Déclaration de M. Jacques Dondoux, secrétaire d'Etat au commerce extérieur, sur Hong-Kong et sur le développement des relations entre la France et Honk-Kong, Paris le 11 mars 1998.

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Circonstance : Visite de M. Tung Chee Wha, Chef de l'Exécutif de la Région Administrative Spéciale de Hong-Kong, du 9 au 12 mars 1998-dîner offert à Paris le 11.

Texte intégral

Monsieur le chef de l’exécutif,
Madame le secrétaire d’État,
Mesdames, Messieurs,

C’est tout à la fois un très grand honneur et un très grand plaisir pour moi d’accueillir ce soir, au nom de l’ensemble du Gouvernement français, son excellence Monsieur TUNG CHEE WHA, chef de l’exécutif de la région administrative spéciale de Hong Kong et son épouse, Mme BETTY TUNG.

Monsieur le chef de l’exécutif,

Bien que votre accession à la plus haute charge du Gouvernement de Hong Kong remonte à moins d’un an, nous avons déjà de nombreux motifs de célébrer votre succès dans la manière dont vous avez relevé les importants défis auxquels vous avez été confronté.

Rien pourtant n’allait de soi au moment où vous avez pris en main les affaires de Hong Kong.

Vous avez, d’abord et avant tout, démontré aux yeux des Hongkongais et de l’ensemble de la communauté internationale que les engagements souscrits avant la rétrocession étaient bel et bien tenus.

L’an dernier à la même époque, certains avaient à cet égard cru devoir pronostiquer un sombre avenir pour Hong Kong, tant dans le domaine de l’état de droit que dans la pérennité d’un environnement si favorable au développement économique et au climat des affaires.

Ces augures ont été démentis.

La France place aujourd’hui sa confiance dans les engagements pris pour que le respect de l’État de droit et la garantie des libertés publiques restent la pierre de touche du système politique de Hong Kong.

La liberté d’opinion et d’expression est notamment demeurée l’une des mieux assurées en Asie.

Hong Kong souffre, depuis quelques mois, des répercussions de la grave crise financière et monétaire qui secoue certains pays asiatiques.

Vous le savez, nous sommes très attentifs à ce que ce type de crise soit géré collectivement par la communauté financière internationale. Le FMI est le lieu naturel de ces discussions et l’Europe y fait activement entendre sa voix.

Rappelons que les pays de l’Union européenne contribuent à hauteur de 30 % au capital du FMI contre 18 % pour les États-Unis et 6 % pour le Japon.

La stabilité et la croissance en Asie sont des enjeux importants pour l’Europe, parce qu’elles conditionnent la croissance mondiale et parce que l’Europe est le premier créancier public et privé dans la zone. Le traitement de cette crise a montré que les pays européens savent parler d’une voix unie et prendre toute leur place dans le système monétaire et financier international.

Solidaires et déterminés, ils sont aux côtés de l’Asie : ils l’étaient hier pour dialoguer et commercer, ils le sont aujourd’hui pour aider les pays en crise à retrouver le chemin de la croissance.

Hong Kong a réussi, sous votre autorité, à limiter les effets de cette crise.

Au nom du Gouvernement français je tiens à saluer votre action constante et déterminée à maintenir le « PEG » qui garantit la valeur de la monnaie de Hong Kong. Il joue un rôle essentiel dans la prospérité et la stabilité de votre économie et lui a permis de résister aux soubresauts provoqués par un contexte régional difficile.

Votre visite en France, Monsieur le chef de l’exécutif, constitue pour le Gouvernement français l’occasion de vous rendre hommage.

Le cœur de l’Europe battra plus fort demain, avec la mise en place d’une monnaie unique appelée à devenir l’une des devises cardinales de l’économie mondiale.

Soyez assuré que la France, au sein de l’Europe, mais aussi très directement grâce à l’engagement de ses cinq mille ressortissants et de ses cinq cents entreprises installés à Hong Kong, continuera à vous apporter son plein soutien dans la poursuite de votre tâche.

Tout étant ainsi réuni pour que la coopération entre la France et Hong Kong connaisse un brillant avenir, il me reste à vous souhaiter, Monsieur le chef de l’exécutif ainsi qu’à Mme TUNG, un excellent séjour en France.

Vous aurez, je le crains, peu de temps pour profiter sereinement des charmes et des agréments d’un pays dont je crois savoir que vous l’appréciez.

Aussi devrons-nous vous convaincre de revenir.

Je ne doute pas que, nous ayant fait l’honneur, si peu de temps après le début de votre mandat, d’un premier voyage, vous estimiez que les intérêts de Hong Kong et de la France justifient de nouveaux contacts, aussi directs et aussi personnels que ceux que vous allez pouvoir nouer au cours de cette visite.

Je serai moi-même le mois prochain à Hong-Kong pour continuer à encourager le développement de nos échanges.

Dans cette attente, je vous propose de lever notre verre au succès de notre coopération.

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