Texte intégral
RFI : Dans le cadre de la révision de la réorientation de la politique extérieure française, l’idée d’une restructuration des services de la coopération est évoquée, mais avez-vous décidé quelque chose ?
Hubert Védrine : En ce qui concerne cette réforme dont il est question, le Premier ministre a demandé aux ministres compétents dans ce domaine au sein de son Gouvernement de réfléchir aux adaptations et aux réformes éventuelles en matière de coopération et d’aide au développement. Donc, nous sommes en train d’y travailler, Charles Josselin et moi-même ainsi que, par ailleurs, Dominique Strauss-Kahn. Quand nous aurons arrêté des propositions, des schémas, nous en reparlerons avec le Premier ministre, qui nous a donné quand même des orientations dans le sens d’une modernisation de l’ensemble du dispositif. Pour le moment, je dois vous dire que contrairement à des indications qui ont pu circuler ici ou là, il y a des idées, des avant-projets aussi bien en ce qui concerne mes propres services que dans les services de la coopération, des finances. Mais en réalité, rien n’est encore tranché. D’autre part, il faut tenir compte d’une évolution générale de l’Afrique, les choses changent, les pratiques, les gens, les interlocuteurs. Il n’y a pas de raison que ce volet-là de l’action gouvernementale soit le seul à ne pas avoir à s’adapter aux réalités d’aujourd’hui.