Texte intégral
Q - Selon vous, la gauche peut détrôner Charles Millon ?
La victoire est à portée de main. Il me semble que la liste qui a obtenu le plus de suffrages en Rhône-Alpes est fondée à gérer la région. Les chances de Jean-Jack Queyranne sont grandes. Et parmi les gaullistes du RPR et chez les UDF, il pourrait y avoir des conseillers régionaux prêts à voter pour lui. Mais même sans ces voix, il est normal que la gauche dirige la région. C'est aussi une question d'image : on ne peut sans cesse donner le sentiment que la gauche vole au secours de la droite.
Q - François Hollande a proposé que la droite républicaine obtienne la présidence. Ce n'est pas votre choix ?
Je crois que François Hollande a fait une erreur d'analyse, comme les conseillers Verts qui disent vouloir voter dès le premier tour pour un candidat de la droite. Il y a en effet une nouvelle donne depuis l'éclatement du Front nationale. Millon a pris un coup, Jean-Jack Queyranne est prêt à y aller si toute la gauche s'engage fermement et résolument derrière lui. À gauche, il y a des mystères que je ne comprends pas.
Q - La gauche doit donc revendiquer la présidence…
Je ne suis pas favorable à une présence symbolique au premier tour de scrutin. Je ne suis pas pour faire un petit tour…
Q - Votre détermination n'est-elle pas une revanche face aux socialistes qui n'ont pas souhaité que le MDC préside la région Franche-Comté ?
Non, car ce serait faire un mauvais coup au PS. Je ne veux pas gêner François Hollande ou faire un croche-pied à Jean-Jack Queyranne. Ceci dit, la logique qui aurait dû prévaloir en Franche-Comté doit prévaloir en Rhône-Alpes.