Texte intégral
L'annonce du départ de Philippe Séguin est un coup de tonnerre mais elle a été précisément mûrie.
Elle met un terme à une présidence de 21 mois, plébiscitée par les adhérents.
Durant ces deux années, Philippe Séguin a accompli un travail considérable. Grâce à lui le mouvement gaulliste, affaibli par la défaite de 1997, a maintenu son unité.
Cette unité a pu être réalisée parce que la parole fut donnée à la base militante. La démocratisation du RPR est un acquis que l'on doit à Philippe Séguin et que nul ne pourra dorénavant remettre en cause.
Cette unité fut aussi le résultat d'un homme qui n'a cessé de privilégier l'écoute, mais aussi le compromis et cela souvent aux dépens de ses convictions les plus profondes.
Ce départ ne réduit pas la force de son message.
Ce message, c'est celui d'une France exigeante, dans l'Europe et dans le monde, c'est celui de la liberté irréductiblement lié à la solidarité, c'est celui du rassemblement des Français dans le cadre d'une vision moderne de la République.