Extraits de l'interview de M. Jean-Yves Le Drian, secrétaire d'État chargé de la mer, dans "Info-DGA" de janvier 1992, sur les relations entre la Délégation générale pour l'armement et les développements de technologies nouvelles pour la marine marchande.

Prononcé le 1er janvier 1992

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Média : Info-DGA

Texte intégral

La DGA, un grand industriel, avec, à son actif, plusieurs outils lourds et de grandes réussites, comme les SNLE. Mais la DGA, plus qu'un industriel, c'est le levier logistique de l'ensemble de notre effort de défense. Sa particularité : une capacité d'adaptation et d'anticipation passant par le maintien de la recherche et la veille technologique.

C'est en tant que ministre que mes relations avec la DGA sont les plus fréquentes et fructueuses. La première chose que j'ai souhaitée, en arrivant ici, c'est qu'un ingénieur de l'armement appartienne à mon cabinet. Les connexions avec la délégation se font dans les domaines scientifiques et industriels. Exemple concret : la DGA est associée au programme MENTOR (Modèle Exploratoire de Navire de Transport Océanique Rapide) ... Autre aperçu, la DGA siège à la COPAND, Commission permanente pour l'adaptation des navires marchands aux besoins de la défense, que j'ai présidée il y a quelques jours. C'est d'ailleurs en partie grâce à elle que l'opération Daguet a réussi.

En tant que maire de Lorient, mes relations avec la DGA sont toutes autres. La municipalité entretient une collaboration originale avec la DGA. Une des orientations que je veux mettre en œuvre au pays de Lorient concerne les matériaux nouveaux et avancés. Or, DCN Lorient se spécialise dans les matériaux composites. Nous avons créé par exemple un centre de recherche appliquée, l'IRMA, avec la participation croisée des ingénieurs de la DCN. Dans le monde politique, la DGA est trop perçue comme une administration. On l'assimile trop au ministère de la Défense. De fait, il faut qu'elle affirme haut et fort son identité industrielle spécifique.