Texte intégral
Dimanche prochain les Français diront à la classe politique leur « façon de penser ».
Les élections européennes du 13 juin - on peut le déplorer, mais c'est ma conviction - ne verront pas nos concitoyens se déterminer sur le type d'Europe qu'ils souhaitent.
Ces élections vont se transformer en élections de politique intérieure et mettront probablement en lumière ce que je dénonce : la fracture civique.
Je crains qu'une fois de plus les résultats de dimanche prochain révèlent cette fracture civique entre les citoyens et des responsables qui « ne font pas ce qu'ils disent et ne disent pas ce qu'ils font ».
Pour réduire cette fracture, les hommes politiques doivent, au-delà des déclarations, adopter des postures qui crédibilisent leur démarche.
Or, aujourd'hui, même si je ne partage pas toutes leurs analyses - notamment sur l'Europe - Charles Pasqua et Philippe de Villiers, sont les seuls candidats dont le comportement relève d'une logique de rupture avec un système politique dévoyé.
Leur discours est clair : ils réprouvent la cohabitation émolliente, ils rejettent le politiquement correct, ils stigmatisent le régime des partis.
Ils sont les seuls à avoir affiché sans ambiguïté leur intention de participer, après le 13 juin, à la création d'un rassemblement politique d'un type nouveau, fonctionnant de façon démocratique et transparente, ouvert à la diversité des sensibilités.
La France ne s'arrêtera pas le 13 juin au soir : il sera impératif de construire une force d'alternance à partir d'un rassemblement de tous les Français qui disent OUI à la France, fière d'elle-même et de ses valeurs, à la France où sont garanties autorité et sécurité, où sont libérées entreprise et initiative.
Je mettrai tout en oeuvre pour que se constitue ce rassemblement que j'appelle de mes voeux.