Déclaration à la presse de M. Hervé de Charette, ministre des affaires étrangères, sur la reprise du processus de paix au Proche-Orient, Le Caire le 22 octobre 1996.

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Circonstance : Rencontre de M. de Charette avec M. Hosni Moubarak au Caire le 22 octobre 1996

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,

J’ai été très heureux de pouvoir m’entretenir avec le Président Moubarak. Cet entretien était destiné à préparer la rencontre que le Président Chirac et le Président Moubarak auront ensemble dans les prochains jours. Nous avons donc parlé du processus de paix. L’Égypte occupe une place éminente et exerce une responsabilité particulière dans la région. Il est donc légitime que la France et l’Égypte, le Président Moubarak et le Président Chirac, joignent leurs efforts et leurs réflexions pour faire avancer les choses dans la voie de la paix.

Q. : Monsieur le ministre, il y avait une demande palestinienne et arabe que la France soit un des co-parrains du processus de paix.

R. : Oui, c’est une question dont nous avons parlé. Comme vous le savez, le président de la République a évoqué cette hypothèse souhaitable et susceptible de renforcer la cause de la paix.

Q. : Monsieur le ministre, comment la France pourrait-elle avoir un rôle dans la région alors que le Premier ministre israélien refuse et campe sur sa décision ?

R. : Il faut que chacun travaille dans le sens de la paix. Il est légitime de joindre les efforts de l’ensemble des pays qui exercent des responsabilités dans le monde. L’Europe et, en ce sens-là, la France ont des responsabilités particulières, et la paix au Proche-Orient est pour nous essentielle et correspond à un objectif vital. Hier même, le Premier ministre italien a dit exactement la même chose.

Q. : Est-ce que vous pensez que le retour de M. Dennis Ross aux États-Unis est le signe de son échec à parvenir à un règlement entre les Palestiniens et les Israéliens ?

R. : Les autorités américaines ont un grand rôle dans cette région, que la France reconnaît, approuve et encourage.

Q. : Est-ce qu’il y a un avenir pour le processus de paix après les événements qui ont eu lieu hier ?

R. : Oui, bien sûr. Le processus de paix doit reprendre sa route. Je le répète encore une fois, le processus de paix doit reprendre sa route sur les bases des résolutions du Conseil de sécurité, des accords qui ont été signés, des décisions qui ont été prises et des principes qui ont été convenus : celui de l’échange de la terre contre la paix et celui de l’autodétermination des peuples, et notamment des Palestiniens.