Texte intégral
Le Dauphiné Libéré : En prélude à cette grande manifestation publique, vous indiquiez récemment que votre campagne débutait par une phase de constat. Quel bilan tirez-vous de votre mandat ?
Charles Millon : Le 24 à Eurexpo, nous entrerons dans une phase de consultation. Avant, à l’occasion de forums politiques avec les candidats, nous avons effectivement fait le constat de ce qui allait et de ce qui n’allait pas. Je crois, pour l’essentiel, que nous avons aujourd’hui pris la mesure des violences urbaines, de la désertification du centre des communes et de la nécessaire rénovation des campus. À notre crédit, il y a la formation professionnelle, la construction des lycées, les bourses à l’étranger, un certain nombre d’atouts pour garantir l’égalité des chances dont l’un des moyens est le développement de transports adaptés.
Le Dauphiné Libéré : Comment va se traduire la phase de consultation ?
Charles Millon : D’abord, il faut noter que si nous débutons notre campagne par une manifestation départementales, c’est parce que nous voulons que la région ait une expression qui lui soit propre. « Oui ! à Rhône-Alpes », c’est formuler une adhésion à une réalité qui n’est pas la propriété de techniciens ou de politiciens. La région appartient aux rhônalpins. Il faut sortir d’une campagne « classe politique », les partis politiques doivent être des lieux de formation, de réflexion, de débat et d’engagement, il faut retrouver le chemin des idées. C’est pourquoi nous souhaitons que toutes les forces vives de la région nous fassent part de leurs analyses à l’égard de nos suggestions et de notre avant-projet. Ce que devrait delà permettre la journée de samedi où il n’y aura pas de discours politiques mais des espaces voués aux rencontres, aux échanges et à la convivialité.
Le Dauphiné Libéré : Comment se présente cet avant-projet ?
Charles Millon : Il est le prélude à la publication de notre programme fin février. Sans prétendre aucunement à l’exhaustivité, je dirais qu’il s’articule autour de trois grandes questions : Comment la région Rhône-Alpes peut-elle libérer les énergies et faciliter la création d’entreprises ?
Comment la région peut-elle favoriser l’égalité des chances ?
Comment la région peut-elle favoriser l’avancée vers les autres et vers le monde ? On retrouve à travers lui les notions de liberté, d’égalité et de fraternité.
Le Dauphiné Libéré : Ce sont des idéaux, comment les mettre en pratique ?
Charles Millon : Écoutez, je suis habitué aux forums politiques. C’est la première fois que je vois participer des candidats à des sessions de fonds, je veux dire qui se posent pratiquement les problèmes de fond : exclusion, chômage, création d’emplois, tolérance. Ce n’est pas de la technique ou de la tactique, mais une implication dans un projet commun. La politique c’est avoir un projet commun.