Interview de Mme Dominique Gillot, secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale, dans "Le Parisien" du 29 juillet 1999, sur ses priorités au secrétariat d'Etat à la santé, suite à sa nomination en remplacement de M. Bernard Kouchner, nommé administrateur du Kosovo.

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Média : Le Parisien

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Q - Vous attendiez-vous à cette nomination ?

Dominique Gillot : « Absolument pas ! J'étais en vacances sur l'île d'Oléron. C'est Lionel Jospin qui m'a appelée mercredi vers 18 heures pour me l'annoncer. Désormais, au ministère, il y a un homme, Claude Bartolone (NDLR : ministre de la Ville) et trois femmes (Martine Aubry, Nicole Péry, aux Droits de la femme, et moi-même). C'est la mise en application de la parité hommes-femmes prônée par ce Gouvernement. »

Q - Qu'est-ce que cela fait de succéder à Bernard Kouchner ?

- « C'est un grand honneur. C'est quelqu'un pour qui j'ai beaucoup d'admiration. Il a donné beaucoup de lui-même, en faisant énormément attention aux autres, avant d'être nommé administrateur du Kosovo. J'espère pouvoir poursuivre ce qu'il a commencé. »

Q - Quelles sont vos priorités ?

- « Avec Martine Aubry, je viens de faire le tour des responsabilités qui vont m'incomber. Il faut d'abord que je consulte les dossiers, ce qui prendra une dizaine de jours. J'ai parlé des sujets qui m'intéressent plus particulièrement : l'action sociale, la place des personnes handicapées dans la société, la lutte contre les exclusions ou encore l'humanisation des soins. Les Français attendent plus de transparence dans l'univers de la santé comme dans le traitement des grands fléaux. Ce ministère est un tout. »