Déclaration de M. Pierre-André Périssol, ministre du logement, en réponse à une question sur l'aide de l’État au logement des familles transplantées à Poitiers suite à la délocalisation du RICM (Régiment d'infanterie de chars de marine), à l'Assemblée nationale le 14 mai 1996.

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Q. : Monsieur le ministre délégué au Logement, Poitiers est l'une des rares villes en France qui va bénéficier du plan de restructuration des armées, puisque, en dépit de la dissolution du 20e régiment d'artillerie, auquel la ville était attachée, nous allons gagner un régiment prestigieux, le célèbre RICM (Régiment d'infanterie de chars de marine) de Vannes, d'un poids économique très important, chiffré à 120 millions de francs, c'est-à-dire le double de ce que représentait le 20e RA (Régiment d'artillerie) !

L'arrivée du RICM à Poitiers est une victoire de l'esprit d'équipe dans lequel nous travaillons dans le département de la Vienne – département que vous connaissez bien –, autour du président Monory et du ministre Raffarin.

Poitiers se mobilise actuellement pour réussir l'accueil des familles qui vont arriver dans notre ville à partir du mois de juillet. Il y a une véritable dynamique. Mais se pose un véritable problème de logement, car, pour 950 professionnels, il y a 320 familles. Or le marché immobilier de la ville de Poitiers est un marché tendu : 5 000 demandes dans le parc des HLM sont en attente et il faut en principe un délai de deux ans pour obtenir un logement à Poitiers. Il est donc nécessaire que cette décision gouvernementale de délocaliser à Poitiers le RICM soit accompagnée par des décisions en matière de logement.

Certes, monsieur le ministre, les investisseurs privés bénéficient actuellement des nouvelles mesures prises sous votre autorité, notamment pour lancer des programmes privés de logements locatifs. Mais nous avons également besoin d'un nombre supplémentaire de logements, de manière à élargir l'offre publique que nous pouvons proposer aux familles qui arrivent de Vannes. Nous espérons vous accueillir prochainement à Poitiers, monsieur le ministre, pour vous entretenir de ces problèmes, et je vais écouter votre réponse avec beaucoup d'intérêt.

R. : Monsieur le député, je vous félicite, ainsi que mon collègue et ami Jean-Pierre Raffarin, président de la région, et M. Monory, président du Sénat, du dynamisme qui vous a permis d'accueillir ce régiment prestigieux.

Bien entendu, je souhaite vous « accompagner », et, le 18 avril dernier, j'ai décidé d'attribuer une enveloppe de 1,23 million de francs en catégorie pour le département de la Vienne dans le cadre de la délocalisation du régiment d'infanterie des chars de marine.

La note de programmation relative à ces crédits a été envoyée chez le contrôleur financier central, le 29 avril 1996. Elle devrait être visée très prochainement.

Par ailleurs, une convention signée entre le département de la Vienne et l'État, portant sur des crédits d'un montant de 13 millions de francs en PLA-CDC et de 21,5 millions de francs en PLA-CDC, qui correspondent à un effort important de l'État pour l'aide à la Pierre et à un effort aussi du département, dont je salue l'action volontariste en faveur du logement, devrait permettre de satisfaire les besoins.

C'est donc avec joie, monsieur le député, que je me rendrai prochainement dans le département de la Vienne.