Texte intégral
Monsieur le Député,
Je vais me concentrer sur la situation en Côte d'Ivoire puisque j'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer ici sur la Guinée au sujet de l'élection qui avait eu lieu, un peu antérieurement.
Là, sur la Côte d'Ivoire, étant donné que ces élections se sont tenues le 31 octobre, il y a une actualité plus prégnante, d'autant plus que, comme vous le savez, le Conseil constitutionnel de Côte d'Ivoire a rendu public les résultats de l'élection présidentielle hier.
La voix de la France, en Côte d'ivoire, elle est forte, y compris lorsque moi-même, je me suis rendu en Côte d'Ivoire, au moment où la question du troisième mandat se posait. Et nous avons, à plusieurs reprises, en parfaite harmonie avec l'Union européenne, fait valoir nos inquiétudes sur le climat de tensions qui a prévalu durant la tenue de ce scrutin. Et nous avons condamné les violences intervenues avant, pendant et depuis le scrutin.
Et là, aujourd'hui, nous appelons l'ensemble des acteurs ivoiriens à la responsabilité, au rejet des discours de haine, et nous nous retrouvons tout à fait dans les propos exprimés par le Secrétaire général des Nations unies, hier, concernant les arrestations, les restrictions à la liberté de mouvement, dont certains acteurs politiques ivoiriens font actuellement l'objet.
Le président Ouattara s'est exprimé hier, devant son pays, en proposant un dialogue avec l'ancien président, M. Bédié.
Cela va dans le bon sens et nous souhaitons par contre, très clairement, que des actes contribuent rapidement à l'apaisement. Des mesures concrètes et rapides doivent être prises pour tourner la page de la violence et de la division. Nous pensons aussi que le règlement des différends entre les autorités et l'opposition doit se faire sur une base inclusive, en associant l'ensemble des forces politiques du pays, dans le respect, -dans le respect-, du cadre constitutionnel et dans le respect de l'Etat de droit.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 18 novembre 2020