Texte intégral
Chirac, c’est un médecin imaginaire au chevet d’une France vraiment malade. Son nom est « Yaka-Faucon ». Enfilant banalités et contre-vérités premières comme d’autres enfilent des perles, à aucun moment il n’a abordé les véritables causes de l’effondrement de la France, à aucun moment il n’est sorti des dogmes les plus éculés. Il s’est contenté de vœux pieux, de déclarations d’intention aussi larmoyantes que démagogiques, et de ressasser, sur le ton de la méthode Coué, que tout irait mieux dans deux ans. Comme il n’y a aucun changement en perspective, comme il n’y a aucune nouveauté radicale susceptible d’enrayer la chute de notre société, il est d’ores et déjà clair qu’il échouera.
M. Chirac fait mine d’oublier que tant que les problèmes de l’immigration, du chômage, de l’insécurité, du fiscalisme, du laxisme, ne seront pas abordés sans œillères, il n’y a aura pas de solution viable et crédible possible. L’avenir appartient, non aux adeptes de la politique de l’autruche, mais à ceux qui auront le courage de regarder la réalité en face et de prendre les décisions fortes qui s’imposent. C’est une question de survie. Il est clair ce soir que ce n’est pas M. Chirac qui montrera la voie, lui qui confond médecin et charlatan.
Cela dit, le président de la République, qui feint d’oublier que sa majorité gouverne depuis deux ans et demi, nous a fixé une échéance à deux ans. Il m’étonnerait qu’il puisse arriver jusque-là. Comme il a, depuis son accession, manifesté le mépris qu’il porte aux cinq millions d’électeurs du FN, il ne s’étonnera pas de ne pas pouvoir compter sur eux.