Texte intégral
Monsieur le Député,
La France condamne avec la plus grande fermeté ce coup de force qui s'est déroulé, hier, au Mali, à la suite d'un changement de gouvernement décidé légalement par le Président Bah N'Daw et le Premier ministre, M. Moctar Ouane, et qui a conduit à l'arrestation dans le casernement de Kati du président de la transition, M. Bah N'Daw et du Premier ministre en exercice.
C'est une condamnation ferme, c'est une condamnation unanime, et de l'Union africaine et de l'Union européenne, et de tous les voisins du Mali, réunis dans le cadre de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, la CEDEAO.
C'est une condamnation que nous allons re-proposer au Conseil de sécurité des Nations unies ; nous allons provoquer la réunion, ce matin, heure de New York, donc dans quelques heures, pour prendre en considération la grave situation qui se tient au Mali. Parce que le caractère civil de la transition est une condition sine qua non de la crédibilité du processus de transition et du soutien que les partenaires internationaux peuvent apporter aux autorités maliennes. Respect stricto sensu du caractère civil de la transition et du délai de la transition.
Donc, dans l'immédiat, nous exigeons la libération des autorités dont la sécurité doit être garantie, et la reprise immédiate du cours normal de la transition. Je sais que l'ancien Président du Nigeria, M. Goodluck, doit se rendre, aujourd'hui, à Bamako pour faire valoir le point de vue des pays de la région. Je précise que si d'aventure, il n'y avait pas un retour à l'ordre de la transition, nous prendrions des mesures immédiates de ciblage contre les responsables militaires et politiques qui entravent la transition.
Source https://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 mai 2021