Texte intégral
Mes chers collègues,
Mesdames et Messieurs,
Merci à Jean-Claude Narcy d'avoir accepté, avec la gentillesse et la compétence que chacun lui connaît, d'animer cette cérémonie nationale, cérémonie qui pour les sénatrices et les sénateurs a beaucoup de sens.
Je souhaite à tous la bienvenue au Sénat, dans cette Maison de la République où les sénatrices et les sénateurs ont en commun la conviction qu'il faut privilégier à tout prix les ressources humaines de notre pays dont vous êtes, vous les jeunes, l'élément moteur.
Chers jeunes gens, nous sommes comme vous le savez en campagne électorale.
Quelques années d'expérience me permettent de vous affirmer sans outrance que les élus de ce beau pays, quel que soit leur choix politique, ont tous l'obsession de la lutte contre le chômage, cette gangrène du pacte social.
C'est pourquoi vous êtes ici ce matin, parce que notre performance économique tient à la diversité et à la puissance de notre système de formation, à la richesse des écoles et des universités françaises.
Le sens du dévouement n'est pas l'exclusive des élus.
Il y a partout dans le pays, sur le terrain, d'autres gens formidables qui ont choisi la voie associative, avec en bandoulière le goût de l'intérêt général et la passion de la collectivité France.
Chers jeunes amis, cette année encore, nous allons vérifier avec vous que la valeur n'attend pas les années.
A l'autre bout de cette chaîne nationale, il y a aussi les seniors, dont beaucoup mettent la formidable expérience de toute une vie au service des autres.
La solidarité intergénérationnelle prend aujourd'hui le visage, dans cette Salle des Conférences, d'une femme exceptionnelle, totalement dévouée à ce passage de relais et à la transmission de l'excellence française.
Vous pouvez applaudir notre présidente préférée, Madame Olga SAURAT !
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, en votre nom, je veux exprimer notre gratitude à Madame Olga SAURAT, à la généreuse et talentueuse présidente de la Société nationale des Meilleurs Ouvriers de France, avec qui les équipes du Sénat ont le bonheur d'organiser depuis quatre ans cette belle cérémonie.
Je sais, Madame, les scrupules qui vous assaillent à l'aube de cet autre « Tour du monde en 80 jours », vous qui aimeriez organiser votre succession et prendre du champ avec le sentiment justifié du travail accompli !
Vous permettrez au Président du Sénat de vous conseiller de ne pas précipiter votre décision, parce que l'argument de l'âge est un peu réducteur et que j'entends les uns et les autres, meilleurs ouvriers de France, chefs d'entreprise, ministres, anciens ministres, parlementaires, ayant eu à croiser votre chemin.
Je ne crois pas trahir le sentiment commun, exprimé par tous, en affirmant que les Meilleurs Ouvriers de France ont encore besoin de vous !
Chers jeunes lauréats, cette cérémonie est organisée pour vous !
A travers vous, le Sénat de la République met à l'honneur les symboles de l'avenir, et accueille le formidable potentiel de croissance et d'initiatives qui imprègne tout le territoire français, dans tous les départements.
La Société Nationale des Meilleurs Ouvriers de France est en effet au coeur du combat pour la promotion de l'excellence et du savoir-faire français.
Partout en France, on ne le dira jamais assez, des millions de femmes et d'hommes conjuguent professionnalisme, amour du travail bien fait et maîtrise du dernier cri des technologies.
A travers vous, c'est aussi au dynamisme de ces millions de professionnels qui se battent aux avant postes du commerce extérieur et de la conquête des marchés, que nous rendons hommage aujourd'hui.
Un certain nombre de personnalités qui incarnent, justement, chacun dans leur secteur d'activité, une forme de réussite française, nous font l'amitié de leur présence.
Les uns et les autres sont venus vous dire aujourd'hui, chers jeunes gens, que nous avons besoin de votre talent et que rien ne vaut une bonne dose de pugnacité et d'ambition mise au service d'un projet professionnel !
Que toutes ces personnalités soient remerciées de leur présence qui nous fait chaud au coeur.
Oui, on peut réussir sa vie professionnelle et être heureux sans en être forcément passé par la voie soi-disant royale des grandes écoles !
Mesdames et Messieurs, il existe bel et bien un modèle grâce à l'apprentissage à la française, celui de l'alternance qui permet de mieux préparer les jeunes à leur environnement professionnel à venir, avec 80 % de jeunes trouvant un contrat à durée indéterminée dans les trois mois, et 90 % dans les six mois !
Et si, dans un monde économique où il nous faut en permanence nous adapter et nous remettre en cause, acquérir de nouveaux savoir-faire, et si, dans ce monde, la véritable voie royale était désormais l'apprentissage ?
En un mot, l'aménagement du territoire et le rebond économique français puisent dans votre dynamisme et votre enthousiasme, et vous-même trouverez dans une République des territoires régénérée les voies de votre épanouissement personnel.
Merci de votre attention.
Source http://www.senat.fr, le 18 février 2008