Articles de Mme Arlette Laguiller, porte-parole de Lutte Ouvrière, dans "Lutte Ouvrière" des 7, 14, 21 et 28 mars 1997, sur la fermeture des usines Renault de Vilvorde, le programme social du PS et le congrès du Front national à Strasbourg.

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Média : Lutte Ouvrière

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Lutte ouvrière : 7 mars 1997

Après Michelin, Renault veut supprimer des milliers d’emplois

La riposte ouvrière s’impose

Il y a deux semaines, Michelin, entreprise largement bénéficiaire, annonçait 1 500 licenciements, ce qui portait ses effectifs de Clermont-Ferrand de plus de 30 000 salariés à moins de 13 000 en 15  ans.

Après le refus par le gouvernement du projet de plan social de Peugeot et Renault, prévoyant de mettre à la retraite anticipée 40 000 travailleurs de plus de 50 ans pour, soi-disant, embaucher 14 000 jeunes à la place, c'est maintenant autour de Renault d'annoncer la fermeture de son usine de Vilvorde en Belgique : trois mille travailleurs sur le carreau, sans compter ceux qui travaillent chez les sous-traitants.

Et ça n'a pas tardé, la direction de Renault a annoncé qu'elle supprimerait aussi des postes en France - presque 3 000 postes - dans les différentes usines du groupe. La direction veut en outre imposer des horaires mobiles aux travailleurs de plusieurs de ses autres usines.

Pendant ce temps, à Renault-Douai, la direction, parce que la Mégane Scénic se vend très bien en ce moment, impose des changements d'équipes avec des horaires impliquant de nombreuses heures supplémentaires et, par exemple, de travailler le samedi jusqu'à 23 heures pour certains !
 
Tout cela pour faire faire le travail sans embaucher. Renault le pourrait pourtant, ce ne sont pas les travailleurs ex-Renault qualifiés au chômage qui manquent et qui ne demanderaient pas mieux que d'y retrouver du travail, même momentanément. Mais non ! La direction préfère imposer des cadences, un travail et des horaires exténuants. Jusqu'aux vacances si les \ventes se maintiennent, et peut-être un horaire et un salaire réduits le jour où il y aura moins de travail.

Voilà la politique du patronal. Il faut que les travailleurs soient taillables et corvéables à merci. Pour augmenter les profits, on taille dans le vif, on réduit à la misère des milliers de familles, on ruine des villes pour maintenir, voire augmenter la production lorsque c'est nécessaire, on utilise les travailleurs à mort, à la limite de leurs possibilités physiques. Et quand ils sont trop vieux, on les jette pour les remplacer par des jeunes qu'on fera vieillir avant l'âge.
 
La politique du patronat c'est : travaillez sans broncher, comme on vous le dit, quand on vous le dit, pour le salaire qu'on vous donne. Et si vous ne voulez pas, il y en a dix qui attendent pour prendre votre place.

Les patrons veulent des horaires mobiles, à l'année, pour remplacer les heures supplémentaires payées 25 % de plus par des heures compensées qui seront payées comme des heures normales.

D'ailleurs, au lendemain de ces mesures, les actions de Renault à la Bourse, au lieu de baisser, ont augmenté de 13 % ! Et l'action Peugeot, dans l'attente de mesures de licenciements annoncées, a progressé de 7 %. C'est Cela, le capitalisme !
 
Alors, si nous ne voulons pas être usés avant l'âge et réduits à la misère, il nous faudra bien mettre le nez dans la gestion, dans les comptabilités des grandes entreprises, vérifier les comptes en banque des dirigeants et de leurs proches, vérifier les profits réels et ce qu'on en fait. Et on verra qu'il y a de quoi maintenir, voire créer des emplois tout en assurant la production et des salaires décents à tous.

Le gouvernement trouve des milliards à offrir à ceux qui vont racheter· la compagnie d'assurances Le GAN lorsqu'il a la privatisation. Il peut réserver ces milliards à maintenir les emplois. Et dans les caisses des entreprises nationales ou privées il y a largement de quoi faire vivre la population laborieuse.

Les travailleurs veulent bien de la répartition des heures de travail entre tous les bras, mais sans diminution de salaire. Depuis des années que le patronat fait reposer le poids financier, social, matériel, de la crise· sur les classes populaires, il est temps de l'obliger à déplacer le centre de gravité des sacrifices pour les reporter sur les profits.

Oui, il y a de quoi voir rouge ! Mais le jour où les travailleurs verront rouge et se mettront en colère, ils ne s'arrêteront pas avant d'avoir changé profondément les rapports de force entre le patronat et les travailleurs.


Lutte ouvrière : 14 mars 1997

Renault, Michelin et les autres…

Non aux licenciements !

Il faut prendre sur les profits pour créer des emplois

Il ne s'est trouvé pratiquement personne, dans le monde politique, pour se déclarer solidaire du PDG de Renault, qui aurait été « trop brutal », qui n'aurait pas su, suivant l'expression à la mode, « communiquer ». Mais les hommes politiques de la majorité, qui ont fait mine de s'émouvoir à l'annonce de la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde, en Belgique, se sont bien gardés de protester contre les décisions du PDG de Renault en elles-mêmes. Quant à ceux de l'opposition, leurs critiques de cette fermeture d'usine, des suppressions d'emplois annoncées dans les autres usines Renault, seraient plus crédibles s'ils n'avaient pas soutenu, il n'y a pas si longtemps, des gouvernements socialistes qui présidèrent eux aussi à des réductions massives d'effectifs dans l'industrie ou les services.
 
Or, pour les travailleurs, le problème n'est pas que la direction ait pris des gants ou pas pour annoncer ses décisions. Le fond du problème est que Renault a décidé, outre la fermeture de Vilvorde, des milliers de suppressions d'emplois.

Le prétexte avancé en est que Renault serait actuellement déficitaire. Mais Michelin, qui est lui largement bénéficiaire, a annoncé aussi, il y a peu, quinze cents suppressions d'emplois. Et la vérité est que ce nouveau train de suppressions d'emplois qui s'annonce, car on entend déjà dire qu'il y en aura d'autres, s'inscrit dans la politique du patronat qui, depuis des années, malgré la stagnation de l'économie, maintient ses profits sur le dos des travailleurs.
 
On ne construit aujourd'hui pas moins de voitures, pas moins de pneumatiques, qu'il y a vingt ans, au contraire. Mais on les construit avec deux fois moins de personnel. Parce que la technique a progressé ? Pas seulement. Surtout parce que le patronat a imposé, à tous ceux qu'il n'a pas jetés sur le pavé, des charges de travail plus dures.

Il y a officiellement dans ce pays plus de trois millions de chômeurs (sans compter ceux qui ne figurent pas dans les statistiques officielles !), mais cela n'empêche pas, au contraire, les augmentations de cadences, les heures supplémentaires, les horaires déments.

Depuis des années, le patronat, avec la complicité des différents gouvernements qui se sont succédé, de tous les gouvernements, a obtenu la suppression d'un grand nombre de lois ou de règlements qui protégeaient un tant soit peu les travailleurs de sa rapacité. Et il ne cesse de réclamer plus de possibilités de licencier quand il veut, comme il veut, d'imposer des heures plus « flexibles », c'est-à-dire de pouvoir faire effectuer des heures supplémentaires à sa guise, sans avoir à les payer en tant que telles. Son rêve, c'est une main-d'œuvre taillable et corvéable à merci.

On nous dit : « C'est la crise ». Mais pourquoi ce seraient les travailleurs qui devraient seuls en supporter le poids ? Pourquoi les patrons, les actionnaires, ne pourraient-ils pas eux aussi faire des sacrifices ! Pourquoi les bénéfices des entreprises ne pourraient-ils pas servir à créer des emplois, au lieu d'enrichir encore' plus des gens qui n'ont besoin de rien !

Au lieu de cela, l'annonce des mesures que Renault compte prendre a fait grimper les actions de cette société de 15 % car le monde de la Bourse y a vu une promesse de futurs bénéfices. C'est cela la logique inhumaine du capitalisme.

Il faut en sortir. Cela ne se fera pas tout seul, évidemment. Et il ne faut pas compter sur les politiciens, quels qu'ils soient, pour s'en prendre aux bénéfices des grandes sociétés capitalistes. Mais si nous ne voulons pas voir notre sort continuer à se dégrader, voir le nombre de chômeurs, de ceux qui sont confinés dans des « petits boulots », continuer à augmenter pendant que les conditions de travail et de vie des autres continueront à se détériorer, il faudra bien prendre en mains notre propre avenir, imposer une autre  répartition des richesses produites.

Et le jour où les travailleurs se mettront en colère, les bourgeois ne récolteront que ce qu'ils ont semé.


Lutte ouvrière : 21 mars 1997

Plan social Jospin, ça rime avec Perlimpinpin

Lionel Jospin, le leader du Parti Socialiste, vient de présenter à la presse le plan social qu'il se propose de mettre en application s'il gagne les élections de 1998.
 
Un plan social dont les travailleurs n'ont vraiment rien à attendre.

Pensez donc, entre le jeu de la diminution de 4,8 % de la cotisation maladie sur les salaires, d'un abattement mensuel de 2 000 F, et l'augmentation du prélèvement par la CSG portée à presque 8 %, un salarié qui gagne actuellement 8 000 F brut paiera 530 F au lieu de 698 F, c'est-à-dire un gain de 168 F par mois. Quant à un retraité qui reçoit 8 000 F mensuellement, c'est au contraire 50 F de plus, par mois, que Jospin lui prendra.

Et Jospin ose prétendre que cette mesure changera la vie des travailleurs actifs, des retraités et relancera la consommation.
 
En dehors de cela, il promet de nous faire arriver en trois ans à la semaine de 35 heures sans baisse de salaire. Mais d'ici là, même s'il tient parole, de combien les salaires réels auront-ils baissé sous la pression du chômage ? Qui empêchera les patrons d'offrir un salaire moindre aux chômeurs qu'ils embaucheront, à prendre ou à laisser ?

Ah oui, il y a aussi un « plan jeunes » ! Comme c'est nouveau !

Trois cent cinquante mille jeunes embauchés au SMIC par les collectivités ou l'État pour cinq ans. Et après, dehors !
 
Trois cent cinquante mille autres à embaucher par le privé, sous la forme d'une « obligation morale » pour les patrons. Mais depuis quand ceux qui licencient les travailleurs par milliers ont-ils du cœur et ressentent-ils d'autres obligations morales que celles du fric ?
 
Et Jospin empêchera-t-il le patron d'une grande entreprise de fermer telle ou telle usine, ici ou ailleurs ? Que fera-t-il pour empêcher Michelin et Renault de licencier 1 500 travailleurs chacun, ou Peugeot d'en annoncer autant ? Que fera-t-il pour empêcher les hôpitaux publics de fermer des lits et de supprimer des postes d'aides-soignantes, d'infirmières et même de médecins ? Il n'ose rien dire de tout cela.

Quand ils étaient au pouvoir, quand le président de la République s'appelait Mitterrand, qu'ont fait les dirigeants socialistes pour s'opposer au patronat ?

Oh ! Ils ont fait des discours, ils ont donné des subventions aux patrons, ils ont fait des plans, annoncé que cela irait mieux l'année d'après.

Exactement ce que fait la droite aujourd'hui !

Dans cette société les dirigeants d'entreprises ont les mains entièrement libres. Ils dirigent leurs entreprises en fonction des intérêts du capital, directement dans le cas des entreprises privées, indirectement dans le cas des entreprises nationales. Car l'argent perdu par la SNCF, par le Crédit Lyonnais, par le GAN, par la Sécurité sociale, n'est pas perdu pour tout le monde. Il va dans la poche du capitalisme privé par de multiples canaux.

Le problème du chômage, ce ne sont pas des subventions, des plans ou des « conférences » avec le patronat qui le résoudront.

Le patronat fait supporter aux travailleurs, par le chômage et par l'aggravation des conditions de travail, le poids intégral de la crise engendrée par la concurrence due à sons système économique démentiel.

Tout homme politique qui ne dit pas qu'il faut s'en prendre aux profits patronaux pour répartir différemment le poids de la crise, pour changer le centre de gravité des sacrifices, cherche à lanterner les classes populaires pour leur faire endurer la situation actuelle.

Tout dirigeant politique qui ne dit pas qu'il faut réduire le pouvoir économique exclusif du patronat et l'obliger à publier ses comptes, à supprimer les secrets bancaire et commercial qui servent à masquer les profits, est complice de l'aggravation du chômage.

Tout homme politique qui ne dit pas qu'il faut contrôler les comptes en banque des dirigeants des entreprises, des principaux actionnaires et de leurs proches, et qui prétend quand même réformer l'économie, est au service du patronat.

Aucun homme politique, et Jospin pas plus que Juppé, n'est prêt à imposer quelque sacrifice que ce soit au patronat.

Seule la colère des travailleurs pourra inverser la situation et imposer à la bourgeoisie de partager une partie de ses profits pour donner du travail à tous, avec un salaire décent. Rien qu'une partie de ses bénéfices y suffirait.

Oui, seule la colère de la classe ouvrière pourra faire reculer la bourgeoisie au point de lui faire accepter une autre répartition des richesses produites par les travailleurs.


Lutte ouvrière : 28 mars 1997

On ne peut pas combattre le Front national sans s’attaquer aux profits patronaux, cause du chômage et de la crise !

Le discours politique, que ce soit à droite ou au sein de la gauche, se polarise de plus en plus autour du Front national.

A droite, les déclarations de Pasqua, de Léotard, de Juppé et de quelques autres contre le FN, ne s’inscrivent en fait de mobilisation contre l'extrême droite que dans une perspective strictement électoral.

A gauche, on utilise le même épouvantail, en contestant seulement à la droite toute légitimité à combattre le Front national. Jospin a expliqué ces jours derniers que la droite « n'est qu'une digue poreuse » qui ne peut faire « rempart » contre l'extrême droite. Quelle révélation ! Mais le Parti socialiste et ceux qui se rassemblent autour de lui qui s'apprêtent à le faire ne constituent pas un rempart bien meilleur. Il serait bien risqué de croire que cette digue-Ià serait, elle, moins poreuse.

Certes on voit ces hommes qui se disent de gauche parader, côte à côte, bras dessus, bras dessous devant les caméras de télévision. Ils ont annoncé qu'ils seraient au rassemblement du samedi 29 mars à Strasbourg pour protester contre la tenue du congrès da Front national. Emmanuelli se dit même partisan de la dissolution du FN. Jospin qui Jusqu'alors Semblait s'opposer à une telle mesure vient de déclarer qu'il ne la considérait plus comme une idée « tabou ».

Tout cela est destiné à se donner l'air combatif, car cela peut paraître radical de se dire partisan de l'interdiction du FN, mais le FN dissous, son influence dans le pays ne se volatiliserait pas pour autant. On peut faire semblant, en se montrant à Strasbourg au milieu de milliers de manifestants, de ne pas laisser le terrain à  Le Pen, mais cela ne réduira pas d’un Iota l'audience de l'extrême droite. Surtout que Le Pen et le FN ne se gêneront pas pour affirmer que si on veut les empêcher de s’exprimer, c’est que l'on craint ce qu'ils ont à dire.

On peut penser que ceux qui se rassembleront à Strasbourg seront nombreux pour y faire entendre leur indignation. Mais leur action n'aura que valeur de protestation, et rien de plus. C'est déjà cela, peut-on dire. Oui, mais à la condition de ne pas avoir l'illusion sur l'efficacité de cette démarche, et encore moins sur ces politiciens de gauche qui en sont les initiateurs : les Jospin, Hue, Emmanuelli, et  quelques autres.

Le Parti socialiste, en particulier, qui occupe au sein de cette gauche une position centrale, veut apparaître comme le champion - réaliste, précise-t-il -de cette lutte contre Le Pen. Mais ça n'est qu’une façon de faire diversion, d'occulter ses responsabilités passées ; celles qu'il a eues lorsque, au gouvernement, il a volontairement trahi les espoirs du monde du travail pour se ranger sans le moindre état d’âme du côté du patronat. Et si on ne peut lui faire reproche d'être responsable de la montée du chômage, il a été pleinement responsable des décisions prises à l’époque, des mesures systématiques facilitant les licenciements, supprimant les quelques barrières légales ou réglementaires qui entravaient les agissements patronaux. Il a discrédité aux yeux des travailleurs l’idée qu’il y avait une autre politique possible, qui aurait permis de défendre leurs intérêts face à la voracité sans borne du patronat. Le PS a ainsi contribué – avec la complicité active des dirigeants communistes de 1981 à 1984 – à la démoralisation de la classe ouvrière. Il n’est pas incompréhensible dès lors que certains travailleurs, déçus et désorientés, tournent aujourd’hui leurs regards vers Le Pen.

Le discrédit des politiciens est une réalité, qui permet à Le Pen d’engranger suffrages et adhésions. Il est la conséquence des scandales répétés, qui révèlent la corruption, la vénalité, l’absence de principe dans ce milieu. Mais ce discrédit a une autre origine, plus particulièrement à gauche : les reniements, les trahisons des hommes et des femmes qui se sont fait passer pour les représentants des intérêts du monde du travail.

Et si les mêmes veulent aujourd’hui se refaire une virginité, s’ils veulent occulter le passé, c’est pour être en situation de refaire les mêmes mauvais coups contre les travailleurs.

Leur ambition n’est pas tant de battre Le Pen, que de revenir au pouvoir. S’ils voulaient combattre la montée de l’extrême droite, ils tiendraient un tout autre discours.

Ils expliqueraient que pour réduire l’influence de Le Pen, il faut s’attaquer radicalement aux profits des financiers, du patronat, de la bourgeoisie, pour réduire le chômage, la misère et ses corollaires : la précarité, l’insécurité, la démoralisation sociale, qui constituent le terreau sur lequel prospère la pourriture d’extrême droite. Ce n’est pas en en appelant au sens moral du patronat, comme Jospin dans ses propositions économiques, qu’on peut le faire.

Il faut que les travailleurs imposent l’interdiction des licenciements, l’embauche dans les services publics, la publication des comptes des patrons, le contrôle de leurs affaires, de leurs transactions. En un mot il faut que les travailleurs sachent empiéter sur le pouvoir économique du patronat.

Mais ni Jospin ni ses futurs partenaires ne disent ni ne veulent cela. La raison en est évidente. Ils ne veulent pas s’en prendre au pouvoir des patrons, à leurs profits, ni à leur droit de gérer l’économie à leur avantage et sans souci de la collectivité. Ces hommes politiques n’ont pas vraiment la volonté de combattre la montée de l’extrême droite, mais seulement celle de se servir électoralement de l’émotion que son existence provoque, à juste titre, dans une fraction de l’opinion.

On ne pourra combattre avec efficacité la montée de l’extrême droit qu’en se défiant de ces faux amis, qui, si souvent ont entraîné les travailleurs dans une impasse tragique.