Texte intégral
Monsieur le Député,
La France avec vous, mais ici, dans cet hémicycle, dit son indignation devant la situation faite à M. Soumaïla Cissé. C'est le leader de l'opposition, il a été candidat aux élections présidentielles. Il est aujourd'hui pris en otage, depuis trois mois, et nous appelons fortement à sa libération, et nous appelons ceux qui l'enferment aujourd'hui à le mettre à la disposition de la démocratie malienne.
Par ailleurs, vous avez évoqué la situation au Mali. C'est vrai qu'il y a aujourd'hui une période de tensions socio-politiques dues à un arrêt de la Cour constitutionnelle à la suite des élections législatives du mois d'avril qui rend la situation extrêmement tendue. Et les présidents des Etats du Sahel ont exprimé dans le cadre de la CEDEAO, la conférence économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, un certain nombre de propositions visant à atténuer la crise et à faire en sorte que le climat politique s'apaise. Nous souhaitons que ces dispositions initiées par la communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest puissent être mises en oeuvre par les autorités maliennes actuelles.
Et, plus largement, Monsieur le Député, en Afrique, et vous le savez bien, y compris dans les pays en difficulté que vous avez évoqués, notre posture est de soutenir et la démocratie et le droit. La démocratie dans les Etats fragiles, vous avez cité la Guinée et nous souhaitons que les initiatives soient prises par le président Condé pour apaiser la situation à la suite d'un référendum que nous avons contesté. Mais c'est vrai aussi dans les Etats en crise ou en particulier au Sahel, mais aussi au Cameroun où il y a des exactions qui sont commises que nous n'acceptons pas, nous le redisons en permanence aux différents chefs d'Etat.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 juillet 2020