Texte intégral
Rien ne va plus. Il est de bon ton de le répéter. Le fait est que tout irait mieux si les indices étaient au vert ; mais de là à jeter l’éponge, il y a un pas. Nous refusons de le franchir.
La France compte plus de trois millions de chômeurs et treize millions de Français connaissent la pauvreté. Mais au moment où une majorité d’entre nos concitoyens bénéficie d’allocations publiques, allant du quart au neuf-dixième de leur revenu, notre pays, loin de plier sous ce fardeau, de s’effondrer, tient le coup, résiste. Mieux : il marque des points. Considérez son commerce extérieur. Des sociétés réalisent à l’étranger le plus gros de leurs gains et elles conquièrent des marchés.
Qui profitera de la spectaculaire ascension, l’an dernier, de la Bourse ? Les grandes entreprises qui ont eu, ces dernières années, la perspicacité d’apurer leurs bilans, de contracter des alliances, de se fortifier, de fusionner avec d’autres, de se restructurer. Cet afflux de capitaux boursiers, leur permettra d’investir, partant de devenir des locomotives qui tireront notre économie hors de son marasme.
Non seulement ces grosses firmes donneront du travail à nos entreprises, en sous-traitance ou autrement, mais devenue opérationnelle, la banque des PME va consentir des prêts bonifiés à nos petites et moyennes entreprises, alimentaires et de restauration pour commencer, puis, nous l’espérons, généralisés au bâtiment et à l’industrie.
En état de crise, la France ? Ce serait oublier que 62 % des Français partent, de nos jours, en vacances au lieu de 52 % il y a vingt ans et que 80 % de nos familles disposent maintenant d’une automobile au lieu de 60 %. Les ménages épargnent. C’est autant qu’ils pourront investir dès que la confiance renaîtra. La France traverse une mauvaise passe, mais désespérer irait à contre-courant. En ce début d’année, nous préférons miser sur une reprise, un rétablissement.
De l’optimisme, direz-vous. Pourquoi pas ?