Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, secétaire général du RPR et président par intérim, sur sa décision d'abandonner ses fonctions de président du RPR par intérim et de remettre ses pouvoirs au Conseil politique du RPR, Paris le 14 juin 1999.

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Texte intégral

Au soir des résultats des élections européennes, j'ai dit ce qu'il fallait penser, et notamment que j'avais l'intention d'en assumer l'entière responsabilité. Il est temps de tenir ses engagements.

Je suis aujourd'hui Secrétaire Général du RPR en même temps que Président par intérim depuis la démission de Philippe Séguin.

J'ai décidé d'abandonner cette dernière fonction et de remettre la totalité des pouvoirs qu'elle implique au Conseil politique, dont la création a été décidée le vendredi 16 avril.

Pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté, j'indique, de surcroît, qu'en toute hypothèse, je ne serai pas candidat à la présidence du RPR.

Il appartiendra donc au Conseil politique de prendre toutes les décisions qu'impose la rénovation du RPR.

Je continuerai cependant d'exercer les fonctions de Secrétaire Général de notre Mouvement, tant que celui-ci ne se sera pas doté de ses instances définitives.

Quelle qu'ait pu être ma tentation, ce n'est pas dans la difficulté que l'on quitte ses responsabilités.

Je tiens enfin à réaffirmer ma double conviction :

- il n'y a pas de salut pour le RPR et l'opposition, hors d'un soutien clair et assuré au président de la République ;
- il n'y a d'avenir pour personne au RPR comme dans l'opposition, dans la poursuite de divisions et de discordes, qui, comme l'ont démontré les dernières élections européennes, ne peuvent conduire qu'à l'échec.