Texte intégral
Les cinq Français et le Malgache qui composent l’équipage du « Galathée » sont arrivés dans le port de Cochin le 11 décembre 1995. Ils ont entrepris des recherches dans les eaux territoriales indiennes sans avoir obtenu les autorisations légales qui s’était engagé à fournir, avec le soutien d’un député local, le partenaire indien de l’opération, M. Furtado.
Alors que l’équipage prospectait dans une zone située à 15 km du port de Cochin – considérée par les autorités indiennes comme une base navale stratégique –, sur l’emplacement présumé du naufrage d’une caraque portugaise, le « Galathée » a été arraisonné fin décembre 1995. Placé en détention à la prison de Cochin, pour infraction à la réglementation sur les eaux territoriales et celle sur la circulation des étrangères, l’équipage du « Galathée » a bénéficié d’une mise en liberté provisoire avec assignation à résidence à Cochin le 4 juin dernier.
Le bureau central des enquêtes (CBI – équivalent du FBI), à qui l’affaire a été confiée, devrait rendre son rapport à la mi-novembre. Il pourrait réclamer un nouveau report qu’il appartiendrait à la justice d’accepter ou non.
Je ne puis que vous remercier d’avoir souligné l’action attentive de mes services, à savoir notre ambassade à New Delhi et surtout notre consulat général à Pondichéry, auprès des intéressés et de leurs familles. Vous savez l’importance que j’attache personnellement, comme le gouvernement, à la protection des Français à l’étranger.
Je tiens cependant à rappeler que, tout comme la France, l’Inde est un État démocratique qui dispose d’institutions judiciaires indépendantes. La France ne peut que faire entendre ses préoccupations comme elle l’a fait sans relâche auprès des autorités indiennes. Moi-même, j’ai évoqué l’affaire avec M. Inder Kumar Gujral, mon homologue indien, à New York, en marge de l’Assemblée générale, et lui ai demandé de faire tout ce qui était en son pouvoir afin qu’une solution satisfaisante soit apportée à cette affaire et je fais confiance à la justice indienne pour qu’un faux procès ne soit pas fait à nos compatriotes. Je suis ouvert à tout type d’initiative permettant de faciliter un règlement de cette affaire et de nature à rassurer nos compatriotes ainsi que leurs familles.