic, là, carrément.

M. Hue : Il faut regarder l’ensemble des sondages. Je crois que l’ensemble des sondages est net de ce point-de-vue. Il y aura la gauche au deuxième tour. Voilà mon sentiment à ce propos.

M. Carreyrou : Vous n’avez plus peur de ce qu’on appelle le réflexe de vote utile qui aurait pu faire en sorte que des gens de gauche votent pour Jospin, pour qu’il y soit à votre détriment ?

M. Hue : J’ai dit sur le vote utile mon sentiment bien que, en pleine semaine, cela a été, un peu autour de cette idée, l’effervescence. Pour Lionel Jospin, ce n’est pas sur le Parti communiste qu’il convient de gagner des voix. J’ai fait beaucoup d’efforts, j’ai mis beaucoup de mon cœur et de ma force dans cette campagne pour que le Parti communiste regagne des suffrages et il est évident que, aujourd’hui, une amorce de remontée apparaît.

Ce qui est certain, c’est que Lionel Jospin, de son côté, est crédité de 21 – 22 % - ce ne pas les 34 % de François Mitterrand –, il y a donc une marge, il faut gagner. Il faut qu’il gagne dans son électorat. Il faut qu’il gagne sur la droite, par sur la gauche, pas sur les communistes. C’est autrement qu’il faut voir les choses. Je crois d’ailleurs que c’est ce qui se passe, là, aujourd’hui.

M. Namias : Vous devez être frappé comme nous, c’est-à-dire que vous devez être plus au courant que nous des mouvements sociaux qui se développent dans ce pays quasiment depuis le début de la campagne électorale. Ce n’est peut-être pas une coïncidence. À votre avis, cela veut-il dire que, au lendemain du deuxième tour, il pourrait y avoir une véritable explosion sociale ? On parlait dans le temps « d’automne chaud ».

M. Hue : Je voudrais dire deux choses :

Tout d’abord, ces mouvements sociaux actuels ne sont pas, contrairement à ce que disent certains, entrepris à la veille de l’élection pour essayer de faire pression dans le cadre de la campagne.

M. Namias : Ce n’est pas courant.

M. Hue : Ce n’est pas courant. Il n’y a pas trêve du tout et c’est parce que – je le confirme, j’en suis ce soir à mon 71e meeting, j’ai parcouru la France – il y a un très grand mécontentement social, un profond mécontentement social sur les salaires, sur le chômage. Beaucoup de questions préoccupent, angoissent les Français, il faut bien avoir cela en tête.

Ensuite, je crois qu’il y a, avec ces luttes, une volonté affirmée aujourd’hui de dire : « Il y a de l’argent dans ce pays, il faut qu’on bénéficie de ces richesses que l’on crée », et il y en a plus que ce que disent certain. Donc, il y a ces luttes.

Je dis d’ailleurs « ces luttes », car j’ai été parmi un des premiers à dire que les salaires étaient une question essentielle dans cette campagne électorale, avec ma proposition des 1 000 francs d’augmentation de salaire pour tous les salaires inférieurs à 15 000 francs.

Aujourd’hui, je dis aux salariés qui sont en lutte : « Profitez du 23 avril pour faire de cette journée, une journée de lutte. Mettez un bulletin de vote qui portera dans l’urne vos luttes ». Je pense que le bulletin communiste portera ces luttes.

M. Narcy : Vous avez déclaré récemment que Lionel Jospin, vous venez d’en parler, faisait une mauvaise campagne. S’il est présent au second tour, estimez-vous qu’il est porteur des envies des ouvriers de ce pays ?

M. Hue : Le jugement que je porte est un jugement visant à dire : « Qu’est-ce qu’une campagne de gauche aujourd’hui ? ». Si on ne s’affirme pas fortement à gauche, si, comme Lionel Jospin, on reste accroché aux critères d’austérité de Maastricht, si on fait un programme mi-figue, mi-raisin, pas suffisamment offensif, je dis : « Il faut faire autrement ». Moi, je fais autrement. Après, je ne porte pas de jugement.

M. Faucon : Monsieur, vous avez dit à l’instant que vous aviez déjà rejeté, condamné la caricature du communisme, telle qu’on l’a présentée souvent, mais, paradoxalement, l’effondrement du communisme mondial ne vous a-t-il pas rendu service ? Je veux dire par là que c’est vrai qu’on vous a très longtemps, vous, communistes, associés à une idéologie, à des régimes, en Russie bien sûr et dans les pays de l’Est, qui, le moins qu’on puisse dire, n’ont pas laissé de bons souvenirs. Finalement, cela vous arrange ?

M. Hue : Sur cette question, j’ai dit ce que je pensais des choses. Nous avons complètement écarté toute idée de modèle. Peut-être l’avons-nous fait trop tard ? Mais, depuis maintenant, – ce n’est pas récent, ce n’est pas lors de cette campagne électorale –, 20 ans, le Parti communiste a écarté l’idée d’un modèle. Et j’ai dit que le communisme, tel qu’il avait été exprimé dans ces pays, était une caricature. Je continue de le dire. Non seulement c’est une caricature, ce fut parfois un drame et je condamne sans appel ce type de régime étatiste qui n’a rien à voir avec la conception que j’ai du communisme : Un communisme nouveau, de libération humaine. Et c’est vrai qu’il y a besoin de libération humaine sur cette planète.

M. Faucon : Le vrai communisme, c’est vous ?

M. Hue : Je ne dis pas que c’est moi. Mais, en tous les cas, le vrai communisme, c’est la libération humaine. Ce n’est pas quelque chose qui vient là, y compris depuis 1920. Le communisme est quelque chose qui est dans les racines profondes de la France puisque les luttes du 19e siècle sont des luttes autour du communisme : la Commune de Paris. Le communisme, c’est également l’héritage de Jaurès. Le communisme, c’est le Front populaire, c’est la Résistance, ce sont les luttes contre les guerres coloniales. Le communisme s’identifie à la Libération.

Si, parfois, les communistes ont pu se tromper sur ce qui était la réalité du communisme, c’est parce qu’ils avaient, eux, en tête l’idéal alors que c’était vraiment une caricature, qui n’avait rien à voir, qui était en œuvre là-bas. Cela, je le dis volontiers.

M. Poivre d’Arvor : Robert Hue, les téléspectateurs qui nous regardent sont évidemment très attachés aux choses concrètes.

Comment allez-vous faire pour financer tout ce que vous proposez ? C’est-à-dire augmenter la CSG, la TVA, les charges sur les entreprises en sachant qu’il peut y avoir des incidences sur l’emploi ?

M. Hue : Le programme du Parti communiste et de son candidat est très clair. Contrairement aux autres qui font des promesses démagogiques à outrance, Chirac et d’autres, moi, je dis où je prends l’argent. Je dis : « Il faut réorienter l’argent dans cette société. L’argent qui écrase tout, qui domine tout, il faut le mettre à autre chose. Il faut que ce soit l’argent pour l’homme, pas pour la Finance, pas pour la Bourse ». Et je dis : comment faire ? Tout simplement, il faut regarder la réalité, pas les chiffres que donne Robert Hue qui peuvent être contestés après tout.

Il y a eu, l’an dernier, 1 270 milliards de profits réalisés dans ce pays avec les richesses créées par les salariés. 650 milliards de ces profits ne sont pas allés à l’emploi, ne sont pas allés à l’homme, aux travailleurs, ils sont allés à la Finance, à la Bourse et, d’ailleurs, en Bourse, ils ont même perdu. Je dis : « il faut arrêter ces gâchis. Il faut mettre l’argent à l’homme, à la société, au citoyen ». C’est toute la différence qu’il y a avec les affairistes, avec les gens qui sont pour la spéculation. Moi, je dis où je prends l’argent.

M. Carreyrou : Justement, pour financer vos augmentations de salaires, il y a une autre méthode imaginable, c’est celle de Madame Ségolène Royal qui a une méthode très à gauche – on en parlait avant 81 – qui est celle de plafonner les hauts salaires. Par exemple, elle dit à 40 000 ou 50 000 francs. Est-ce votre méthode de mettre un plafond ?

M. Hue : Il faut réduire l’écart incontestablement. Mais si on fait un petit calcul rapide, ce que propose Madame Ségolène Royal ne peut pas permettre d’augmenter beaucoup les salaires. Ce que l’on peut gagner sur les personnes qui gagnent 40 000 – 50 000 francs par mois ne suffit pas du tout ou alors cela va être une piètre augmentation de salaire. Moi, je demande une augmentation d’au moins 1 000 francs des salaires.

Il faut savoir ce que cela coûte : cela coûte 200 milliards, donc cela ne suffit pas. Et les 200 milliards, je dis où je les prends. Je l’ai dit tout à l’heure, au niveau des profits.

Lorsque j’ai lancé cette idée des 1 000 francs de plus par mois pour tous les salaires et que j’ai dit : 200 milliards, on m’a répondu : « C’est un peu démago… ».

M. Poivre d’Arvor : … Cela venait d’Alsthom et d’Alcatel.

M. Hue : Oui, vous avez raison, ce sont les luttes de ces salariés qui m’ont inspiré. Mais on m’a dit : « C’est démago ». Regardez, Crédit Lyonnais, 130 milliards de trou, annonce-t-on, avec cela, déjà, on augmenterait de 700 francs les salaires dans ce pays. Donc, ce que je propose est crédible.

M. Namias : Ce qui nous frappe quand on regarde cette campagne depuis deux mois, c’est que, au fond, vous êtes une cible privilégiée, mais pas du tout de la droite, comme on pourrait l’imaginer, mais d’Arlette Laguiller. N’est-ce pas un peu étrange ? Diriez-vous, comme Dominique Voynet qui le disait, hier, que « Laguiller, c’est un vote nul » ?

M. Hue : Non, la démocratie fait que tout le monde peut être candidat.

M. Namias : Elle vous prend des voix, peut-être ?

M. Hue : Ce que je dis simplement, c’est que le vote pour Arlette Laguiller est un vote éphémère. Arlette Laguiller, tous les 7 ans, fait campagne électorale mais, au lendemain de la campagne électorale, il faudra une force politique pour se battre réellement, il ne faudra pas que les candidats ou les candidats aient disparu. Là, il y aura le Parti communiste. On sait qu’il est là. Il n’est pas là une fois tous les 7 ans comme Madame Laguiller, il est là en permanence. Mais je pense que tout le monde a le droit d’être candidat, Arlette Laguiller comme tout le monde.

M. Poivre d’Arvor : La réconciliation entre les communistes et les trotskistes n’est pas pour demain ?

M. Hue : Il n’y a pas grand-chose de trotskiste dans tout ça.

M. Narcy : Au cours de cette campagne, on s’est aperçu que vous aviez le goût de la formule. J’en donne deux comme ça au hasard : « Les luttes sociales doivent entrer dans les urnes », « il faut envoyer Chirac dans les pommes ». À ce propos, on dit beaucoup que vous avez des gourous, des conseils en communication. On parle même de Pierre Veil, l’ancien patron de la Sofres. Avez-vous des gourous ?

M. Hue : Je n’ai pas de conseils en communication, je n’ai pas les moyens de les avoir. Mes conseils en communication, c’est tout le collectif communiste qui anime ma campagne. C’est ce que je ressens en discutant avec un certain nombre de salariés, de gens dans les rencontres.

Un jour, un grand conseil en communication m’a dit : « Cela nous intéresse », mais je lui ai dit : « Quel conseil me donneriez-vous ? », il m’a répondu : « Celui, surtout, de ne pas changer ». Alors, j’ai tenu compte de ce qu’il a dit.

M. Poivre d’Arvor : Le conseil de rencontrer Roger Hanin, par exemple, c’est vous qui avez eu cette idée ? C’est lui qui a eu envie ?

M. Hue : Je ne connaissais pas du tout Roger Hanin. Je l’ai connu il y a quelques jours lors d’un déjeuner où il m’a invité. Je suis très heureux. Roger Hanin est un homme libre de prendre des décisions comme celle qu’il a prise. Il l’a fait avec courage. Roger Hanin a été électeur socialiste, chacun le sait bien, et, là, il a décidé de voter communiste et il dit pourquoi.

M. Poivre d’Arvor : Il vous a dit ce qu’en pensait son beau-frère ? Il vous a dit qu’il avait son feu vert ?

M. Hue : Il l’a dit, je crois, sur certaines chaînes, peut-être la vôtre, je ne sais pas ? Il faudra lui poser la question, il y répondra volontiers.

M. Poivre d’Arvor : Vous ne désespérez pas de convaincre le beau-frère, éventuellement ? Ce sera plus dur.

M. Hue : J’ai mon point de vue sur cette question. Que dit Roger Hanin quand il soutient le vote communiste ? Il dit : « Je ne sais pas si Robert Hue sera président de la République, mais ce que je sais, c’est que plus il y aura de voix communistes, meilleures seront les conditions pour avancer les grandes revendications sociales ». Je n’ai rien d’autre à dire, cela me semble tout à fait très politique et très bon.

M. Faucon : Évidemment, pour une élection, on vote pour des idées mais on vote aussi pour des hommes. Alors, visiblement, vous suscitez une certaine sympathie mais n’êtes-vous pas, si vous me permettez l’expression, un peu l’arbre qui cache la forêt ? Le Parti communiste, lui-même, a-t-il vraiment changé et continuera-t-il de changer de l’intérieur ?

M. Hue : Le Parti communiste a profondément changé et ses changements n’ont pas commencé avec le sourire de Robert Hue. Le changement a commencé depuis des années et c’est un travail important qui a été entrepris. Ce que je peux vous dire, c’est que le Parti communiste a changé, il change et ça se sent.

Le Parti communiste changera encore beaucoup. C’est ce qui conduit un certain nombre d’hommes, de femmes qui ne sont pas d’accord avec les idées, à avoir un regard nouveau sur le Parti communiste. Ils ne sont pas d’accord avec tout ce que dit le Parti communiste, mais ils disent : « L’affaiblissement du Parti communiste, ces dernières années, n’a pas été une bonne chose pour la société française ». Et, là, c’est ce qui explique peut-être ce début de redressement. Ce début de redressement du Parti communiste qui s’amorce et qui est donné dans les sondages.

Je crois que cela peut être, permettez-moi de le dire ici, l’événement de cette campagne électorale. Cela peut être un très grand événement et, maintenant, il est possible.

M. Carreyrou : Robert Hue, quand vous êtes devenu le patron du Parti, on a dit : « Robert Hue, c’est la vitrine mais, derrière, c’est Georges Marchais qui va continuer à piloter, puis il y a tous les hommes de Marchais au bureau politique ». Aujourd’hui, Robert Hue, est-il vraiment le patron de la boutique ?

M. Hue : Bien sûr, et puis il n’y a pas de patron. Il y a un collectif de communistes où tout le monde travaille, où tout le monde tire dans le bon sens. Dans quelques instants, je serai au Bourget où il va y avoir près de 20 000 personnes dans un grand meeting. Il y a toute la direction du Parti communiste qui est là et on tire tous dans le même sens. C’est pour cela qu’on va gagner, d’ailleurs.

M. Poivre d’Arvor : Y a-t-il encore des contestataires qui regardent, par exemple, qui sont venus ? J’ai été frappé par quelque chose : en 81, il y a eu quatre ministres communistes ; aujourd’hui, trois ne sont plus communistes. C’est tout de même inquiétant.

M. Hue : Au Parti communiste désormais, c’est clair, la diversité existe, c’est même une richesse. Ces femmes, ces hommes qui peuvent être en désaccord avec l’orientation générale ont toute leur place dans la direction du Parti.

Ce que je constate dans cette élection, c’est que, pour la plupart d’entre-eux, à quelques exceptions près, ils soutiennent tous ma candidature et font même campagne.

M. Namias : Puisque l’on a dit que vous étiez l’un des phénomènes de la campagne, vous-même, vous êtes-vous découvert en campagne comme un autre homme ?

M. Hue : J’ai découvert que c’était dur. Les hommes politiques n’osent pas le dire. Moi, je dis que c’est fatigant et que c’est dur, c’est ce que j’ai découvert, mais en même temps c’est terriblement tonifiant parce que c’est la rencontre avec le peuple, et c’est très important.

M. Poivre d’Arvor : Êtes-vous d’accord avec Raoul Sanglas qui, dans « L’Humanité », a dit que « l’œuvre majeure des communistes, c’est d’inventer le style à couper le leurre » ?

M. Hue : C’est un beau jeu de mots, mais ceci est typique à Monsieur Sanglas.

M. Poivre d’Arvor : Merci beaucoup, Robert Hue.

Demain, Arlette Laguiller sera l’invitée de « Face à la une » à 20 h 15.

Excellente soirée à tous et joyeuses fêtes de Pâques.