Déclaration de M. Bernard Pons, ministre de l'équipement du logement des transports et du tourisme, sur l'électrification de la ligne Persan - Beaumont - Beauvais, Beauvais le 2 juillet 1996.

Prononcé le

Intervenant(s) : 
  • Bernard Pons - ministre de l'équipement du logement des transports et du tourisme

Circonstance : Signature de la convention sur l'électrification de la ligne Persan - Beaumont - Beauvais, à Beauvais le 2 juillet 1996

Texte intégral

Je suis heureux d'être aujourd'hui à Beauvais, pour la signature de la convention de financement de l’électrification de la ligne PERSAN-BEAUMONT-BEAUVAIS.

Il s'agit là en effet d'une coopération exemplaire a bien des égards.

Exemplaire d'abord par le montant de l'investissement en cause : 452 millions de francs, pour 42 km de voie, soit plus de 10 millions par kilomètre, c'est-à-dire l’une des opérations les plus importantes programmées dans le cadre des contrats de plan État-Région sur la période 1994-1998.

Exemplaire ensuite par l’amélioration très sensible qui va, à partir de 1999, en résulter pour les usagers de la ligne, dont chacun sait qu'elle est très fréquentée, notamment pour les déplacements domicile-travail entre la Picardie et l’Île-de-France : suppression des ruptures de charge sur la relation Paris-Beauvais ; gains de temps jusqu'à neuf minutes sur cette relation ; meilleure régularité des dessertes ; augmentation du nombre des places offertes.

Exemplaire, cette convention l’est enfin par le partenariat financier et technique diversifié qui l'a rendue possible, entre l'État, la SNCF, et de nombreuses collectivités territoriales : la région Picardie, la région Île-de-France, le département de l'Oise, la ville de Beauvais, le district urbain de Villeneuve-lès-Sablons.

Je crois en particulier que tant la Picardie que le département de l'Oise doivent y voir un signe de bonne augure.

La région de Picardie a parfois en effet le sentiment d'être laissée à l'écart par sa voisine francilienne et aussi par les pouvoirs publics parisiens, dans la politique d'implantation des équipements et d'aménagement du territoire. Cette impression doit être dissipée. Le Gouvernement est décidé à encourager la région et à l'aider à développer les perspectives prometteuses que lui offre sa situation, à la charnière des grands courants entre Paris, la Grande-Bretagne, et le Nord de l’Europe.

Ainsi, dès 1998, l'expérience conduite avec la SNCF dans 5 premières régions, sera étendue à la vôtre.

Quant à l’Oise, l’extension de l’agglomération parisienne qui la gagne par le Sud depuis de nombreuses années, n'est pas sans lui poser de délicats problèmes.

Mais là aussi, un partenariat bien conduit, comme celui qui se concrétise aujourd'hui, doit lui permettre d'exercer une action sur ces flux, et d'en tirer avantage.

Je sais qu'on peut faire confiance aux responsables ici présents (citer les noms) pour faire prévaloir sur le « chacun pour soi » la recherche des synergies et l'esprit de coopération.

Là réside sans doute la valeur la plus haute de cette convention : être le signe et le symbole d'une volonté forte d'entreprendre ensemble, pour aujourd'hui, mais aussi pour demain.

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